TELECOMS–FAI 
Sommaire Télécom-Fai
Haut débit en régions : Irisé passe le seuil de la rentabilité
Le réseau en fibre optique de la petite couronne parisienne a dégagé un bénéfice net de 1,15 million d'euros en 2004. Une croissance soutenue par l'engouement des FAI pour le dégroupage.   (13/07/2005)

  En savoir plus
 Irisé
Dossier Collectivités locales et Internet
Dégroupage total
L'aménagement du territoire numérique par les collectivités locales n'est plus un doux rêve, mais une réalité. Depuis le vote de la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN), ces acteurs sont habilités à devenir opérateurs de réseau. Depuis, aux quatre coins de France se multiplient les initiatives publiques en matière de construction d'infrastructures et de réseaux de télécommunications haut débit, sous forme de délégation de service publique (DSP) à un prestataire privé - mode d'intervention désormais permis par l'article L. 1425-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT).

Pionnier dans ce domaine, le projet Irisé, initié par le Sipperec (Syndicat intercommunal de la périphérie de Paris pour les réseaux d'électricité et de communication) en 2001, affiche une belle réussite, tant financièrement qu'en termes de couverture haut débit du territoire.

En s'imposant comme une réponse au "constat de carence" établi en 1999 (article L1511-6 du CGCT ), qui mettait en avant les disparités d'accès aux infrastructures de télécommunications sur les 86 communes entrant dans le champ du Sipperec, Irisé est historiquement investi d'une mission d'aménagement du territoire. Créée le 6 avril 2001, la société est détenue à 50,1 % par LDCollectivités (groupe Neuf Telecom), à 34 % par la Caisse des dépôts et Consignations, à 10 % par Telcité et à 5,9 % par Dexia. Irisé est le concessionnaire du Sipperec jusqu'en 2019. Un contrat de prêt de 19,8 millions d'euros a été signé le 12 mars 2002, entièrement financé par les actionnaires de la société.

En 2004, pour la première fois depuis sa création, Irisé a enregistré un résultat d'exploitation positif à 2,22 millions d'euros et un résultat net positif à 1,15 million d'euros (contre une perte nette de 2,4 millions d'euros en 2003). L'équilibre financier ainsi affiché est en avance d'un an sur les prévisions de la société. De fait, la filiale de LDCollectivités a multiplié par 4,5 son chiffre d'affaires pour atteindre près de 7 millions d'euros sur la période. "Ce résultat est le fruit d'un déploiement rapide et rigoureux, relayé par un marché des télécommunications dont les besoins en infrastructure se sont maintenus en 2004, tirés par le développement de l'ADSL", indique Antoine Veyrat, PDG de LDCollectivités et d'Irisé.

95 % des offres ADSL alternatives utilisent Irisé
Trois types d'acteurs sont concernés par cette croissance : les clients opérateurs, les collectivités et les entreprises. Irisé a ainsi tiré profit l'an passé de la montée en puissance des communautés d'agglomérations, ou encore de nouveaux acteurs publics tels que des réseaux universitaires ou des hôpitaux, qui se sont appuyés sur le réseau concédé par le Sipperec pour équiper leurs infrastructures internes en haut débit tout en réalisant des économies substantielles par rapport aux tarfifs de France Télécom. Les ZAC et ZAE (zones d'activités commerciales ou économiques) sont également un maillon essentiel de l'activité d'Irisé. L'ensemble de ces acteurs représente près de 40 % de la clientèle du concessionnaire du Sipperec.

Le cœur de l'activité d'Irisé demeure, à plus de 60 %, les clients opérateurs et fournisseurs d'accès Internet (FAI), qui branchent leurs équipements sur le réseau déployé par LDCollectivités pour proposer leurs offres ADSL dégroupées à leurs clients finaux. De Free à Neuf télécom, en passant par de nouveaux entrants dans la dynamique du dégroupage tels que Telecom Italia, Cegetel ou Club Internet, près de 95 % des offres alternatives haut débit à destination des particuliers ou des entreprises de la zone de la petite couronne parisienne utilisent la fibre optique du réseau Irisé. "Le principal moteur de la croissance d'Irisé est le décollage du dégroupage, confirme Jacques Veyrat. Le déploiement d'Irisé en direction des répartiteurs France Télécom constitue un axe stratégique et commercial fort, tant la demande de fibre optique vers ces sites est importante et urgente."

Prochaine étape : le dégroupage des sous-répartiteurs
Au 31 décembre 2004, 64 répartiteurs de France Télécom ont été raccordés en fibre optique sur le réseau Irisé, soit près de 1.240 points de raccordement. Le réseau Irisé s'étend sur un total de 470 kilomètres de fibre optique, soit une couverture de quatre millions d'habitants, de 270.000 entreprises et de 128 communes, dont les 86 adhérentes du Sipperec. "Irisé est un bel outil d'aménagement du territoire. Nos habitants bénéficient des meilleures offres d'accès ADSL dégroupées grâce au jeu de la concurrence, se réjouit Catherine Dumas, directrice de la communication du Sipperec. Reste l'épineuse question des débits théoriques et réels, qui dépendent de l'architecture du réseau de France Télécom."

  En savoir plus
 Irisé
Dossier Collectivités locales et Internet
Dégroupage total
Sur ce point, après avoir obtenu un avis favorable du Conseil de la concurrence en décembre 2004, le Sipperec et LDCollectivités font pression auprès de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) pour obtenir le droit de dégrouper les sous-répartiteurs de l'opérateur historique, afin de limiter la perte de débits liés à la longueur des fibres entre le domicile du client final et le central téléphonique.
 
 
Rédaction JDN Sommaire Télécom-Fai
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International