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Netvibes : une levée pour un champion du web 2.0
La jeune société éditrice d'une page d'accueil personnalisable ambitionne d'être à l'avant-garde du web participatif. Une levée de fonds auprès de Index Ventures pourrait lui en donner les moyens.   (24/03/2006)

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"Nous avons décidé de soutenir Netvibes car c'est un service que les utilisateurs adoptent dès qu'ils l'ont essayé. Il change radicalement leur perception du web". Pierre Chappaz ne tarit pas d'éloges sur cet outil de création de pages d'accueils personnalisables. A travers le fonds d'investissement Index Ventures, mais aussi directement, il vient de participer à la levée de fond d'amorçage de Netvibes, société créée en 2006 pour accompagner la croissance du site lancé en version bêta il y a six mois. Le montant de cette levée n'a pas été communiqué.

La jeune start-up européenne a bénéficié des "conseils précieux," de Pierre Chappaz, selon Tariq Krim, son dirigeant, à l'origine de Netvibes avec le développeur Florent Fremont (lire l'interview du 3/01/06). Le fondateur de Kelkoo devrait continuer à suivre de près la société puisqu'il en a rejoint le conseil d'administration.

Très ancrée dans l'univers du fameux web 2.0, Netvibes est une page d'accueil que l'internaute peut personnaliser en agrégant par exemple des flux RSS d'informations et de nombreux services collaboratifs, comme Flickr, qui permet de stocker et d'échanger des photos. L'utilisateur a également la possibilité d'accéder sur une même page à ses emails, à la météo, et à un traitement de texte en ligne. Yahoo et Microsoft notamment avaient déjà développé des pages personnalisables, et depuis son lancement, de nombreux autres concurrents à Netvibes sont apparus.

Pour s'en démarquer, la société veut continuer à alimenter le site en nouveaux services, un des buts de cette levée de fonds. "Pour que les utilisateurs restent, le produit doit être bon et en perpétuelle innovation," explique Tariq Krim, qui revendique un million d'utilisateurs dans le monde. Le financement devrait aussi servir à organiser la jeune société qui compte aujourd'hui une dizaine de salariés mais travaille avec plus d'une cinquantaine de développeurs européens indépendants.

Alors que le web 2.0 continue de se chercher un modèle économique, Netvibes ne semble pas avoir tranché la question. La société se contente d'évoquer la nécessité impérieuse d'attirer un nombre important d'internautes. "Nous sommes condamnés à convaincre les utilisateurs, par l'innovation, d'abandonner leurs habitudes, affirme Tariq Krim. Si nous sommes capables d'augmenter suffisamment le trafic, nous devrions pouvoir trouver les moyens de le monétiser, sans heurter l'utilisateur." La société dit s'inspirer de Google, en faisant sien le credo de la satisfaction permanente des internautes.

"Le web 2.0 est condamné à réussir"
Le site devrait rester gratuit, selon son dirigeant, pour qui, d'une manière générale, il est difficile de faire passer l'utilisateur d'un service gratuit à un même service payant. Netvibes devrait se rémunérer par une combinaison de modèles, dont l'affiliation. Un système déjà utilisé en partie, avec des partenaires comme Box.net, un site de stockage de fichiers, qui rémunère Netvibes pour tout utilisateur s'inscrivant via ce site, ou par le réseau d'affiliation de Google.

L'influence de "l'esprit web 2.0" revendiqué se retrouve dans différents aspects de Netvibes. Ainsi, les internautes occupent comme il se doit une place centrale. Ils auraient conseillé le site pour l'amélioration et l'ajout de nouveaux services, "contrairement à d'autres acteurs se réclamant du web 2.0."

Pour preuve de la pureté de ses intentions, Tariq Krim rappelle que l'inscription n'est pas obligatoire sur son site. Les utilisateurs, dont plus de la moitié seraient américains, l'auraient par ailleurs traduit dans cinquante langues. Des utilisateurs qui se seraient chargés de la mise en avant de Netvibes, notamment par la blogosphère. Une logique virale qui a permis à la société de ne pas investir dans le marketing.

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Des développements de services devraient être annoncés bientôt, "renforçant la proximité avec les internautes." La société discuterait également avec des éditeurs de médias pour renforcer l'offre en contenu et poursuivre sa croissance. Le dirigeant de Netvibes se dit "fasciné par la vitesse à laquelle s'est développé Kelkoo." Jusqu'à son rachat par Yahoo ? "Viser la reprise ne peut pas être une stratégie de départ," affirme Tariq Krim.

 
 
Baptiste RUBAT du MERAC, JDN Sommaire Le Net
 
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