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Les sites des partis politiques en quête d'un nouveau souffle |
Souffrant d'une audience relativement faible, les partis politiques français réfléchissent à introduire plus d'interactivité sur leurs sites. Déjà, des évolutions sont en cours, telles que l'adhésion 100 % en ligne.
(23/05/2005) |
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Peu mieux faire. Tel est le constat dressé par le JDN au terme de l'observation des sites de quatre partis politiques français. Les principaux griefs que l'on peut leur reprocher vont de leur manque d'interactivité à des contenus sans grand relief en passant par l'impossibilité d'adhérer directement en ligne, exception faite de l'UMP... Mais conscients de ces lacunes, la majorité des partis prévoit d'ici la fin de l'année la mise en ligne d'une nouvelle version plus dynamique de leur site. La rentrée de septembre 2005 marquera l'apparition d'une nouvelle génération des sites de partis politiques, qui enregistrent en moyenne 100.000 visiteurs uniques chaque mois (selon les déclarations des partis).
PC, PS, UDF, UMP : récapitulatif des caractéristiques des sites des partis politiques
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Site institutionnel
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Audience du site
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Présence de forums
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Lettre d'information
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Adhésion / Pré-adhésion en ligne
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Article JDN
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Pcf.fr
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70.000 visites par mois
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Aucun |
3.000 abonnés au bulletin Info Hebdo
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Pré-adhésions : Non significatif
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Parti-socialiste.fr
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112.000 visiteurs uniques par mois |
Suspendus sur l'actuel site institutionnel mais présents sur les sites dédiés. Modération a priori |
17. 000 abonnés à la newsletter bihebdomadaire
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Pré-adhésions en ligne : 800 par mois
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Udf.org
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80.000 visiteurs uniques par mois
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16 forums (175.000 pages vues par mois). Modération a posteriori |
15.000 abonnés aux newsletters des sites UDF.org et Europe
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Pré-adhésions en ligne : 330 par mois
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U-m-p.org
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180.000 visiteurs uniques par mois
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Suspendus sur l'actuel site institutionnel. Modération a posteriori
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50.000 abonnés à la newsletter hebdomadaire
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Adhésions en ligne : 1.000 par mois
Pré-adhésions en ligne : 1.000 par mois
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Source
: déclarations des partis politiques recueillies par le Journal du Net, mai 2005.
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Conçus à l'origine pour communiquer vers leurs adhérents et en particulier leurs bénévoles, les sites des partis politique tendent désormais à s'ouvrir au grand public, notamment par le biais de dossiers thématiques qui rassemblent des contributions de personnalités compétentes qui sortent du cadre du parti et de la politique en général. Par ailleurs, les nouvelles versions des sites de partis s'efforceront toutes d'impliquer davantage le citoyen internaute dans le site. Concrètement, cela se traduira par la présence accrue de quiz, de sondages, de tribunes ou de boîtes à idées. La vidéo aussi sera plus présente, avec la multiplication de chats vidéo, d'interviews et des retransmissions en direct et en différé des grands événements du parti.
Actuellement suspendus sur les sites de
l'UMP et du PS, les forums seront à nouveau présents à la rentré 2005, à l'instar de ceux présents sur le site de l'UDF. Seul le PC refuse d'en proposer en raison des difficultés de gestion qu'ils impliquent. Espace d'expression et de débat, le forum est aussi l'occasion d'apprécier l'opinion des électeurs ou de remonter d'éventuelles requêtes. Le bureau politique de l'UDF se tient ainsi régulièrement informé des débats qui se tiennent sur ses forums politiques. Toutefois, engageant la responsabilité du parti qui l'héberge, tout forum doit être surveillé par un modérateur chargé de filtrer les dérapages verbaux. Ce contrôle s'effectue avant la diffusion du message ( PS) ou bien après (pour l'UMP et l'UDF).
Avant même la réalisation des futures versions, des évolutions sont déjà en cours. L'UMP est ainsi le seul parti qui permet de s'inscrire et de régler sa cotisation directement en ligne par carte bancaire. A nouveau procédé, nouveaux comportements : ce mode d'adhésion ultra rapide et instantané semble favoriser des pics d'inscriptions "ultra réactives" 100 % en ligne, généralement à l'issu du passage à l'antenne d'une personnalité du parti. Un comportement qui n'est pas sans rappeler l'achat impulsif. Via son site, l'UMP enregistre en moyenne chaque mois 1.000 adhésions directes réglées par carte bancaire et 1.000 pré-inscriptions réglées par chèque.
Les autres partis se limitent, quant à eux, à la pré-inscription en présentant un formulaire en ligne à imprimer. Une fois rempli, il faut le poster accompagné du chèque de cotisation. En effet, seul ce mode de paiement ouvre droit aux avantages fiscaux jusqu'à présent. Autre limite à l'adhésion directe, pour un parti comme le PS, le montant de la cotisation varie selon les fédérations. En outre, les responsables politiques de différents partis préfèrent encore privilégier un contact direct avec les intéressés.
Si l'adhésion 100 % en ligne peut trouver son public, le succès des soutiens financiers via Internet est quant à lui moins évident. D'une part, payés en ligne, ils ne sont pas déductibles des impôts. D'autre part la loi de finance prévoit qu'ils soient effectués uniquement par chèque pour tout montant supérieur à 150 euros.
Enfin, au-delà de ces évolutions actuelles et futures, les partis politiques continuent à recourir encore à des sites thématiques dédiés en sus de leur site institutionnel. Ceux-ci s'inscrivent soit dans le cadre d'une campagne électorale (Europe
) ou d'une thématique particulière, soit à destination d'une cible particulière (jeunes, Français à l'étranger
). Actuellement, campagne pour le référendum sur la Constitution européenne oblige, tous ont déployé des espaces dédiés au sujet ou renvoient vers des sites proches de leur position. L'occasion pour les partis d'enregistrer en ligne des pics d'audience jusque-là inconnus. |
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