Fondée en Allemagne en 2002 et lancée en France depuis un an, la start-up Spreadshirt, qui s'est développée sans capitaux extérieurs, a ouvert un bureau à Paris en décembre dernier et annonce la signature de partenariats avec PixDiscount et Meetic. Ce cybermarchand de produits personnalisables s'appuie sur un modèle de vente en direct à destination des internautes grand public, mais également sur la mise à disposition de boutiques en ligne en marque blanche.
Le premier métier de Spreadshirt consiste à offrir aux internautes la possibilité d'acheter des produits qu'ils peuvent personnaliser eux-mêmes en ligne, via des textes, des photos ou des images. Cette offre de personnalisation est proposée à travers une gamme de 70 produits, tels que des vêtements (T-shirt, vestes...), mais également des accessoires allant du tapis de souris à des nounours, en passant par des casquettes. Pour ce faire, Spreadshirt travaille avec des marques comme Fruit of the Loom, Triumph, ainsi que Adidas, Nike ou Puma, et s'appuie sur une plate-forme en ligne, qui permet à l'entreprise de gérer le paiement et les commandes. Elle assure ensuite en interne la production et la logistique jusqu'à l'envoi à domicile.
Mais pour se développer plus rapidement, la société a choisi de se positionner également comme prestataire d'une solution clés en main et propose sa plate-forme Web en marque blanche aux éditeurs de sites ou de blogs. Ceux-ci peuvent ainsi utiliser l'outil pour ouvrir leur propre boutique et revendre leurs créations propres, sans avoir à se soucier de la logistique, du paiement et de la livraison.
Un premiere offre de boutique statique, gratuite, donne aux professionnels comme aux particuliers la possibilité de créer leurs propres produits, et d'intégrer cette boutique à la charte graphique de leur site. Le cybercommerçant se rémunère alors via des marges qu'il applique sur ses produits personnalisés. "Nous leur conseillons de prélever une marge de 5 euros par produit, mais ils restent libres de n'appliquer aucune marge, comme de facturer une commission de 10 euros. Ce qui est tout à fait envisageable notamment pour les groupes de musique qui ajoutent au produit une valeur ajoutée importante", explique Emmanuel Levy, directeur France de Spreadshirt.
Pour les grandes entreprises, la société propose également un modèle de vente en BtoBtoC, qui leur permet de disposer d'une solution dynamique en marque blanche, la même qu'utilise Spreadshirt à destination du grand public. Les internautes ont ainsi la possibilité de personnaliser leurs produits en ligne et de son côté, le partenaire est autonome pour animer sa relation client. Sur ce type de partenariat, la société propose un prix fixe pour les produits distribués, et le partenaire est rémunéré en fonction du chiffre d'affaires réalisé. Des options premiums sont également proposées afin d'intégrer la boutique dans les pages des sites partenaires, de faire disparaître les bannières Spreadshirt, et de personnaliser colis et factures aux couleurs du partenaire.
| Une présence reforcée en France |
Disponible dans 12 langues, Spreadshirt affirme avoir dépassé la barre des 120.000 boutiques ouvertes en Europe, ce qui représente 2 millions d'articles. 92 % d'entre elles ont été ouvertes par le grand public, et 5 % par des associations, des entreprises et des groupes de musique.
Pour soutenir cette croissance, la société a choisi d'ouvrir des bureaux en Hollande en avril dernier, en Irlande en septembre, et au Japon depuis deux mois. Le bureau à Paris ouvert en décembre dernier compte trois collaborateurs et prochainement cinq. La production et la logistique restent néanmoins centralisées au siège en Allemagne, à Leipzig.
En France, la société met l'accent sur le développement de partenariats et vise plus particulièrement les marchés de la musique, des jeux vidéos, du sport, des associations, des designers-graphistes et des blogueurs. Après M6 et la chaîne GameOne, PixDiscount, une filiale de Photoways, a conclu en décembre dernier un partenariat en marque blanche avec Spreadshirt. La société a également convaincu Meetic, qui lancera son offre la semaine prochaine. "Meetic proposera par exemple un T-shirt sur lequel il sera imprimé 'Meet me on Meetic' et sur lequel l'internaute pourra faire figurer son pseudo Meetic. Ce T-shirt sera notamment utilisé au cours des soirées organisées par Meetic, les Meetic Live", explique Emmanuel Levy. D'autre part, des animations seront organisées autour de cette boutique, via des jeux-concours.
Pour accroître sa notoriété, Spreadshirt a réalisé un concours en novembre dernier avec Kobone.com, un site qui s'adresse aux designers freelance, et lance un concours permanent de design sur T-shirt, baptisé le Derby, sur sa plate-forme. La société compte investir dans des campagnes de liens sponsorisés et dans la mise en uvre d'un programme d'affiliation. Elle a également ouvert fin février un annuaire des boutiques partenaires.
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