Malgré son avance sur le marché du téléchargement musical, la
plate-forme e-Compil s'est vue rattrapée, puis doublée par les
différents acteurs entrés sur le marché français au cours de
l'année 2004. Pour se démarquer, la filiale de la maison de
disques Universal mise aujourd'hui une stratégie de développement
de partenariats en marque blanche.
e-Compil
en chiffres
(au quatrième
trimestre 2004)
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Indicateurs |
Principales
valeurs |
Nombres
de ventes mensuelles
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60.000 titres |
Téléchargements
d'extraits
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1,5
million d'extraits |
Nombre
de visiteurs uniques
|
450.000
visiteurs |
Nombre
de pages vues
|
3
millions de pages |
Source
: e-Compil, 2005 |
Lancée en France en novembre 2001, au moment
où le marché du téléchargement légal commençait à bouillonner
aux Etats-Unis, e-Compil a été à l'époque confrontée à
des difficultés techniques en matière de gestion des DRM
et de solutions de paiement. Sans compter les réticences de
nombreuses maisons de disques qui ne souhaitaient pas proposer
leur catalogue sur la plate-forme musicale de l'un de leur concurrent.
"Un marché n'existe vraiment que lorsque plusieurs acteurs y
sont présents", estime Sophie Bramly, directrice nouveaux
médias de e-Compil pour qui l'arrivée des offres de VirginMega,
Sony Connect, iTunes et FnacMusic sur le marché français semble
constituer un moindre mal.
De par son appartenance à une maison de disque, e-Compil bénéficie
d'une position particulière et a proposé très tôt des partenariats
à des grands portails, tels que les fournisseurs d'accès Internet.
Aujourd'hui, e-Compil compte une cinquantaine d'affiliés auxquels
elle transmet du contenu éditorial.
Au-delà de l'affiliation, e-Compil vise cherche aujourd'hui
à développer de véritables partenariats pour promouvoir
son offre sous marque blanche, notamment auprès d'acteurs du
secteur musical. Face à une offre de services de téléchargement
de musique qui devient homogène, cette solution permet à
la filiale d'Universal d'ouvrir des boutiques spécialisées par
style musical. "Le développement d'offres en marque blanche
permet de proposer une gestion éditoriale différente et adaptée
aux goûts des clients du partenaire, et de mettre en avant des
têtes de gondoles différentes" explique Sophie Bramly. e-Compil
expérimente depuis décembre 2004 cette stratégie en marque
blanche avec le site mynrjcokemusic.fr, pour lequel la plate-forme joue
le rôle de prestataire technologique tandis que le groupe radio
prend en charge l'éditorial.
Cette stratégie vise à rentabiliser les investissements
technologiques consentis par la société. "La profondeur
du catalogue en ligne est important pour un site de téléchargement
musical, car cela permet aux internautes de découvrir de la
musique. Cependant, les différentes catégories restent très
larges et la personnalisation en fonction des goûts demeure
techniquement difficile et coûteuse", précise la directrice
nouveaux médias d'e-Compil. La vente de ses prestations sous
marque blanche constitue ainsi une bonne alternative au déploiement
de différentes boutiques spécialisées.
Car pour e-Compil, comme pour les autres acteurs du marché,
la rentabilité du service n'est pas encore au rendez-vous. Au
dernier trimestre 2004, e-Compil enregistrait une moyenne mensuelle
60.000 ventes de titres, contre 40.000 en juillet 2004. Des
chiffres qui témoignent d'une belle hausse du marché du téléchargement
sur la fin de l'année 2004. Cependant, depuis janvier 2005,
les ventes restent stables, indique Sophie Bramly. En passe
de finaliser plusieurs partenariats sous marque blanche, e-Compil
espère voir décoller ses ventes de titres d'ici
la fin 2005.
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