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Arts-primitifs.com, la galerie chic des amateurs d'art africain |
Vitrine exclusive d'une PME alsacienne spécialisée dans la vente d'objets de collection africains, le site génère un revenu mensuel de 2.500 euros et vise un public international. Sans dépenser un centime en publicité.
(02/06/2005) |
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Il y a des rencontres qui favorisent la création : celle entre
Mathieu Barth, découvreur d'art qui parcourt six mois
par an l'Afrique de l'Ouest, et Bruno Mignot, consultant
en e-business et passionné d'art primitif. Les deux Alsaciens
ont eu l'idée il y a deux ans d'ouvrir Arts-primitifs.com, une
galerie en ligne spécialisée dans la vente de pièces de collection
de l'art africain.
Arts-primitifs.com
est une marque de la société MD Import Export, une PME située
dans le Bas-Rhin créée par Mathieu Bart en 1995 pour commercialiser
les nombreuses pièces rares ou uniques lors de ses voyages en
Afrique. Le découvreur d'art travaillait auparavant exclusivement
via un réseau de collectionneurs constitué en France, Allemagne,
Belgique et Suisse. Plutôt que d'ouvrir une galerie "physique",
il s'est laissé convaincre par Bruno Mignot de tenter l'aventure
Internet. "Le site est un canal de vente supplémentaire dont
l'objectif est d'élargir la zone de chalandise de notre activité
ainsi que la cible des consommateurs", explique l'éditeur d'Arts-primitifs.com.
Après un premier semestre d'activité peu fructueuse, Bruno Mignot
a opté en janvier 2004 pour la solution e-commerce en open source
d'OSCommerce. Cette deuxième version a laissé place en août
2004 à une V3 entièrement réécrite et repensée tant en matière
de design, d'ergonomie que de fonctionnalités.
Pari réussi pour le site, qui enregistre des commandes d'un public
non plus de collectionneurs mais "d'amateurs d'art éclairés
venant de toute la France", précise Bruno Mignot. Depuis janvier
dernier, les ventes sur Internet commencent enfin à prendre
leur essor. Le chiffre d'affaires de la galerie en ligne affiche aujourd'hui des taux
de croissance de 10 à 15 % par
mois.
En revanche,
Arts-primitifs.com tarde à trouver son public à l'international.
Pourtant, la galerie en ligne est accessible en trois
langues (français, anglais et allemand) et expédie ses pièces
dans toute l'Europe. Mais pour le moment, seule la clientèle
belge semble avoir été séduite par le concept. Un retard dû
à la "difficulté de référencer le site de manière satisfaisante
en langues allemande et anglaise", estime Bruno Mignot.
Le catalogue compte aujourd'hui environ 250 pièces uniques avec
un taux de renouvellement d'une quinzaine d'objets par semaine.
La boutique en ligne enregistre six à sept commandes par mois pour un
budget moyen compris entre 300 et 400 euros,
soit un chiffre d'affaires mensuel d'environ
2.500 euros. "Il existe encore de nombreux freins à l'essor
du commerce en ligne sur ce secteur car le niveau des transactions
est élevé, indique l'éditeur d'Arts-primitifs.com. Mais nous
commençons à gagner en notoriété et nous sommes confiants dans
l'avenir." L'objectif est de doubler le chiffre d'affaires mensuel
du site d'ici la fin de l'année.
Mais pour y parvenir, la PME n'entend pas investir le moindre
centime dans un budget de communication online. Bruno Mignot
a plutôt développé une stratégie marketing 100 % gratuite :
optimisation des pages pour le référencement naturel, partenariats
avec des sites en affinité avec la thématique de l'Afrique, et
référencement gratuit - car son catalogue est inférieur à 5.000
références - sur les comparateurs de prix et annuaires de recherche
tels que Kelkoo, LeGuide.com et Webmarchand.com. Arts-primitifs.com
enregistre en moyenne 10.000 visites. Si le site parvient à
son objectif de chiffre d'affaires de 5.000 euros par mois,
Bruno Mignot n'exclut pas de tester dans les campagnes de liens
sponsorisés sur Google Ad Words ou Overture. Mais en attendant,
les frais restent limités.
"Le seul moyen pour que le site soit rentable, alors que nous
défrichons le terrain de la vente en ligne de pièces de collection,
est de maîtriser les coûts de l'ensemble de la chaîne Internet,
du développement jusqu'à la commercialisation", explique Bruno
Mignot. C'est pourquoi il gère et développe le site entièrement
seul, de la mise en place de nouveaux services (photos de voyages, petites annonces) à la mise
à jour du catalogue et des rubriques d'actualité sur l'Afrique.
La maîtrise des coûts est également l'un des motifs qui ont
poussé l'ancien consultant e-business à mettre fin, au début
du mois de mai, à son partenariat avec PayPal, la plate-forme
de paiement par e-mail d'Ebay, car les commissions sur vente
s'élevaient à 3,2 %.
Le site, valorisé à environ 40.000 euros, est aujourd'hui
rentable même s'il ne nourrit pas son homme. " En réalité,
Arts-primitifs.com a été développé dans un objectif de duplication,
confie Bruno Mignot. Il sert de laboratoire pour de futurs projets
e-commerce." Arts-primitifs.com devrait acquérir son propre
statut juridique à la rentrée 2005, la société de Mathieu Barth
devenant alors l'un des fournisseurs de la galerie. Libre alors
à Bruno Mignot de développer les activités de son e-PME vers
d'autres marchés de niche, tels que la vente de parquets de
bois en ligne. |
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