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| Christopher Traggio (UPC-Noos) : "Nous allons investir 100 millions d'euros pour mettre à jour notre réseau" |
| A l'occasion du lancement d'un service de téléphonie fixe sur Paris, le directeur marketing et commercial d'UPC-Noos explique la stratégie du groupe sur le marché français.
(23/05/2005) |
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Le câblo-opérateur UPC-Noos annoncé le lancement fin mai de Noos Tel, un service de téléphonie fixe qui permet à ses abonnés de s'affranchir de France Télécom. Ce service faisait partie des projets annoncés lors la fusion de Noos avec UPC (lire l'article du 4 octobre 2004) mais qui a mis du temps à se réaliser, pour des raisons techniques principalement. Retour sur ce lancement et sur la stratégie du câblo-opérateur sur le marché français avec son directeur marketing et commercial, Christopher Traggio.
JDN. Pourquoi entrer aussi tard sur le marché de la téléphonie fixe ?
 Christopher Traggio. UPC proposait déjà un service de téléphonie fixe depuis près de trois ans dans les zones où il est présent en France, c'est-à-dire essentiellement en province. L'offre de téléphonie sur Paris et sa région, zone où est présente Noos, est une suite logique à la fusion entre UPC et Noos et à notre développement en France. Nous avons pour cela bénéficié de l'expertise et de la plate-forme technologique SIP du groupe UnitedGlobalCom, présent en Europe et dans le monde. Mais cela demande une mise à jour de notre réseau aux normes de codage pour le transport de la voix. Nous devrions doubler notre capacité d'ici six mois. Nous avons prévu d'investir 100 millions d'euros sur trois ans afin d'équiper le réseau. C'est un déploiement qui s'effectue quartier par quartier.
Quels sont vos objectifs de couverture sur ce service ?
Aujourd'hui, l'offre triple play de Noos est uniquement disponible sur quelque 650.000 prises câble installées sur Paris et sa région. Nous visons 1,5 million de prises raccordées à fin 2005 sur la région parisienne, qui pourront recevoir au choix la téléphonie, l'accès Internet et la télévision numérique. L'intégralité du réseau Noos, soit trois millions de prises en région parisienne et dans plusieurs grande villes françaises, sera atteinte dans le courant de l'année 2006. UPC revendique déjà pour sa part 70.000 abonnés à son offre de téléphonie fixe, soit 10 % des prises raccordées au réseau compatible avec l'ensemble des services de communications large bande. Nous espérons conquérir 150.000 clients téléphonie fixe d'ici la fin de l'année.
Pensez-vous être suffisamment compétitif pour rivaliser avec les offres de VoIP des autres FAI ?
Il ne faut pas comparer ce qui n'est pas comparable. L'offre Noos Tel se distingue par ses critères de choix et de services. A ma connaissance, c'est la seule offre alternative à France Télécom de téléphonie de première ligne. Nous offrons aux clients de bénéficier de plus de 50 % de réduction sur l'abonnement téléphonique de l'opérateur historique et de s'en affranchir totalement. Mais contrairement aux offres de VoIP des FAI, l'accès Internet n'est pas une obligation. Le consommateur peut choisir de bénéficier soit de la téléphonie, soit d'Internet, soit de la télévision numérique. Ou des trois. Par ailleurs, l'offre de téléphonie par le câble est une offre fiable, qui ne se dégrade pas en fonction de la distance géographique ou de la multiplicité des usages de la ligne. De plus, le groupe UnitedGlobalCom poursuit une stratégie d'opérateur industriel de services de télécommunications et de divertissement. Nos concurrents en France ne sont pas seulement les FAI mais également les bouquets satellite pour la télévision et, plus généralement, tous les acteurs présents sur le marché de la convergence. Mais notre principale force est que nous sommes propriétaire de notre réseau de bout en bout.
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UPC Noos
