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Achat en ligne : croissance du taux d'impayés en 2004
Selon Fia-Net, le taux d'impayés est passé de 0,22 % à 0,23 % du chiffre d'affaires, mais reste néanmoins inférieur au taux de 2002.   (21/06/2005)

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 FIA-NET
 David Botvinik
Dans son rapport sur la sécurité des transactions en ligne en 2004, l'assureur spécialisé sur les paiements en ligne Fia-Net fait état d'une progression des fraudes à la carte bancaire supérieure à la croissance du commerce en ligne. Le taux de tentatives de fraudes augmente de 15 % par rapport à 2003 et atteint 2,09 % du chiffre d'affaires des sites en portefeuille chez l'assureur, tandis que le taux d'impayés passe de 0,22 % à 0,23 % du chiffre d'affaires, soit 7 % de progression sur un an. Un constat certes préoccupant, mais que la société ne juge pas alarmiste, les taux restant inférieurs à ceux observés en 2002.

Sur la base de l'échantillon constant de Fia-Net, les impayés augmentent de 52 % en volume et 49 % en valeur, alors que la croissance du marché de l'e-commerce est estimée à 44 % (selon l'étude e-Commerce 2004 de Benchmark Group, éditeur du Journal du Net). Difficile toutefois de savoir si cette progression reflète une augmentation générale de la fraude à la carte bancaire, ces données étant maintenues confidentielles par les banques. Restent les chiffres avancés par Fia-Net qui donnent une idée de la mesure du problème : les tentatives de fraude sur les commandes en ligne représenteraient plus de 100 millions d'euros en 2004, une sur neuf aboutissant à une fraude effective.

Face à ce danger grandissant, les e-commerçants ne sont pas restés les mains dans les poches. "Depuis deux ans, ils ont bien compris qu'ils fallait lutter. Tous les e-marchands évoluant sur les secteurs les plus à risque disposent forcément d'un équipement de vérification de la fraude en interne", déclare David Botvinik, directeur général de Fia-Net.

En réaction, les fraudeurs s'attaquent désormais aux entreprises, aux secteurs ou aux produits qu'ils imaginent moins protégés, parfois à raison : les PME et TPE, les nouveaux entrants sur le marché, les produits moyen de gamme, la mode (chaussures de sport, lunettes de soleil de marque), le petit électroménager… Ce qui entraîne une baisse du panier moyen de la fraude, et force les sites à contrôler une part de plus en plus importante de leurs transactions. En 2004, le prix moyen du produit fraudé s'élève à 513 euros, contre 569 euros en 2003.

Nouveau : les détournements de minutes téléphoniques
En termes de secteur, la chute du panier moyen fait apparaître de nouvelles cibles pour les fraudeurs : c'est le cas des revendeurs de minutes téléphoniques. Ce secteur a été victime de plusieurs centaines de détournements en 2004, pour un panier moyen de 15 euros. Il intéresse notamment les fraudeurs dans la mesure où ceux-ci peuvent cumuler leurs butins pour les revendre en gros. Ce type de cible reste cependant marginal. Le matériel électronique (et en premier lieu les caméscopes) reste le premier secteur visé par la fraude, à la fois en valeur (31 % des impayés) et en volume (29 % des impayés). L'informatique et le tourisme suivent.

Concrètement, lorsqu'une tentative de fraude est repérée, la transaction par carte bancaire est annulée (un site marchand n'a aucune obligation d'accepter un paiement par carte bancaire) et le marchand demande à l'acheteur un paiement par virement ou par chèque, ces moyens de paiement présentant un risque beaucoup plus faible pour le vendeur. "Pour le chèque, la responsabilité revient au porteur, explique David Botvinik. Quant aux virements, ils sont l'objet de très peu de fraudes, et sont normalement irrévocables, c'est-à-dire que le montant de la transaction ne peut pas être retiré au vendeur. Cela dit, depuis l'apparition du phishing, il y a plus de risque."

Pour repérer les tentatives de fraude, Fian-Net mutualise les données de tous les sites de son portefeuille et a recours à plusieurs méthodes. Par exemple, l'utilisation d'un numéro de carte bancaire sous différents noms, la réalisation de nombreux achats en très peu de temps, ou encore l'utilisation d'un e-mail renvoyant à plusieurs identités sont des signes qui servent à détecter les transactions à risque. Dans ce cas, le marchand en est averti. S'il effectue quand même la livraison, le risque est à sa charge. Dans le cas contraire, Fia-Net rembourse le marchand, qui règle la banque du client, qui elle-même rembourse le client.

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 FIA-NET
 David Botvinik
Une chaîne qui a bien sûr un coût pour toutes les parties. Et l'avenir ne semble pas s'éclaircir, puisque sur les premiers mois de 2005, Fia-Net observe une poursuite de l'augmentation du taux de fraude et de la baisse du panier moyen.
 
 
Raphaële KARAYAN, JDN Sommaire e-Commerce
 
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