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Sarenza lève 2 millions d'euros auprès de Galileo
Marketing, renforcement technologique et, à terme, développement européen : le chausseur en ligne accélère son développement et anticipe un durcissement de la concurrence.   (15/12/2005)

Lancé il y a deux mois sur le modèle de l'américain zappos.com, le marchand de chaussures en ligne Sarenza (lire l'article du 07/11/2005), fondé notamment par des anciens de Black Orange et de Glowria, a bouclé une levée de 2 millions d'euros auprès de Galileo Partners. Son co-président Francis Lelong explique quelles sont les raisons de cette levée et pourquoi l'e-marchand ne compte pas s'arrêter là.

JDN.
Deux mois après son lancement, Sarenza vient de boucler son deuxième tour de table. Auprès de qui avez-vous réuni ces fonds et pourquoi ?
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 Galileo Partners
 Francis Lelong
Francis Lelong. Nous avons levé 2 millions d'euros auprès de Galileo Partners et avons été accompagnés dans cette démarche par Chausson Finance. Il s'agit de notre deuxième levée, après 500.000 euros recueillis auprès de business angels lors de notre lancement. Les fondateurs restent toutefois majoritaires. Notre choix s'est porté sur Galileo car nous souhaitions nous entourer d'un fond de renom, avec lequel le contact passerait facilement et qui possédait déjà une expérience du commerce électronique. C'est le cas avec Galileo, qui a notamment soutenu Rue du Commerce. Six ou sept fonds étaient prêts à investir dans Sarenza, ce qui montre l'intérêt des investisseurs pour notre projet, et pour le e-commerce en général. Pour avoir connu les levées de fonds avant l'éclatement de la bulle Internet, je peux garantir qu'elles se font aujourd'hui dans de bien meilleures conditions !

A quoi vont servir ces 2 millions d'euros ?
Nous avons trois priorités liées à notre modèle. Un tiers de la somme levée sera destiné à élargir notre catalogue, en y faisant entrer de nouveaux partenaires. Nous avons pour l'instant 110 marques, l'objectif est désormais d'arriver à 200 fin 2006. Un autre tiers sera consacré aux développements technologiques, à des améliorations à apporter à notre site Web, qui a pu souffrir, à l'origine, de quelques problèmes dûs à un trafic supérieur à nos prévisions. Nous enregistrons en ce moment une audience de 5.000 visiteurs uniques par jour et ambitionnons de la doubler l'an prochain. Enfin, le dernier tiers sera utilisé en dépenses marketing : nous avons une marque à construire et nous devrions utiliser toute la panoplie des mécanismes publicitaires classiques en 2006, online et offline. A moyen terme, nous envisageons également de nous développer en Europe car nous n'avons pas encore identifié d'acteur majeur présent sur l'ensemble du continent.

Les levées de fonds se multiplient en ce moment dans le e-commerce (lire l'article du 08/12/2005). Selon vous, en quoi cela révèle-t-il le dynamisme du secteur ?
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 Galileo Partners
 Francis Lelong
Les ventes en ligne décollent actuellement et l'on s'aperçoit qu'il y a des niches qui n'ont pas encore été explorées. Nous nous en sommes aperçus : quand nous sommes allés voir les investisseurs, peu d'entre eux connaissaient notre modèle américain, Zappos. Mais, dès qu'ils ont plongé le nez dedans, ils ont été enthousiastes. Il y a en ce moment de nombreux projets qui sont en train de se monter, dans le bricolage par exemple. Dans notre secteur, la chaussure, il y a une place à prendre rapidement, et d'autres acteurs pourraient arriver. Je pense que nous pouvons rapidement réaliser un chiffre d'affaires de l'ordre de plusieurs dizaines de millions d'euros et, d'ici quatre ou cinq ans, cela pourrait se chiffrer en centaines de millions d'euros. Par ailleurs, beaucoup de monde s'est enflammé pour les projets "discount", en croyant que le seul moyen de vendre sur Internet était de pratiquer des prix inférieurs de 40 à 50 % par rapport aux magasins. On est en train de reconsidérer cela et nous pensons qu'il y a de la place également pour les produits de qualité et les nouveautés. C'est d'ailleurs l'orientation prise par le e-commerce aux Etats-Unis.

 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire e-Commerce
 
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