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Boonty : une nouvelle levée de fonds à 10 millions de dollars
La plate-forme de jeux vidéo, qui vise l'international, a levé 10 millions de dollars principalement auprès de Rothschild Gestion et de Spef Venture.   (08/07/2005)

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 Mathieu Nouzareth
Dossier Jeux en ligne
Boonty accélère le rythme. Après plusieurs levées de fonds, qui avaient permis jusque-là de récolter 4,5 millions d'euros, la plate-forme de téléchargement de jeux en ligne a levé cette fois 10 millions de dollars (environ 8,4 millions d'euros), au travers une opération menée par Aelios Finance. Les deux tiers de ces sommes auraient été apportés par le fonds d'investissement Spef Venture, filiale de Natexis Private Equity, et par la banque d'affaires Rothschild Gestion. Ils rejoignent ainsi, au capital de la société, OTC Asset Management et Entrepreneur Venture. Les deux co-fondateurs de Boonty, Mathieu (PDG de Boonty France) et Romain Nouzareth (PDG de Boonty USA) restent aux commandes de la société.

Ces nouveaux fonds devraient permettre de renforcer un développement international amorcé en 2002. Boonty s'est eétendu d'abord en Europe, puis, l'an passé, aux Etats-Unis et en Asie. "Il s'agit cette fois de consolider notre présence à l'international, en renforçant les équipes localement, mais aussi d'accompagner le lancement de nos nouvelles offres, notamment la plate-forme mobile", indique Mathieu Nouzareth.

Il y a quelques semaines, Boonty, positionné depuis sa création en 2001 sur l'agrégation et la distribution de jeux vidéo en ligne, s'est également lancé sur le jeu mobile. L'idée est d'anticiper une convergence PC-mobile, avec une offre de jeux accessibles aussi bien sur ordinateur que sur téléphone portable. Le marché est déjà convoité par plusieurs pure-players (lire l'article du 20/06/2005), mais cette situation n'inquiète pas les dirigeants de Boonty. "Nous n'entrons pas en concurrence frontale avec Gameloft ou In-Fusio, explique Mathieu Nouzareth, puisque notre métier, c'est l'agrégation et la distribution, tandis que les autres acteurs du marché restent des éditeurs, des développeurs, ou des fournisseurs de services. Nous pouvons même envisager de travailler avec eux."

Boonty a basé son développement sur le concept de "try before you buy", qui permet à l'internaute ou l'abonné mobile d'essayer un jeu pour une durée limitée avant de l'acheter. Les accords passés avec un grand nombre d'éditeurs (Ubisoft, Infogrames, etc.) lui ont également permis de signer des accords de distribution avec plusieurs portails dans le monde (Wanadoo en France, Espagne et Royaume-Uni, T-Online, Tiscali Europe, Yahoo Europe, TF1, etc.).

Désormais, Boonty souhaite explorer de nouveaux modèles et de nouveaux marchés. Alors que la société privilégiait jusqu'ici les ventes à l'acte, elle va s'ouvrir à l'abonnement illimité. Les utilisateurs auront accès à l'ensemble des jeux pour un montant fixe tous les mois. Boonty consacre aussi d'importants investissements à son implantation à l'international, des marchés où ses activités ne sont pas encore rentables, contrairement à l'Europe. Mais ses dirigeants croient surtout au potentiel du marché nord-américain, où le développement des jeux est plus rapide, mais où Boonty doit également affronter une sérieuse concurrence.

La plate-forme pourrait même se pencher sur des dossiers d'acquisition dans les mois qui viennent. Elle avoue avoir identifié plusieurs cibles, en Europe et en Amérique du Nord. De quoi consolider un chiffre d'affaires qui devrait être légèrement inférieur à 10 millions d'euros cette année pour une croissance mensuelle comprise entre 5 et 15 %. Les effectifs devraient aussi bénéficier de cette manne, en passant de 65 employés aujourd'hui à un effectif de 90 à 100 personnes fin 2005.

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 Mathieu Nouzareth
Dossier Jeux en ligne
"Notre objectif premier est d'être le numéro un en présence géographique. Être implanté partout nous permet de mêler différentes sensibilités. Nous apportons une touche européenne quand nos principaux concurrents restent très centrés sur les Etats-Unis", affirme Mathieu Nouzareth. Une stratégie qui passe par le renforcement de ses bureaux à New York, Singapour, Tokyo, Séoul et Shanghai.
 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Le Net
 
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