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Fashionandluxe, nouvelle e-boutique de vêtements de luxe |
Créé par deux anciens de Brandalley, le grand magasin de vêtements de luxe sur Internet Fashionandluxe vise la rentabilité en 2007 avec un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros.
(05/01/2006) |
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L'engouement pour le luxe sur Internet ne se dément pas.
Ce qui entraîne l'apparition d'une nouvelle vague de sites
marchands en France. Après les lancements récents
de Brandalley (lire l'article
du 08/12/2005) ou de Sarenza (lire l'article
du 15/12/2005), suivis dans les deux cas de levées
de fonds, un autre projet vient de voir le jour. Bruno Teboul,
ancien directeur de Printemps.com et co-fondateur de Brandalley
l'an dernier, vient de lancer Fashionandluxe.com, qui se veut
le "premier grand magasin du luxe sur Internet", avec
l'aide d'un autre ancien de Brandalley, Pascal Chamand, ainsi
que l'ancien responsable des achats mode de la Samaritaine,
Patrick Dutourné.
"Les prochains modèles gagnants se trouvent assurément
dans le secteur du luxe", avance Bruno Teboul, PDG et fondateur.
Le cabinet comScore affirmait d'ailleurs dans une étude
récente que ce secteur était celui connaissant
la plus forte croissance aux Etats-Unis en termes d'audience.
Le positionnement de ce nouveau venu englobe trois
activités : "fashion", "créateurs"
et "luxe". L'activité démarre pour le
moment sur le premier univers, qui regroupe une dizaine de marques
"tendance", parmi lesquelles Miss Sixty, Replay ou
encore Pepe Jeans. Des marques jusqu'ici peu distribuées
en France et en particulier sur Internet. Les deux autres univers
ouvriront dans les semaines qui viennent, l'espace luxe à
la fin du mois de janvier ou au début février,
avec des partenariats en cours de finalisation avec Ralph Lauren,
Tommy Hilfiger, Levi's ou encore Calvin Klein, et un potentiel
estimé à 200 marques. Courant mars, le site accueillera
également une espace "jeunes créateurs",
qui permettra de découvrir de nouvelles marques.
Les fondateurs avouent s'être inspirés de quelques
sites américains et britanniques, notamment ceux de Bloomingdale's
et de Harrods et, surtout, pour ce qui est des pure-players,
Smartbargains, qui réalise plus de 100 millions d'euros
de chiffre d'affaires outre-Atlantique. Néanmoins, Fashionandluxe
a l'ambition de devenir le site de luxe numéro un à
très court terme en France, puis en Europe, où
il a identifié l'Italien Yoox comme son principal concurrent.
"Notre modèle est solide, peu consommateur de capitaux
puisque nous fonctionnons en modèle de stock confié,
où nous ne réglons aux fournisseurs que les ventes
effectives", explique Bruno Teboul, qui revendique ainsi
des marges dépassant les 45 %. "Ainsi, nous
serons rentables dès 2007 selon nos prévisions",
poursuit-il. L'objectif de chiffre d'affaires est fixé
à 7 millions d'euros en 2007 et à 100 millions
d'euros en 2010.
Des objectifs ambitieux, mais qui pourraient être confortés
par de prochaines levées de fonds. La première
serait quasiment bouclée et inclurait des business angels.
La seconde, prévue pour le troisième trimestre
2006 auprès de VC,
pourrait être comprise entre 5 et 10 millions d'euros
et permettrait un déploiement européen.
Pour le moment, Fashionandluxe va s'employer à faire
connaître sa marque. Avec la volonté de se concentrer
sur la communication en ligne et, dans un premier temps sur
le référencement, l'affiliation et l'e-mail marketing.
Mais le site marchand devrait explorer un mode de communication
moins classique avec le lancement, en même temps que le
site, d'un blog. Les internautes pourront y retrouver des informations
sur le secteur du luxe et sur Fashionandluxe. Un partenariat
a notamment été mis en place avec l'AFP pour y
diffuser les dépêches concernant le secteur, des
interviews de créateurs ou encore des vidéos de
défilés. Ce blog est aussi perçu comme
une manière d'être proche des premiers clients
et de remonter en temps réel leurs premières impressions.
Le luxe n'a donc, a priori, pas fini de faire parler de lui
sur Internet. Les marques elles-mêmes l'ont compris et
n'hésitent plus à vendre leurs produits directement.
Plusieurs ont déjà lancé leur propre boutique
en ligne, comme Jean-Paul Gaultier, Agnès B ou Hermès.
Mais cela ne semble pas inquiéter un distributeur comme
Fashionandluxe. "Dans le monde physique, les marques ont
déjà un double réseau de distribution, avec des boutiques en
propre et des distributeurs, affirme Bruno Teboul. Sur le Web,
cela va s'organiser de la même façon : les sites des marques
et ceux comme le nôtre pourront très bien coexister." |
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