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Avec Geoportail, l'Etat veut concurrencer Google Earth
Le site public Geoportail permet de survoler la France à l'aide de cartes plus précises que celles de Google. Mais pour l'heure, le serveur n'a pas résisté aux premières connexions d'un million d'internautes.   (26/06/2006)

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Geoportail contre Google Earth : le match
Dominique Perben, le ministre des transports, n'était pas peu fier de présenter Geoportail, en compagnie de Nelly Olin, ministre de l'écologie et de Jean-François Coppé, ministre du budget, ce vendredi 23 juin. Inauguré par le président Jacques Chirac le matin, ce nouveau site du service public permet de survoler la France et les territoires d'Outre-Mer gratuitement. Issu d'un multi-partenariat entre trois ministères (transports, écologie, budget), ce service représente en effet "une première mondiale", aucun gouvernement n'ayant jusqu'alors pris cette initiative. Il s'inscrit dans le projet de numérisation de l'administration ADELE qui, d'après les ministres, devrait s'achever fin 2007.

A destination à la fois des professionnels et du grand public, le portail vise "la simplification et à l'accessibilité de l'information géographique et prouve la capacité d'innovation et la modernité de notre pays", explique le ministre Dominique Perben. Le randonneur comme le professionnel du bâtiment pourront en faire usage : l'un pour localiser des lieux de promenade et les chemins d'accès, l'autre pour vérifier, comme c'est désormais obligatoire avec la loi Aris, l'état des sols ou les risques d'inondation, avant d'envisager une construction sur un site.

Les 400.000 photos aériennes composant Geoportail datent au maximum de cinq ans et sont précises à 50 cm près. A celles-ci peuvent se superposer 3.700 cartes IGN (au 1:250 000) indiquant le nom des voies de circulation et des différents bâtiments publics (mairies, bibliothèque, ministères etc.) ainsi que des cartes des reliefs. Un curseur permet de régler la transparence et de mixer les différentes vues entre elles : une fonctionnalité inédite sur ce type d'outil, que le ministre Perben a qualifiée "d'impressionnante".

Les outils de navigation, eux, diffèrent peu de ce que propose Google Earth, une référence en ce domaine : un zoom, une main pour se déplacer intuitivement et des flèches horizontales et verticales pour naviguer autour du point focalisé, ainsi qu'un moteur de recherche des communes. En revanche, contrairement à ce que propose le logiciel du moteur de recherche, la précision de la visualisation de Geoportail est homogène sur les différentes régions (à l'exception de quelques zones floutées classées secret-défense). L'application étant "Web only", elle ne nécessite le téléchargement d'aucun module ou plugin supplémentaire.

Une précision de visualistion homogène
Réalisée par L'Institut Géographique National (IGN), cette première version, en deux dimensions sera suivie d'ici fin septembre, d'une seconde en 3D, plus élaborée, dont les premiers essais semblent concluants. Viendront s'y ajouter progressivement des couches d'information sur les données d'environnement (localisation des zones protégées, de la pollution), géologiques (localisation de zone d'érosion) ou encore d'urbanisme (projets en cours). A terme, chaque institution ou collectivité pourra prendre possession de la base de données grâce à l'interopérabilité, et ajouter ses propres informations au catalogue du portail. La BGRM, qui intervient en co-maîtrise d'ouvrage du site avec l'IGN, table sur la production de 1.000 couches de données par les différents participants d'ici fin 2007. Elles seront accessibles via son moteur de recherche spécialement étudié.

Ce projet, qui aura coûté entre 6 et 7 millions d'euros aux collectivités, se présente comme gratuit, mais une partie services est en cours d'élaboration. L'IGN proposera en effet, dans un onglet à part, le téléchargement payant des cartes sur-mesure que l'outil permettra de fabriquer. Cette dernière a également évoqué la possibilité de mettre en place un service de liens sponsorisés qui seront "soigneusement sélectionnés en fonction de leur pertinence", d'après le ministre Dominique Perben. On peut imaginer que celui-ci référencera principalement les services touristiques, comme les restaurants, les hôtels, etc. D'autre part, la France étant le seul pays européen à s'être investi dans une démarche de mise à disposition de sa cartographie, l'IGN compte bien faire de Geoportail une vitrine de son savoir-faire, qui lui permettra de proposer ses services à nos voisins.

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Cependant, les ministres ont déploré que Geoportail soit d'ores et déjà victime de son succès (comme en son temps, le portail des impôts ou celui de l'INA). Le serveur ayant cédé sous les assauts des internautes beaucoup plus nombreux à se connecter que prévu (plus d'un million), Geoportail ne fonctionnera pas pleinement le week-end du 24 et 25 juin. Cela a d'ailleurs entraîné le matin du 23 juin, l'indisponibilité d'autres sites Internet diffusant l'information. Comme l'annonçait il y a quelques jours l'étude Accenture sur l'e-admnistration (lire l'article du 21/06/2006 ), la France est en bonne place dans la modernisation des services publics : elle ne se contente plus de s'inspirer des sites du secteur privé, elle tente maintenant de les dépasser, mais sans toutefois sembler mesurer totalement l'ampleur de la tâche...
 
 
Lucile REYNARD, JDN Sommaire Le Net
 
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