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Partir pas cher prépare son entrée en Bourse
Le tour-opérateur français va céder 20 % de son capital sur le marché libre avant de songer à Alternext. Switch qui croit aux agences offline compte rapidement développer son réseau physique.   (19/01/2006)

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Switch, également connu sous son nom de marque Partir pas cher, annonce sa prochaine introduction en Bourse. Le tour-opérateur français, qui vend en direct et qui est très actif sur Internet, entre au marché libre d'Euronext, mais vise la bascule sur Alternext avant l'été 2006. Si pour l'heure il ne s'agit que d'une cession de 20 % de son capital, des augmentations de capital ne sont pas à exclure à l'avenir, Switch affichant de solides ambitions de développement.

Après plusieurs reports, le tour-opérateur a entamé hier son introduction au marché libre d'Euronext via la cession de titres dont le prix de l'action est fixé entre 17,20 et 19,60 euros. Au terme de cette introduction, la part du capital détenue par son fondateur, Jean-Pascal Siméon, passera à 74 % et celle de son associé, Jean-Claude Couteux, à 6 %. Cette opération durera jusqu'au 27 janvier prochain, et la première cotation est attendue pour le 30 ou le 31 janvier. Il s'agit d'une introduction sans appel à l'épargne publique. Elle est donc réservée aux investisseurs qualifiés, tels que les fonds, les banques ou les professionnels de l'investissement. Toutefois, la société, accompagnée par le cabinet EFI, compte réaliser son opération en deux temps et passer rapidement sur Alternext.

Cette introduction était à l'origine prévue pour septembre 2005, mais Switch a préféré attendre le redressement de la situation et de l'environnement, et profiter d'une période boursière plus propice. En effet, si Switch ne dispose pas encore de chiffres définitifs sur l'année 2005, la société envisage néanmoins une croissance de son chiffre d'affaires de l'ordre de 7 %, à environ 125 millions d'euros. Le tour-opérateur risque donc de présenter ses premiers résultats négatifs, durement touchés par la période du 15 août au 25 décembre 2005, qui a été très difficile pour l'ensemble du secteur du tourisme.

"Il ne s'agit pas d'une augmentation de capital, mais bien d'une cession, déclare Jean-Pascal Siméon, PDG de Switch. Cette introduction nous permet d'apprendre à travailler avec la Bourse, à préparer la société à de futures augmentations, et cela nous offre la possibilité de gagner en notoriété vis-à-vis du public".

Si le tour-opérateur multiplie les actions de communication offline, via de la publicité dans la presse et de l'affichage, Internet occupe une place prépondérante parmi ses outils de communication. "Internet est devenu un outil extrêmement important en volume pour nous. Nous sommes le deuxième communicateur sur Internet après eBay, et avec près de 3.500 visuels différents disponibles à l'année, nous réalisons le plus grand nombre de bannières et outils publicitaires en ligne" explique Jean-Pascal Siméon.

Switch possède plus de 12.000 URL dont 2.000 à 3.000 adresses sont composées à partir d'assemblage de mots descriptifs, afin de capter sur ses sites un maximum de trafic en ligne. Une politique qui restera très forte sur l'année 2006.

Cependant, à la différence d'acteurs tels que Expedia, le PDG tient à affirmer que le business model de Switch n'est pas lié à Internet. Les ventes en ligne restent marginales, ne représentant que 2 % du chiffre d'affaires, la plus grande partie des ventes provenant du call center qui compte 100 conseillers voyage. Les dix agences que la société possède en propre sur la région parisienne génèrent moins de 10 % du chiffre d'affaires et le réseau d'agences de voyage traditionnelles représente moins de 1 %.

"Nous n'avons pas cherché à travailler en distribution, et c'est justement ce sur quoi nous allons mettre l'accent au cours de 2006. Nous sommes un véritable tour-opérateur, nous n'avons pas de raison de ne pas collaborer avec les agences de voyages traditionnelles indépendantes", affirme Jean-Pascal Siméon.

Si aux yeux du dirigeant la vente de billetterie trouve sa pleine justification sur le canal Internet, avec le développement de la vente directe par les compagnies aériennes et de l'e-ticket, en revanche, la vente de packages revient aux agents de voyage qui peuvent parler au client, le rassurer et l'orienter dans ses choix.

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"De la même manière que les grandes surfaces n'ont pas tué les petits commerçants, après une période de flottement, nous nous rendons compte que l'agence de voyage traditionnelle doit s'adapter, mais n'est pas condamnée. Je pense que nous constaterons d'ici peu des rebonds du marché qui pourront surprendre les nouveaux entrants". Une position que le dirigeant tire de sa propre expérience : les agences Partir pas cher connaissent un réel succès auprès d'une clientèle jeune comme moins jeune, et ce malgré un surcoût de 25 euros par rapport au call center. Switch compte ainsi étoffer son réseau en propre à 80 agences d'ici 2010.
 
 
Solveig Emerard-Jammes Sommaire Tourisme
 
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