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Egg France devient Oney pour repartir de zéro
La Banque Accord, nouveau propriétaire des activités de cartes et de crédit d'Egg France, a dévoilé le nom de sa nouvelle banque en ligne. Ce sera Oney, avec des finances assainies et une équipe resserrée.   (01/09/2005)
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Après Zebank, après Egg, voici Oney. La banque en ligne a de nouveau changé de nom, suite au rachat de ses activités cartes et crédit par la Banque Accord en novembre dernier (lire l'article du 01/10/2004). Cette dernière souhaite relancer l'ancienne filiale de la banque en ligne britannique Egg, qui possède encore 70.000 clients dans l'Hexagone. L'objectif serait de conquérir entre 80.000 et 100.000 nouveaux clients par an, soit un quart de l'ensemble des nouveaux clients de la Banque Accord.

Le nouveau propriétaire, filiale à 100 % du groupe Auchan, est donc décidé à frapper fort sur le Web et à faire d'Oney une part importante de son activité. Les deux entités sont d'ailleurs présentées comme fortement complémentaires. "L'ensemble de nos 2,3 millions de clients français étaient jusque là recrutés en magasin, a expliqué Jean-Pierre Viboud, directeur France de Banque Accord, lors de la conférence de presse de présentation de la nouvelle marque. Avec Oney, nous héritons d'un canal de recrutement complémentaire, le Web."

La méthode ? Pas très différente de celle de l'ancienne équipe, finalement. "Nous souhaitons appliquer au Net notre savoir-faire", annonce Jean-Pierre Viboud, qui explicite les valeurs véhiculées selon lui par Accord : "l'innovation, le discount, une tarification agressive. L'erreur d'Egg est d'être entré sur le marché français comme on entre sur le marché britannique." Avec le résultat que l'on connaît : d'importantes pertes, qui ont longtemps pesé sur la maison-mère (voir encadré). Mais, selon lui, la situation est différente aujourd'hui. "Le fait d'être adossé à un groupe comme le nôtre donne plus de poids à Oney."

La direction britannique de Egg appréciera. Car pour ce qui est des services, Oney reprendra les mêmes bases que celles de Egg France, avec trois cartes différentes : une "carte verte" qui reverse 1 % de cash-back à son utilisateur, une "carte mauve" gratuite, et la "carte net" qui reverse 5 % de cash-back sur les achats réalisés sur Internet. Le taux de base des crédits reste de 12,9 %.

Quelques millions d'euros consacrés à la communication
"Nous lancerons néanmoins une super offre promotionnelle pour la rentrée", affirme Eric Calmand, directeur des activités crédit Egg. Celle-ci sera dévoilée aux anciens clients Egg d'ici une semaine. Oney serait également sur le point de conclure plusieurs partenariats avec de grandes enseignes de l'e-commerce, mais aucun nom n'a encore été dévoilé.

Avant cela, la nouvelle propriété de Banque Accord devra communiquer sur son nouveau nom. L'essentiel du budget communication - "quelques millions d'euros" - devrait se porter sur Internet (achat d'espaces et référencement), le reste revenant surtout à la presse écrite, avec des médias généralistes à fort tirage (Télé Loisirs, Télé Star, Télé Magazine, Télé 7 Jours, Le Monde ou Libération). La cible privilégiée reste la même que celle convoitée par feu Egg France : "des CSP+, aux revenus mensuels supérieurs à 2.800 euros, internautes, avec un vrai projet personnel ou familial", comme le décrit Eric Calmand. Mais Oney envisage aussi de se positionner peu à peu sur les classes moyennes supérieures.

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Des investissements ciblés, donc, mais aussi des effectifs resserrés, afin de réduire les coûts de fonctionnement. Oney devrait compter dans un premier temps 113 salariés, contre 450 du temps de Egg, répartis sur les sites de Paris (marketing, juridique, finance, partenariats e-commerce) et de Tours (service clients, recouvrement, fraude, ressources humaines, acceptation des crédits). Seule une quarantaine de personnes est issue des anciennes équipes de Egg France.

Oney dispose enfin d'un atout non négligeable dans sa quête de clients, puisqu'il hérite d'une structure à l'équilibre. Les comptes de Egg France sont revenus dans le vert depuis la cession des activités à Accord, ce qui fait dire à son nouveau propriétaire qu'il peut désormais constituer un "vrai levier de croissance". Les vrais débuts de la banque en ligne en France ?

Egg UK assaini

Neuf mois après s'être débarrassée de sa filiale française, l'ancienne maison-mère d'Oney, Egg, a vu ses comptes repasser dans le vert. Egg UK a publié des résultats positifs pour le premier semestre 2005, avec un résultat opérationnel de 23 millions de livres (près de 34 millions d'euros). Le chiffre d'affaires du groupe est en hausse de 5 % à 251 millions de livres (367 millions d'euros) et le bénéfice net ressort à 10,7 millions de livres (15,6 millions d'euros) sur les six premiers mois de l'année. De quoi respirer après la vente coûteuse des activités françaises, qui avaient grevé les résultats 2004 du groupe. La provision allouée à la fermeture de la filiale française était estimée à 170 millions d'euros.

Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Le Net
 
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