MOBILE 
Sommaire Mobile
In-Fusio : de l'édition, mais aussi plus de services
L'un des principaux acteurs français du marché des jeux mobiles a développé toute une gamme de services annexes qu'il propose aux opérateurs et aux constructeurs.   (15/06/2005)

  En savoir plus
Dossier Jeux en ligne
(Article modifié le 16/06/05) La société bordelaise a été l'une des pionnières dans le jeu vidéo sur mobile, se positionnant sur le marché dès sa création en 1998. Depuis, elle a internationalisé sa production et anticipé un mouvement de diversification. En 2001, elle lançait un moteur de téléchargement de jeux, ExEn, repris par 130 opérateurs et portails dans le monde. Elle se concentrera désormais encore plus sur la fourniture de services. Sa nouvelle solution, EGE, sera lancée officiellement au mois d'août et proposera une gamme complète de services autour du jeu : du marketing viral (les utilisateurs d'un jeu pourront le recommander à leurs amis), des interactions SMS, un mode de démonstration gratuit avant d'acheter le jeu, ainsi que de la 3D et des jeux en réseau.

"Nous basons notre stratégie sur le management de communautés. C'était déjà le cas avec ExEn, qui devrait peu à peu mourir de sa belle mort, ça le sera encore davantage avec EGE", explique Yann Mondon, directeur marque et communication d'In-Fusio. D'autant que se profile déjà une nouvelle solution, nommée pour l'instant EGE Lite, une application plus légère à télécharger qui permettra aux clients de la société de mettre à jour leurs contenus mobiles (jeux, logos, sonneries, vidéos, etc.).

Dans ce domaine, l'argument principal d'In-Fusio est la rentabilité de ses services. La société revendique, pour ses clients, un Arpu multiplié par 300 à 500 %. Ainsi, Orange a d'ores et déjà décidé d'adopter la nouvelle solution EGE, tandis que des "accords d'intégration sont en cours avec sept ou huit des plus gros constructeurs dans le monde", selon Yann Mondon. Le projet EGE Lite devrait permettre, quant à lui, de diversifier la clientèle. L'activité édition est donc amenée à progresser au même titre que la fourniture de services, qui représenterait déjà près de 60 % du chiffre d'affaires, lequel s'établissait à 20 millions d'euros environ en 2004. Signe des temps, ces deux activités sont toutefois gérées depuis peu par deux services distincts, l'un pour les services, l'autre pour le jeu.

Historiquement, In-Fusio a pourtant constitué une partie de sa notoriété sur l'édition, en achetant des licences de jeux PC ou consoles. Récemment, elle a, par exemple, obtenu les droits pour adapter Age of Empires ou Zoo Tycoon et annonce même pour bientôt deux "gros coups".

Mais, face à la concurrence internationale et l'arrivée programmée des poids lourds de l'industrie du jeu vidéo comme Electronic Arts, les pure-players mobiles doivent revoir leur stratégie. "Pour nous, l'arrivée de ces acteurs n'est pas un danger, affirme Yann Mondon. C'est même la reconnaissance de notre travail. Et la meilleure manière de nous différencier, c'est par une offre de services différentiatrice."

En revanche, dans un marché en pleine ébullition, In-Fusio ne prévoit pas de levée de fonds dans l'immédiat ni de rachats, même si les dirigeants affirment que tout n'a pas été dépensé sur les 22,5 millions d'euros levés l'été dernier pour accélérer le développement aux Etats-Unis et la mise au point d'EGE (lire l'article du 05/08/2004). Une simple pause avant une nouvelle bataille ? Cela est à prévoir car l'attitude tranche avec l'appétit affiché par In-Fusio depuis quelques années : le studio américain Cybiko a été racheté en novembre 2003, l'éditeur allemand Mobile Scope et l'Américain Thumbworks début 2005.

Peu à peu, In-Fusio s'est donc positionné sur l'ensemble de la chaîne de valeurs. Autre étape importante dans cette logique : le lancement, en août prochain, d'une offre BtoC de téléchargement Web où les utilisateurs choisiront un jeu puis recevront un SMS Push à partir duquel ils pourront télécharger ce jeu sur leur mobile. L'idée de l'interaction entre ces deux supports pourrait d'ailleurs être renforcée à l'avenir, avec des jeux qui feront communiquer le Web et sur le mobile. Le premier exemple sera lancé aux Etats-Unis, avec la reprise du jeu Neopets.

  En savoir plus
Dossier Jeux en ligne
Une autre piste de réflexion, dans le domaine de l'édition cette fois, est celle menant aux jeux ciblés. In-Fusio indique, par exemple, travailler sur des offres destinées aux femmes, une catégorie souvent laissée de côté par les éditeurs. Sur les 15 millions de joueurs enregistrés sur les jeux In-Fusio, les hommes constituent une large majorité, de même que les moins de 25 ans. Malgré les changements, il reste donc de quoi occuper l'imagination des créateurs.
 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Mobile
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International