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Stephan Ramoin (Gandi) : "Notre projet ? Créer un grand groupe indépendant et alternatif"
Ancien dirigeant de Lycos Europe, Stephan Ramoin avoue s'être lancé dans la relance de Gandi sur un coup de coeur. Il se dit attaché aux valeurs historiques du registrar et souhaite consolider son activité.   (02/09/2005)
JDN. Vous venez d'officialiser le rachat de Gandi. Comment s'est finalisée l'opération ?
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 Stéphan Ramoin
Stéphan Ramoin. C'est une idée qui a germé dans mon esprit il y a quelques années déjà. Entre temps, j'ai fait partie de l'équipe qui a créé le département hébergement et enregistrement de noms de domaines chez Lycos, que nous avons réussi à porter au quatrième rang européen. Gandi a toujours été, pour moi, un modèle, éthique et visionnaire. Aussi, quand j'ai su que les actionnaires de Gandi cherchaient un repreneur, j'ai foncé. J'ai quitté mes fonctions chez Lycos et monté un projet de rachat. Eirik Petterson et Joe White, qui ont créé Moonfruit, un outil de création automatique de sites, m'ont rejoint dans ce projet. Puis un investisseur américain, Warren Stephens, a trouvé notre projet génial. Ce projet, c'est celui de créer un grand groupe indépendant et alternatif dans l'enregistrement et tout ce qui peut graviter autour. Le respect et la confiance des anciens dirigeants de Gandi nous ont permis d'empocher la décision. L'opération se monte à 13,35 millions d'euros. C'est un investissement important, certes, mais pas irraisonné quand on sait que Gandi fait 5,5 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 1,2 million d'euros de bénéfice net, et a 5 millions d'euros de trésorerie.

Quel est votre plan pour redynamiser Gandi ?
L'objectif est d'abord de garantir l'indépendance et les principes de Gandi. Pour constituer ce grand groupe alternatif dont nous rêvons, il faut bien sûr développer les activités. Dans le domaine de l'enregistrement, cela passera notamment par une activité de registrar du ".fr" et du ".eu". Ensuite, rien ne nous empêche de développer les services associés. Et dans ce domaine, le spectre est large. Nous réfléchissons à l'éventualité de faire de l'hébergement. On peut aussi creuser l'idée de services supplémentaires pour nos clients professionnels. Enfin, nous ne proposons pas, pour l'instant, de vraie solution d'e-mail. Il n'est pas impossible que nous nous penchions sur la question. Mais, dans tous les cas, si nous ne sommes pas en mesure d'apporter une vraie valeur ajoutée ou si l'activité n'est pas en adéquation avec les valeurs de Gandi, nous n'irons pas. Toutefois, nous pouvons d'ores et déjà annoncer une grosse surprise, qui sera une première mondiale et qui devrait arriver avant la fin de l'année. Sans oublier que nous avons déjà augmenté la taille des effectifs, qui sont passés de 7 à 12 personnes et que le site devrait être refait d'ici quelques semaines.

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 Stéphan Ramoin
Et que répondez-vous à ceux qui craignent de voir mourir le projet Gandi ?
Pour nous, Gandi est une icône, un exemple. Cela fait dix jours que je suis arrivé et tous les jours je redécouvre le dévouement et le professionnalisme du personnel de Gandi. Nous allons faire en sorte que cette icône retrouve tout son éclat. Bien sûr, nous sommes des managers, nous nous rémunérons sur les marges dégagées, donc le but est aussi de développer l'activité, mais nous ferons en sorte que cela se fasse en harmonie avec les valeurs historiques de Gandi. Et puis nous continuerons à explorer l'open source. Pourquoi pas aussi faire ensuite du caritatif ? Et le jour où Laurent Chemla ou Valentin Lacambre [anciens dirigeants associés de Gandi] se lancent dans un projet agitateur d'idées, dans l'édition ou dans le journalisme, par exemple, nous les accompagnerons volontiers.
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Le Net
 
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