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| Yahoo Answers compte séduire les internautes français |
| Lancé dans 9 pays dont l'Hexagone, le service de recherche collaborative devient en France "Yahoo Questions Réponses". Des questions se posent quant au modèle économique, auxquelles Yahoo apporte peu de réponses.
(15/06/2006) |
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Yahoo annonce l'arrivée dans 9 pays, dont la France, de son service de recherche collaborative en version bêta. Cette alternative à la recherche traditionnelle et à ses algorithmes n'a pas tout à fait le parfum de la nouveauté, y compris pour le portail Internet. Yahoo Answers existait en effet déjà dans 5 pays, dont Taiwan en version bêta depuis 1 an et demi et depuis décembre dernier aux Etats-Unis.
Le principe du service, appelé en France "Questions Réponses" est connu : l'internaute pose une question et d'autres utilisateurs y répondent, avec un système de points pour classer les réponses selon leur pertinence. Si Wikipedia est le modèle évoqué par Yahoo, Ask fut un des pionniers du Web collaboratif. Une tendance arrivée en France ces derniers mois avec les lancements notamment de Lycos iQ (lire l'article du 13/03/06).
"Les Français devraient être les Européens les mieux disposés à utiliser ce service, selon des études marketing", déclare Olivier Parriche, directeur du pôle européen sur les moteurs de recherche, nouvellement créé dans la société.
Yahoo mise sur ses utilisateurs pour regagner du terrain sur son principal concurrent Google, dont la position de leader ne cesse de se renforcer. Une stratégie payante selon Yahoo, qui cite l'exemple de Taiwan où sa part de marché sur la recherche en général serait passée de 50 à 65 % depuis l'arrivée de Answers. Sur la même période, celle de Google aurait déclinée, de 45 à 30 %. Pour l'heure, le principal moteur de recherche ne semble pas vouloir proposer exactement le même type d'approche, même s'il laisse depuis longtemps les internautes "experts", répondre aux requêtes des internautes avec Answers, un service payant ou plus récemment avec Co-op.
Le modèle économique adopté par Yahoo reste toutefois relativement flou. "L'audience générée sera monétarisée d'une manière ou d'une autre", explique Christophe Parcot, le directeur général de Yahoo France, qui se montre pour l'instant hostile à la publicité. "Le site serait pollué et cela risquerait de tuer la communauté", affirme-t-il, semblant oublier les versions américaines et britanniques qui comportent déjà des liens sponsorisés.
En fait, l'accroissement de l'audience attendue serait la véritable richesse de Questions Réponses. "Nous voulons faire entrer les internautes dans le magasin Yahoo", explique Christophe Parcot.
Yahoo a récemment multiplié les nouveaux services axés sur la personnalisation et le "communautaire", concepts aux coeurs du Web 2.0" (lire l'article du 19/05/06). L'idée de Yahoo est d'attirer et de fidéliser de nouveaux utilisateurs pour pouvoir les orienter vers des offres dotées d'un modèle économique plus établi. Ainsi, quelques résultats du moteur de recherche classique apparaissent sur la page des Réponses. L'utilisateur toujours pas satisfait peut obtenir plus de résultats Web, et retrouver les inévitables liens sponsorisés, ce qui n'est pas tout à fait du Wikipedia. |
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