JDN.
Quelle est la situation actuelle de Nomatica ? Quelle solution
envisagez-vous dans les six mois qui viennent ?
Christophe
Cornuejols. Aujourd'hui, nous recherchons clairement un
repreneur. Cette opération sera d'ailleurs annoncée
très prochainement, car nous voulons qu'elle soit bouclée
au plus tard à la fin du mois de janvier 2006 afin de
pouvoir reprendre notre activité sur de nouvelles bases.
En substance, pour l'instant, nous avons deux solutions. Soit,
nous nous adossons à un groupe industriel ou financier,
soit nos investisseurs remettent de l'argent dans Nomatica.
En fait, la solution d'une reprise par un groupe industriel
a clairement notre faveur, car nous pourrions profiter pleinement
de réelles synergies avec notre repreneur. Ce qui ne
serait pas le cas d'un groupe financier qui chercherait à
nous revendre quelques mois plus tard.
Qu'en est-il de votre
diversification vers les produits high tech pour l'équipement
de la maison avec Homatica ? Celle-ci n'a pas réussi ?
En fait, elle a pris beaucoup plus de temps que nous le pensions.
Nous sommes très contents du trafic du trafic que génère
Homatica. Mais les ventes réelles ne sont pas au rendez-vous.
Alors que nous tablions sur un exercice de 5 millions d'euros
la première année, nous avons atteint seulement
un million d'euros. C'est trop peu. Nous ne sommes également
pas allé suffisamment vite pour harmoniser les sites
anglais et français. Résultat, nous n'avons pas
su exploiter les synergies entre ces deux sites, ou du moins,
nous l'avons fait trop tard.
Aujourd'hui, comment va évoluer
ce secteur ?
La consolidation va se poursuivre en suivant le niveau de capitalisation
des entreprises. Les enseignes qui valent 200 millions d'euros
comme Rue du Commerce ne risquent pas grand chose, car personne
ne peut les acheter. En revanche, de petites sociétés
comme Nomatica, sont intéressantes car leur valorisation
est très abordable et qu'elles disposent de marques fortes.
C'est ce qui s'est d'ailleurs passé récemment
avec Grosbill et MistergoodDeal. Aujourd'hui, le marché
de la high tech est dominé par le modèle de la
grande distribution. Il faut impérativement des capitaux
pour pouvoir survivre. |