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La prudence reste de mise chez les cyberacheteurs français
Malgré un usage important d'Internet en France, l'achat en ligne s'avère timoré. En moyenne, les cyberacheteurs français ont dépensé 373 euros sur six mois, contre 1.284 euros au Royaume-Uni.   (24/01/2006)

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Si la France s'illustre parmi ses voisins européens d'un point de vue des usages d'Internet et du temps de connexion en ligne, sur le territoire du e-commerce, les pratiques demeurent encore timorées. C'est tout du moins ce que révèlent les résultats de l'étude de l'EIAA Mediascope Europe réalisée en novembre 2005 auprès de 7.000 personnes interrogées dans dix pays européens, visant à évaluer l'utilisation d'Internet.

Nombre d'achats en ligne et montant des dépenses en moyenne sur 6 mois en Europe
Pays
Nbre moyen d'achats en ligne Montant moyen des dépenses en ligne en euros
Royaume-Uni
12,37 1.284
Allemagne
9,90 594,35
Danemark
9,31 1.078,32
Norvège
7,14 1.074,06
France
5,55 373,84
Suède
4,90 577,32
Belgique
4,41 701,22
Pays-Bas
3,31 611,77
Italie
3,17 449,53
Espagne
2,32 521,58
Source : EIAA, Mediascope Europe, novembre 2005

Avec un temps moyen de connexion à Internet de 13 heures par semaine et 32 % des internautes se connectant plus de 16 heures, la France caracolait en tête du classement des pays européens, selon un premier volet de l'étude de l'EIAA (lire l'article du 01/12/05). Toutefois, en ce qui concerne les achats en ligne, les internautes de l'Hexagone apparaissent plus réticents que leurs voisins d'Europe. En moyenne, le nombre d'achats effectués au cours de la période de juin à novembre 2005 est de 5,55, ce qui place la France à la cinquième place du classement, derrière le Royaume-Uni (12,37 achats), l'Allemagne (9,9), le Danemark (9,31) et la Norvège (7,14).

Dans le détail, 46 % des cyberacheteurs français déclarent avoir réalisé entre 1 et 5 achats en ligne, 19 % entre 6 et 15 et 5 % entre 16 et 30, tandis que 27 % affirment n'en avoir réalisé aucun. Au Royaume-Uni, les accros au cyberachat s'avèrent plus nombreux, 25 % des internautes acheteurs déclarant avoir réalisé entre 6 et 15 achats, et 11 % entre 16 et 30 achats. En Allemagne également, la part des acheteurs réalisant un grand nombre d'achats en ligne est importante, 28 % des cyberacheteurs ayant passé entre 6 et 15 commandes et 10 % en ayant réalisé 16 à 30.

En ce qui concerne le montant des dépenses des achats en ligne, la France dégringole en queue de classement, avec en moyenne 373,84 euros dépensés en ligne au cours des 6 mois précédents novembre 2005. Ce montant apparaît comme trois fois inférieur à celui des cyberacheteurs anglais, culminant à 1.284,65 euros, mais également à celui des danois (1.078,32 euros) et des norvégiens (1.074,06 euros). Si l'Italie et l'Espagne figurent comme des pays où les internautes sont les moins enclins à réaliser leurs achats en ligne avec, moyenne, seulement 3,31 et 2,32 achats respectivement, leurs dépenses moyennes en ligne s'élèvent à 449,53 et 521,58 euros.

Par ailleurs, cette étude met en lumière les différentes catégories de produits ou de services plébiscitées par les cyberacheteurs européens. Il en ressort que les billets de transport ainsi que les vacances sont les deux premières catégories de produits sur lesquelles 71 % des internautes effectuent des recherches d'information en ligne, devant les produits d'électroménager (39 %), les livres (38 %) et les vêtements (35 %). Sur les billets de transport, les internautes sont 46 % à avoir choisi d'acheter en ligne, contre 44 % qui ont passé commande en offline, ce qui représente un taux de conversion de 64 %. Les catégories qui présentent des taux de conversion en ligne très importants, sont également celles des vêtements (66 %) et des DVD (67 %).

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Au Royaume-Uni et en Allemagne, les achats de vacances en ligne arrivent en tête des recherches avant les billets de transport et les biens électroménagers, tandis que dans les pays nordiques, tels que le Danemark, la Suède ou la Norvège, l'achat de billets de théâtre et de cinéma entre dans le trio des catégories de produits les plus recherchées. Pour les pays les plus avancés en matière de e-commerce, les taux de conversion s'avèrent plus hauts qu'en France : ils atteignent 76 % au Royaume-Uni sur les billets de transport ainsi que sur les livres, et 86 % en Norvège sur la vente de places de théâtre ou de cinéma.
 
 
Solveig Emerard-Jammes Sommaire e-Commerce
 
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