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| Eurosport : une nouvelle version live, vidéo et interactive |
| La chaîne de sport a modifié l'ensemble de ses sites européens, sur un secteur de l'actualité sportive en pleine effervescence. Au menu : plus de blogs, de direct et de multimédia.
(17/01/2006) |
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En cette année chargée en événements sportifs (Jeux Olympiques d'hiver, Coupe du Monde de football), les sites spécialisés affûtent leurs armes. Après les lancements des sites de France Football et de Sports.fr, Football.fr (lire l'article du 06/01/2006), c'est au tour d'Eurosport d'investir sur le Web. La chaîne de télévision vient de lancer une nouvelle version de l'ensemble de ses sites européens, avec deux axes de développement privilégiés : le direct et la vidéo.
"Notre souci constant est d'apporter toujours plus de services à l'internaute et de rester à la pointe de l'innovation, tant en termes de contenu que d'habillage", explique Stéphanie Delestre, directrice nouveaux médias chez Eurosport. Les cinq sites européens (en français, anglais, espagnol, allemand et italien, en attendant la version russe prévue pour début février) ont donc subi une refonte, en collaboration avec FullSix. Un projet de quatre mois et demi, qui a mobilisé des "investissements importants", selon la direction.
Principaux changements de la nouvelle formule : une plus grande place faite à l'iconographie, avec notamment une photo de une, qui change selon les déplacements de la souris ; une fenêtre de live pour suivre l'ensemble des événements sportifs en cours sur l'ensemble de la planète ; un "media center" simplifié donnant accès aux plus de 12.000 vidéos que compte le site, aux photos et aux programmes de la chaîne de télévision ; ou encore une navigation simplifiée vers les principales rubriques.
Le multimédia se retrouve donc en première ligne de cette nouvelle version, avec une volonté affichée de développer les synergies avec la chaîne appartenant à TF1. Une volonté qui ne se traduira pas, toutefois, par le lancement de services premium : Eurosport privilégie un modèle gratuit, avec un financement assuré par la publicité.
Pour ce qui est de la vidéo en direct, c'est un domaine que la direction de la chaîne suit, mais qui, selon elle, doit davantage venir en complément. "Nous n'allons pas diffuser quelque chose qui passe déjà sur une autre chaîne, affirme Stéphanie Delestre. Mais mieux vaut réfléchir sur la complémentarité des médias." Les quelques expériences déjà mises en place sur le site, pour du football ou du snooker par exemple, avaient néanmoins réuni quelques milliers de spectateurs. Mais les synergies avec la télévision pourraient aussi concerner l'interactivité et les jeux-concours. En ce moment, par exemple, un jeu sur la Coupe du Monde est régulièrement relayé sur l'antenne, ce qui a permis de rassembler 60.000 inscrits.
Autre chantier mis en valeur par la nouvelle version : le développement d'une communauté forte autour du site.
Eurosport proposait déjà un service de blogs, il est désormais davantage présent sur la page d'accueil, qui met également en avant les sondages réalisés et les forums de discussion. Mais Eurosport a surtout mis en place un nouveau service proposant aux internautes de devenir reporter. Les lecteurs sont sollicités pour envoyer leurs articles, leurs vidéos, leurs reportages sur le site. "Un programme de Web-réalité", selon ses concepteurs, mais qui correspond à une vision à long terme des nouveaux médias. "30 % des internautes publient des informations sur les blogs, avance Xavier de Langlade, directeur associé de FullSix. Nous passons peu à peu à un modèle de production de masse de l'information et il faut aller chercher l'information là où elle est." Dans la même logique, la chaîne aurait des projets de déclinaison de ses contenus multimédia en podcasting.
Une stratégie avec laquelle Eurosport compte poursuivre son développement sur le Web. En un an, le site aurait doublé ses parts de marché en Europe en termes d'audience et les cinq versions atteindraient les 3,5 millions de visiteurs uniques. La version française frôlerait, elle, le million de visiteurs uniques (chiffres Nielsen NetRatings de décembre 2005), avec un chiffre d'affaires annuel dépassant les 5 millions d'euros et une activité rentable.
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