(Article modifié le 07/12/05) L'augmentation de capital lancée le 25 novembre par Hi-Media a permis à la régie publicitaire de lever 21,4 millions d'euros, après exercice intégral de l'option de sur-allocation. L'opération, dirigée par Cazenove, a été souscrite à près de 90 % par des investisseurs institutionnels. Cyril Zimmerman, président du conseil d'administration et directeur général de la société, s'exprime sur les détails de celle-ci.
JDN. Cette opération importante modifie-t-elle beaucoup la part relative détenue par les actionnaires initiaux ?
Cyril Zimmermann. L'émission de 3,7 millions d'actions nouvelles, d'une valeur globale de 21,4 millions d'euros, a rencontré un grand succès auprès d'investisseurs institutionnels, tels que la Société Privée de Gestion de Patrimoine (SPGP), dont la part atteint maintenant plus de 5 %. A côté de gros actionnaires français qui nous accompagnent depuis longtemps, la prise de participation du fond d'investissement Henderson donne à la structure de notre capital une dimension anglo-saxonne. Cela témoigne d'un intérêt nouveau. Cette présence va servir de relais d'informations, qui nous servira peut-être pour d'éventuelles acquisitions aux Etats-Unis. La part de l'équipe de management s'établit à environ 5 %.
La précédente levée de fonds, terminée fin juin, avait financé une opération de croissance externe. Comment allez-vous utiliser cette nouvelle augmentation de capital ?
L'opération dont vous parlez, de plus petite envergure, avait un objectif presque affiché : acquérir Numeriland. Aujourd'hui, nous n'avons pas de cible précise, mais les fonds levés serviront la croissance externe en Europe. Nous savons qu'il y a une prime à la taille et voulons donc faire partie du trio de tête des régies publicitaires online en Europe. Nous souhaitons d'une part renforcer les barrières à l'entrée dans le secteur et d'autre part réaliser des économies d'échelle. Par ailleurs, nous poursuivons l'établissement d'une filiale en Chine, où le processus de recrutement est en cours.
La diversification des activités constitue-t-elle toujours une priorité pour
Hi-Media ?
Oui, car nous considérons que la croissance externe de notre pôle régie en France est terminée. Nous privilégions dans ce domaine une croissance organique, en utilisant notamment des outils comme notre nouveau réseau de liens sponsorisés. La création récente d'un pôle conseil va dans le sens de l'amélioration des services à nos clients, que ce soit dans la publicité, le marketing direct ou le micro-paiement. Grâce à toutes ces activités, en France comme à l'étranger, nous prévoyons un chiffre d'affaires 2006 de 35 à 40 millions d'euros sans acquisition, 50 millions d'euros avec acquisition et, dans les deux cas, 15 % de rentabilité d'exploitation. |
