Après ProCapital, éditeur de la plate-forme de courtage en ligne Fortuneo.fr (lire l'article du JDN du 01/06/06), c'est au tour de Weborama, société spécialisée dans la mesure d'audience sur Internet ainsi que dans le ciblage et la diffusion de publicité en ligne, de préparer son introduction sur Alternext. Pour l'instant, ni la date, ni les conditions d'entrée en bourse ne sont connues, l'entreprise n'ayant obtenu son visa de l'autorité des marchés financiers (AMF) qu'hier, mardi 6 juin. Seule indication, elle sera accompagnée pendant toute cette procédure par son listing sponsor Oddo Corporate Finance, qui a également supervisé l'introduction en bourse de 1000Mercis en février dernier.
Créée en 1998, Weborama est depuis octobre 2005 une filiale à 97 % de Startup Avenue, un incubateur privé spécialisé dans les hautes technologies qui possède, par ailleurs, des participations dans plusieurs sociétés non cotées comme Backup Avenue, Mediavista ou encore Majority Report. En 2005, elle a réalisé un chiffre d'affaires net de 2,567 millions d'euros, en hausse de 40,8 % sur un an, pour un résultat d'exploitation de 1,008 million d'euros (+ 31,3 %) et un résultat net de 798.605 euros, soit une progression de 12,5 %. Aujourd'hui, ses activités se structurent autour de deux pôles principaux.
Le premier d'entre eux a pour pilier l'activité historique de Weborama : la mesure d'audience. Celle-ci s'appuie sur deux outils, l'un à destination des professionnels et l'autre des webmasters, et sur un réseau de 50.000 sites affiliés (essentiellement des webmasters qui utilisent les tags de l'outil de mesure d'audience de Weborama). Autour de la mesure d'audience gravitent deux activités connexes : un service de mesure de performance des campagnes de publicité en ligne qui repose sur des méthologies spécifiques et des logiciels spécialisés, et une offre de conseil destinée à aider les annonceurs sur Internet à optimiser leurs investissements de communication en ligne.
Le deuxième pôle gère quant à lui les activités de ciblage et de diffusion
des campagne de publicité sur Internet. Le coeur de cette prestation repose sur une base de données de 22 millions de profils, qualifiés en fonction de variables socio-démographiques et comportementales, et recueillis grâce aux tags présents sur le réseau de 50.000 sites affiliés. Des données qui permettent à Weborama non seulement d'affiner le ciblage des campagnes qui sont diffusées sur son réseau, mais aussi de segmenter des données d'audience et de performance. Un dispositif auquel vient s'ajouter deux adservers, l'un destiné aux annonceurs et l'autre aux éditeurs. La commercialisation des espaces de son réseau, en revanche, est assurée par C-Marketing, une régie publicitaire indépendante dont Weborama détient 10 % du capital.
| Des revenus répartis de manière équilibrée |
"Aujourd'hui, ces deux blocs participent de manière relativement équilibrée à notre chiffre d'affaires", précise Alain Levy, président du conseil d'administration de Weborama. Depuis 2004, la marge brute réalisée par les activités ciblage et diffusion, rémunérées au volume et donc plus sensibles à l'évolution du marché publicitaire, est toutefois légèrement supérieure à celle générée par le pôle mesure et analyse, rémunéré par des abonnements annuels. Mais ce léger avantage aux activités publicitaires ne devrait pas remettre en cause le modèle économique de l'entreprise dans les années qui viennent.
Au contraire, la prochaine introduction en bourse de
Weborama devrait plutôt lui permettre de consolider son modèle, en apportant de nouveaux capitaux pour financer le développement de nouveaux outils propriétaires et de nouveaux services. Parmi les pistes envisagées figurent le lancement d'une nouvelle solution de mesure d'audience associant outils user-centric et site-centric, ou encore l'intégration verticale sur la chaîne de valeur de l'e-pub grâce à des partenariats.
Au delà, Weborama souhaite s'appuyer sur cette introduction en bourse pour financer ses projets de développement à l'international. Pour l'instant la société n'est en effet implantée qu'en France, où elle emploie 22 personnes, et en Espagne (3 personnes). Enfin, des opérations de croissance externe ne sont pas à exclure, ne serait-ce, par exemple, que pour servir un déploiement plus rapide à l'étranger. Autant d'informations qui seront sans doute confirmées le 13 juin prochain, date à laquelle aura lieu une réunion d'information sur l'IPO. |
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