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| Openlab, le business de la fibre optique en question |
| Trois ans après la création de son réseau local 100 % fibre optique, la communauté paloise lance la convention Openlab. Objectif : développer les potentialités économiques de la fibre optique dans sa région.
(27/06/2006) |
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De l'invention des usages Minitel à Velizy en 1980, au quartier high-tech fibre optique Paulywood, il n'y a q'un pas que les élus pyrénéens comptent bien franchir. En 2003, la communauté d'agglomérations de Pau choisissait Sagem pour construire un des premiers réseaux très hauts débit 100 % fibre optique de France. 50 millions d'euros d'investissement et trois ans plus tard, seuls 2.500 abonnés sont dénombrés, sur 35.000 prises ethernet ouvertes (70.000 à venir) ! Beaucoup de particuliers ont adhéré au projet, mais encore trop peu d'entreprises.
Bien décidée à attirer les innovations et les entreprises innovantes du Net dans sa belle région, la communauté d'agglomérations de Pau lance donc Openlab : la première convention du très haut débit, aura lieu du 26 au 29 juin à la maison des Pyrénées à Paris. Elle vise à définir les modèles économiques des futures collaborations autour du Très haut débit, et à offrir aux postulants les garanties d'une implantation réussie dans la capitale béarnaise.
Fruit d'une collaboration public-privé, le réseau fibre optique destiné à désenclaver la région paloise a été baptisé du nom de Pau Broadband Country (PBC) (lire l'article du 17/11/2003). Financé à hauteur de 50 % par l'Europe et l'Etat, et pour le reste par Sagem, sa gestion a été confiée à Axione, et le délégataire de la communauté paloise commercialise l'offre haut-débit aux opérateurs. En outre, le projet PBC a bénéficié du soutient du groupe Total. Ce projet visant au développement de la région par une réduction de la fracture numérique, a déjà permis de recruter environ 650 personnes spécialisées dans les hautes technologies, via l'implantation de quelques cinquante entreprises.
En deux ans, la ville de Pau a ainsi vu émerger pas moins de six opérateurs alternatifs positionnés sur des offres "double play" détenant au total 18 % des parts du marché Internet locales. Pour 25 euros par mois, les 70.000 foyers palois éligibles peuvent accéder à des services Internet et de téléphonie à vraiment très haut débit : 250 Mbit/s max, avec un minimum garanti à 100 Mbits en symétrique (soit 10 fois plus que l'ADSL classique). Une offre qui s'ouvre actuellement à la TV, le réseau ayant récemment été rendu compatible avec les formats vidéo et des accords signés entre des fournisseurs de contenus (Glowria) et les FAI alternatifs locaux.
| 6 opérateurs alternatifs positionnés sur le double play |
Quant aux entreprises, couvertes à 90 % par l'offre, elles peuvent, via un partenariat privilégié avec les institutions locales, tester en grandeur nature les solutions informatiques de demain dans cet espèce "d'écosystème" rassemblant d'ores et déjà, centre de calcul, fournisseurs de terminaux, éditeurs middleware et utilisateurs. La technopole "full IP" ainsi créée comporte quatre bâtiments. Ce laboratoire de la FTTH est toutefois relié au reste du monde et plus précisément à Paris par une liaison louée à Neuf Telecom (2,5Gbit/s).
Openlab, le projet d'aide à l'implantation lancé par les partenaires de PBC le 26 juin 2006, propose une plate-forme technique et un plan de financement dont pourront disposer les entreprises innovantes souhaitant s'implanter au pied des Pyrénées.
Le volet technique comprend la prise en charge de l'hébergement gratuitement pendant un an, une offre de bande passante Pau-Paris avec frais d'accès et abonnement jusqu'à 100 Mbits offerts pendant un an, l'accès gratuit au nud d'échange local, une offre de transit IP dont seuls les frais de transits sont facturés, ainsi que la mise à disposition au cas par cas de serveurs streaming vidéo. En ce qui concerne le financement et l'installation, la CCI Pau Béarn, Total et la communauté d'agglomération mettent en place un dispositif d'accompagnement et de fédération des entreprises.
| Une plate-forme technique et un plan de fincancement |
Une occasion pour les éditeurs, fournisseurs de contenus et autres entreprises innovantes de "tester en avant-première les solutions du futur et de prendre une longueur d'avance dans les usages technologiques de demain", explique Dominique Astier, représentant d'Axione.
Thierry Marcoux, de la Fédération Internet Nouvelle Génération, pense en particulier au développement des services aux personnes, en prenant exemple sur le Japon, où les personnes âgées sont de grandes consommatrices de systèmes de surveillance, gourmands en bande passante. Cependant, pour passer du modèle expérimental à l'industrialisation de la solution PBC, reste à définir avec les opérateurs et partenaires intéressés, les modèles économiques et les modalités de régulation pendant la convention qui se tiendra ces prochains jours.
Les usages Web des entreprises et des internautes se développant (VoD, blog vidéo, jeux multi-joueurs à univers persistant, téléchargement de photos
) et générant de la croissance, François Loos, Ministre de l'industrie a récemment incité les industriels et opérateurs à mettre en uvre la fibre optique jusqu'au domicile du client. France Telecom, jusqu'alors plutôt défavorable à cette idée, a finalement abandonné ces expérimentations avec l'ADSL2+ pour lui préférer celle de la fibre optique (lire l'article du 18/01/2006). Un contexte politico-économique qui semble plutôt favorable aux projets des pyrénéens. |
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