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Trois questions à... Xavier Garambois (Amazon France) : "La France reste un marché important pour le groupe"
A la suite de la publication des résultats d'Amazon, Xavier Garambois, qui dirige la filiale française, revient sur le recul du bénéfice, la croissance des revenus, et rassure sur les ambitions d'Amazon France.   (28/07/2005)

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Amazon, qui vient de publier ses résultats trimestriels, a annoncé un bénéfice net supérieur aux prévisions des analystes, malgré un recul de ses profits de 32 % sur un an. Le site marchand américain a préféré miser sur la croissance en rognant sur les frais de port, ce qui réduit ses marges mais lui permet d'afficher un chiffre d'affaires en hausse de 26 % sur un an au deuxième trimestre, à 1,75 milliard de dollars. Des chiffres qui ont semble-t-il plu aux marchés, puisque le titre prenait 8 % en post-séance après la publication des résultats. Sur l'ensemble de l'année, le groupe prévoit un chiffre d'affaires compris entre 8,275 et 8,675 milliards de dollars.

JDN. Comment analysez-vous les résultats d'Amazon au deuxième trimestre ? Quelle est la contribution de l'international ?
La croissance s'accélère, puisque l'augmentation des revenus, de 26 %, est plus élevée que les 24 % réalisés au premier trimestre. Hors effets de change, l'impact reste positif : la croissance se chiffre à 25 % sur un an, contre 22 % au premier trimestre. Concernant le bénéfice net, il passe de 52 millions de dollars au deuxième trimestre 2004 à 76 millions de dollars au sur la même période en 2005, mais il comprend une provision pour impôts et taxes de 56 millions de dollars, suite à des cessions d'éléments d'actifs vers l'Europe. Si l'on fait abstraction de ces provisions, le résultat progresse de 33 %. Quant au résultat opérationnel, il s'apprécie de 21 %, ce qui est à peu près en ligne avec la croissance et au-dessus de nos prévisions. Concernant les prévisions de chiffre d'affaires, nous avions fixé une fourchette entre 1,675 et 1,825 milliard de dollars. Nous nous situons donc dans le milieu de la fourchette. Les ventes à l'international représentent 45 % des revenus à la fin juin 2005, contre 42 % un an plus tôt. Elles continuent de progresser plus vite que les Etats-Unis : + 29 % hors effets de change à l'international, + 21 % aux Etats-Unis. Les ventes des filiales britannique, française, allemande, japonaise et chinoise totalisent 793 millions de dollars au deuxième trimestre, un chiffre en progression de 33 % par rapport à 2004, ce qui me réjouit, même si je ne peux pas communiquer les chiffres propres à la France.

Le marché français se porterait donc mieux que ne peuvent le faire croire les dernières statistiques d'audience de Nielsen NetRatings, selon lesquelles Amazon est sorti du top 30 des groupes français en juin ? (lire l'article du JDN du 25/07/05)

Il est évident que nos investissements marketing ne visent pas à générer du trafic sur notre site. Plutôt que d'investir dans les médias, nous préférons rétrocéder de la valeur à nos clients, sous forme de livraison gratuite, d'accroissement des stocks disponibles en 24 heures, et de baisse des prix. Cette stratégie, qui est appliquée dans tous les pays, nous permet de fidéliser et de recruter de nouveaux clients. Notre premier poste de dépenses correspond à notre programme d'affiliation. Ensuite vient l'achat de mots-clés.

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Pourtant, depuis un an, la filiale française semble marquer le pas à la fois par rapport à ses homologues et à ses concurrents. L'activité de place de marché pourrait-elle prendre une place prépondérante en France, pour dynamiser les ventes  ?
Tout d'abord, il ne faut pas minimiser l'impact du lancement de la catégorie high-tech, qui démarre très fort en France et a enregistré une croissance de 80 % sur un an à l'international. Les gens achètent des produits chers, c'est un signe que l'e-commerce se développe. Mais le chemin est encore très long avant que ces produits ne détrônent le livre chez Amazon. Deuxièmement, certes, Amazon Allemagne, notamment, a lancé récemment deux nouveaux services, à savoir Search in the book [lire l'article du JDN du 30/10/03, ndlr] et la location de DVD. Mais la France n'est pas en reste et reste un marché important pour le groupe. Nous préparons d'ailleurs des choses pour la fin de l'année, mais je ne peux pas en dire plus pour l'instant. Enfin, si l'intégration de la place de marché est de plus en plus forte, et si cette activité fait partie de notre cœur de métier aujourd'hui, nous ne pouvons pas être bon sur ce segment sans l'être dans notre activité de distribution. Nous avons besoin de faire coexister les deux. Cette activité se développe dans tous les pays. Elle représente aujourd'hui 28 % des ventes au niveau mondial, contre 24 % il y a un an, et 27 % au premier trimestre.
 
 
Raphaële KARAYAN, JDN Sommaire e-Commerce
 
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