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Cinq clés pour réussir son site Wap
L'avènement attendu de la 3G élargit les possibilités de l'Internet mobile. Mais développer un site Wap requiert certaines connaissances. Quelques conseils avec Xavier Debbasch, co-fondateur d'Airweb.   (05/04/2006)
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Le Wap ? Décollera ? Décollera pas ? Après les promesses déçues de la première génération d'Internet mobile, le haut débit fait entrevoir de nouvelles possibilités pour ce média. Navigation améliorée, photo, vidéo, il est désormais (un peu) plus facile de surfer avec son mobile. Les marques l'ont compris et s'intéressent de nouveau au téléphone portable. Via des campagnes SMS et MMS, d'abord, mais aussi par le biais de sites Wap. Pas facile, pourtant, d'appréhender, ce nouveau mode de communication. Spécificités du terminal, relations avec les opérateurs, contenus, tendances : Xavier Debbasch, directeur des opérations et co-fondateur d'Airweb, donne quelques pistes pour aborder au mieux le lancement d'un site Wap.

1  Définir son but. Tout comme son grand frère Web, le site Wap peut revêtir plusieurs fonctions. Un site mobile peut être institutionnel, événementiel pour la sortie d'un produit, commercial ou encore à vocation fidélisatrice. "Beaucoup de marques ou de sociétés lancent également un site Wap pour rajeunir leur image, et pour accroître leur visibilité, sur un support utilisé désormais par plusieurs millions de Français, souligne Xavier Debbasch. Dans tous les cas, il faut toujours renvoyer vers son coeur de métier ou le mettre en avant." Selon le but, plusieurs options se présentent à la société désireuse de se positionner sur le mobile. Si, par exemple, l'un des buts est de générer des revenus, la marque aura tout intérêt à proposer sur son site Wap des contenus payants dématérialisés. Le m-commerce n'est pas encore développé en France, mais certaines marques peuvent très bien proposer des contenus payants, logos, sonneries, images, informations ou encore vidéos. Un exemple payant, venu du Royaume-Uni a été donné récemment par The Sun, qui a développé un portail de contenus payants liés à sa cible (musique, jeux, images, information people, etc.)

2  Ne pas copier le Web. Même si l'ergonomie s'est améliorée sur les terminaux mobiles depuis les premiers pas du Wap, l'erreur serait de reproduire son site Web sur ce support. Un site Wap doit d'abord être considéré comme un complément des sites Internet, voire du support papier ou TV. Il vaut donc mieux éviter de décliner tout son contenu sur un support, qui, en plus d'être plus limité en termes de taille, ne suscite pas les mêmes usages chez l'utilisateur. Le temps de consultation de l'Internet mobile est, en France, de 6 minutes et 14 secondes par consultation (chiffres Médiamétrie pour le quatrième trimestre 2005), avec un total d'une dizaine de pages vues par visite. Il faut donc privilégier le factuel, simplifier au maximum la navigation.

3  S'entourer de spécialistes. Le secteur de la téléphonie mobile a ses pratiques, ses codes, son jargon. Difficile d'y entrer, a priori, quand on n'est pas spécialiste. Il faut d'abord produire son contenu, l'adapter aux différents terminaux et réseaux présents sur le marché, le faire accepter par les opérateurs, et assurer son développement. C'est ce qui explique le rôle majeur joué par les facilitateurs. Leur rôle va du simple hébergement (plus de 90 % des sites sont hébergés chez l'un de ces spécialistes, comme Airweb, Index Multimedia, Jet Multimedia, Plurimedia, etc.) Certaines sociétés offrent des solutions clé en main, englobant tous les aspects de la mise en place d'un site Wap, de la conception du site à son suivi, en passant par les relations avec les opérateurs. "Il nous arrive de réaliser le story-board, c'est-à-dire l'arborescence du service et d'assister les éditeurs dans leur présentation aux opérateurs", affirme Xavier Debbasch. Ce qu'il faut, dans ces cas-là, c'est faire un story-board innovant, qui se distingue des autres éditeurs."

En effet, pour augmenter sa visibilité, il peut être préférable de figurer sur les portails des opérateurs, qui sont la porte d'entrée à toute connexion Internet mobile. Mais les places sont chères et les négociations ardues. Autre solution, donc : choisir le kiosque Gallery, moins visible mais plus ouvert, et le coupler au numéro de recherche 30 130. Il suffit alors d'envoyer un SMS comportant le mot du service pour être mis en relation avec le site Wap. Les facilitateurs peuvent aussi prendre en charge, dans certains cas, les démarches administratives, s'occuper du recouvrement des paiements s'il s'agit d'un service payant, du reversement entre les différents acteurs de la chaîne.

4  Suivre les évolutions technologiques et n'oublier personne. Le haut débit mobile concerne désormais près de 2,5 millions de personnes en France, sur les réseaux Edge ou 3G. Les autres peuvent accéder à l'Internet mobile via GPRS ou GSM. Selon l'Arcep, ce parc représentait 13,8 millions de terminaux, soit un peu plus de 30 % du total. Il faut donc jongler entre ces différents univers et n'être ni trop technophile ni trop frileux. "L'idéal est de développer l'offre la plus riche possible, indique Xavier Debbasch. Donc de se positionner sur de la vidéo, par exemple, qui connaît un bel essor, mais ne pas oublier ceux qui ne peuvent pas lire la vidéo, et donc fournir des informations plus basiques, avec du texte." Parmi les applications vidéo qui rencontrent du succès sur le mobile : les spots TV à découvrir en avant-première, l'interview d'une personnalité ou les clips. Un relooking régulier de son site Wap est également nécessaire.

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5  Promouvoir son service. Sur le mobile, qui offre des espaces de visibilité plus limités que la télévision ou Internet, la promotion du service s'avère encore plus importante. Plusieurs choix s'offrent aux éditeurs. Depuis peu, il leur est possible d'acheter des bandeaux publicitaires et les liens sponsorisés débarquent même sur le mobile au Royaume-Uni (lire l'article du 03/04/2006), pointant sur les sites Wap. Des campagnes de visibilité sont également possibles sur les portails des opérateurs : ceux-ci mettent alors en avant le service de l'éditeur. Il s'agit sans doute là, pour le moment, du moyen de promotion le plus efficace, mais c'est également le plus onéreux. Appuyer son site Wap par une campagne SMS ou MMS renvoyant sur le site Internet mobile est également possible. Etant donnés les taux d'ouverture élevés des SMS (plus de 90 %), les taux de transformation sont alors plus importants que sur le Web. "Promouvoir son service a un coût, conclut Xavier Debbasch, mais comparé au budget marketing global, c'est marginal."

Au total, le prix du développement d'un site Wap peut varier, selon les fonctionnalités, la technologie utilisée, les accords passés avec les opérateurs. L'investissement minimum se situerait, selon le co-fondateur d'Airweb, à plusieurs milliers d'euros.

Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Mobile
 
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