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Sommaire Télécom-Fai |
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Licences Wimax : les motivations des candidats |
Plus que 45 candidats encore en lice dans l'attribution d'une licence régionale de boucle radio. Réactions à chaud des candidats et de ceux qui se sont desistés.
(16/01/2006) |
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Le 6 janvier dernier, 45 dossiers de demandes d'autorisations
d'utiliser des fréquences de boucle locale radio (licences Wimax)
ont été déposées auprès de
l'Arcep (Autorité de régulation des communications
électroniques et des postes). Soit 130 de moins par rapport
aux lettres d'intentions déposées en octobre dernier (lire
l'article
du 20/10/05). Réactions
à chaud, motivations et projets de quelques un des candidats qui se sont maintenus (lire les réactions) et explications de ceux qui se sont désistés (lire les réactions).
Ceux qui se sont maintenus |
France
Télécom |
Direction
de la communication |
Grâce
à l'action de France Télécom, la couverture ADSL
du territoire français permet aujourd'hui à 96 %
de la population française de bénéficier de l'Internet
haut débit, avec un objectif de taux de couverture
de 98 % à fin 2006. Le Wimax intervient pour
les 2 % restant qui ne sont pas accessibles par l'ADSL.
France Télécom a d'ailleurs lancé récemment trois
expérimentation sur les usages et les équipements
en Wimax pour les entreprises et les particuliers,
dans les Côtes d'Armor et à Montpellier. France
Télécom entend maintenir ses 25 candidatures pour
le 1er février prochain et communiquera, dès lors,
sur ses projets région par région. France Télécom
ne revendique pas l'exclusivité d'exploitation de
la licence. Nous sommes ouverts à d'éventuels accords
avec des groupements industriels ou des collectivités
publiques." |
Conseil régional
de l'Aquitaine |
Michel Eimer,
délégué TIC à la région Aquitaine |
Il
existe aujourd'hui en Aquitaine de nombreux projets
de déploiement d'une infrastructure haut débit dans
le cadre d'une DSP, initiés par les communautés
de communes des principales agglomérations de la
région. Soit, selon nos analyses, un taux de couverture
en haut débit de la population de 90 %. Les
10 % restant représentent 300.000 habitants,
ce qui n'est pas négligeable. Le projet du conseil
régional consiste à déployer des bretelles d'interconnexion
entre ces zones haut débit. Or, aucune collectivité
n'a les moyens de tirer des fibres jusqu'aux petits
NRA, voire aux sous-répartiteurs. C'est là que le
Wimax offre une opportunité. Quant à la
candidature du département des Pyrénées-Atlantiques sur la région Aquitaine,
elle n'a rien de compétitif. Ce dossier prouve la
réelle détermination des acteurs publics de la région,
face aux groupements industriels privés, d'obtenir
l'une des deux licences Wimax disponibles. D'ailleurs,
dans la dernière ligne droite, au 1er février, le
conseil général des Pyrénées-Atlantiques devrait
se ranger derrière le conseil régional." |
HDDR
(Haut Débit Radio Régional) |
Consortium
constitué de TDF, Axione, LD Collectivités
et Naxos (filiale de la RATP) pour l'Ile-de-France
(réponse officielle commune) |
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Grâce
à ses actionnaires, HDRR disposera des compétences
et références lui permettant d'assurer la réussite
technique et commerciale des réseaux de boucle locale
radio mis en uvre : les compétences de TDF
en radiocommunications ; les savoir-faire de
Axione et LD Collectivités, deux experts dans le
domaine des télécommunications fixes pour le compte
d'opérateurs ou de fournisseurs d'accès à Internet ;
les atouts de Naxos, opérateur d'opérateurs fortement
implanté sur l'Ile-de-France.
Le positionnement de HDRR sera celui d'un opérateur
de gros, "100 % opérateur d'opérateurs", neutre
envers les acteurs du marché de détail, que ce soit
pour le grand public ou les entreprises. A cet égard,
il convient de souligner que Axione et LD Collectivités,
dans le cadre de certaines DSP [Ndlr : Délégations de service public], ont déjà pris des
engagements de couverture en boucle locale radio
des territoires desservis par leurs réseaux haut
débit. Le projet de HDRR leur permettra d'atteindre
cet objectif dans les meilleurs délais.
Les atouts de ce consortium résident principalement
dans la mise en commun de compétences nécessaires
à la mise en uvre d'un réseau Wimax d'aménagement
du territoire destiné aux opérateurs de service,
et maîtrisées par chacun des acteurs dans leur domaine
respectif. Dans la liste de candidats, ce regroupement
est unique." |
Conseil régional
de Bourgogne |
Paul Chavand,
chargé de mission NTIC à la région |
La
région Bourgogne, à dominante rurale, compte beaucoup
de zones blanches non desservies par le haut débit,
ainsi qu'un certain nombre de zones grises, où le
débit n'est pas concurrentiel, mais offert par le
seul opérateur historique. Aujourd'hui, le haut
débit n'est accessible qu'à 30 ou 40 % de la
population bourguignone. C'est pourquoi notre dossier
de candidature à l'Arcep présente un projet de DSP
[Ndlr : Délégations de service public] pour la construction d'un réseau haut débit combinant
fibre optique et autres technologies alternatives,
dont le Wimax. A noter que les quatre départements
de la Bourgogne se sont rangés derrière la région
afin de proposer une candidature unique sur notre
territoire." |
Hub Télécom |
Benoît Vedel, directeur
de la stratégie |
Hub
Télécom a fait une demande auprès de l'Arcep afin
d'obtenir une licence Wimax en Ile-de-France pour
offrir des services haut débit nomades, en particulier
pour les entreprises et les zones d'activités. Cette
demande est dans la continuité du développement
et de la stratégie de Hub Télécom, filiale du groupe
Aéroports de Paris qui exploite et équipe
les réseaux télécoms dans de
nombreux aéroports et parcs d'exposition.
Hub Télécom est déjà
très présent sur la technologie Wi-FI.
Le Wimax est une technologie qui nous permettra
d'offrir plus de débits dans un périmètre
plus large." |
Ceux qui se sont désistés |
T-Online
France |
Valéry
Gerfaud, DG de Club Internet / T-Online France |
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Le
Wimax est une technologie à l'ordre du jour pour
développer de nouveaux services, et surtout couvrir
les zones blanches du territoire français. C'est
pourquoi T-Online France a déposé une lettre d'intention
en octobre 2005. Dès lors, nous avons analysé en
détail la faisabilité d'un projet de réseau Wimax,
et nous avons conclu que cela nécessiterait un investissement
de plusieurs centaines de millions d'euros, avec
une rentabilité hypothétique. C'est pourquoi Club
Internet renonce à sa candidature pour l'obtention
d'une licence Wimax. Nous pensons notamment que
parmi les candidats restant, certains dont le métier
est d'être opérateur d'opérateurs, seront amenés
à créer une offre de gros sur ce marché, sur laquelle
nous nous appuierons pour commercialiser des services
Wimax." |
ADW Network |
Richard Redon,
directeur marketing |
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ADW
Network est un intégrateur spécialisé en réseau
sans fil et BLR. Tout naturellement, ADW s'est intéressé
très tôt au Wimax. Nous avons d'ailleurs obtenu
le 24 novembre 2004 une licence expérimentale pour
réaliser des tests Wimax avec la ville d'Albertville
jusqu'au 31 janvier 2006. C'est dans ce cadre que
nous avons déposé une lettre d'intention auprès
de l'Arcep en octobre. ADW network renonce à candidater
pour au moins trois raisons essentielles :
notre vocation n'est pas de devenir opérateur de
télécommunication et de couvrir des régions de France
quelles soient blanches, grises ou noires ;
nous sommes convaincus que cette technologie ne
mérite pas le niveau d'investissement demandé par
l'Arcep et encore moins les enchères prévisibles
des 45 candidats restant ; et enfin, le cadre
proposé par l'Arcep ne correspond pas à nos projets
techniques et à notre capacité financière. Le marché
secondaire sera pour nous l'opportunité de répondre
aux besoins. C'est pourquoi nous espérons que les
licences seront attribuées aux collectivités territoriales
qui, si elles gagnent ces licences, ouvriront un
marché secondaire aux acteurs locaux comme ADW Network. |
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