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E-Commerce |
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Pixmania s'oriente vers un modèle click & mortar |
En annonçant l'ouverture de 50 boutiques en Europe, le marchand high-tech renforce un réseau physique jusqu'ici limité à des points de retrait. Un moyen d'exposer des produits haut de gamme et d'élargir sa clientèle.
(13/06/2006) |
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"C'est la fin des pure players high-tech", annonce
Jean-Emile Rosenblum, PDG de Pixmania, qui ne croit pas à
un modèle 100 % online des distributeurs de produits
électroniques grands publics. Le e-marchand, créé
en 2000 et racheté récemment par le britannique
DSG International (lire l'article
du 13/04/06), renforce son implantation physique. Une présence
offline sous forme de points retraits - aujourd'hui 16
dans le réseau européen - qui date de 2001
et que Pixmania a décidé de transformer en espace
d'exposition d'une partie de son catalogue. L'ouverture lundi
du premier d'entre eux à Boulogne-Billancourt devrait
être suivi de 40 à 50 équivalents en Europe
d'ici 3 ans.
Le premier objectif du développement du réseau
physique est l'élargissement de la clientèle.
"Nous n'avons pas la prétention de penser qu'Internet
va représenter un jour 100 % des ventes de produits
high-tech", explique Jean-Emile Rosenblum, qui table plutôt
sur 25 % du marché à terme. Le contact direct
d'une boutique permettrait de toucher les autres et servirait
de "marche-pied" vers l'achat en ligne. Un moyen de
réassurance demandé par les clients, selon Pixmania,
et qui avait déjà conduit à la création
des points de retraits.
Le marchand high-tech va donc plus loin, en exposant
ses produits dans son réseau et en proposant leur achat.
Un pas supplémentaire lié à l'élargissement
de l'offre à du high-tech haut de gamme. "Internet
permet beaucoup de chose au niveau de la présentation
de produits, mais pas le toucher !", souligne le dirigeant
pour qui l'absence de contact direct freine considérablement
la vente en ligne de produits comme les grands écrans
plasma. Une présentation physique demandée également
par les fournisseurs.
Entre le on et le offline, Pixmania joue la complémentarité
des deux canaux. Les nouveaux "showrooms" devraient
rappeler l'univers du site, accessible depuis plusieurs bornes
disposées dans chaque rayon. Une façon de parer
l'obstacle que constitue la place limitée qu'offrent
les boutiques (750 produits exposés dans le premier showroom,
sur un catalogue en ligne de 40.000 références).
Ces espaces d'exposition n'auront que très peu de stocks,
réservés aux accessoires ainsi qu'aux marques
disposant d'un "corner" avec leurs produits. La complémentarité
avec le online se traduit aussi dans la visibilité, avec
d'un côté une mise en avant importante de ces espaces
sur le site, et de l'autre le rôle de vitrine pour l'enseigne
de ces showrooms.
Pixmania s'oriente donc vers un modèle click
and mortar, tout en restant attaché à la vente
en ligne et à ses coûts limités. L'ouverture
de ces showrooms en Europe, un dans chaque ville de plus d'1,5 millions
d'habitants, se fera progressivement et ne représentera
pas une charge trop lourde, assure Jean-Emile Rosenblum. Une
orientation que l'ensemble des pure players high-tech s'apprêterait
ou serait en train de suivre, selon lui, annonçant la
fin du modèle 100 % en ligne. |
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