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Ségolène / Sarkozy : qui l'emporte sur le Web ?
Le blog de Ségolène Royal, le site de l'UMP et celui du Parti Socialiste enregistrent des fréquentations en forte hausse. Des résultats obtenus grâce à des méthodes de recrutement innovantes. Résultats et explications.   (29/06/2006)

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u-m-p
parti-socialiste.fr
désirs d'avenir
Le duel annoncé entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy aura-t-il aussi lieu sur le Web ? Pour l'instant seule Ségolène Royal dispose d'un site Web propre, Désirs d'avenir. Nicolas Sarkozy, lui, utilise le site de son parti comme porte-voix. Quelle est l'audience de ces deux sites ? Les chiffres communiqués par Médiamétrie/Netratings permettent d'en savoir plus.

Le site de l'UMP arrive pour l'instant en première position avec 213.000 visiteurs uniques en mai 2006. Il est suivi par le site officiel du Parti socialiste qui totalise 169.000 visiteurs uniques. Ségolène est à la traîne, avec 139.000 visiteurs uniques*. L'audience des trois sites a progressé fortement lors des derniers mois, alors que les différents partis politiques et candidats n'hésitent plus à surfer sur la vague du Web pour recruter, fidéliser et même fédérer leurs adhérents. Quant aux autres éléphants socialistes, ni le blog de DSK [Dominique Strauss-Kahn] ni celui de Jack Lang n'affichent des audiences suffisantes pour apparaître dans les classements de Médiamétrie/Netratings.

L'UMP a saisi le premier l'intérêt du e-marketing pour faire connaître son message politique et par là même son site u-m-p.org. En septembre 2005, alors que la fréquentation de son site était au même niveau que celle du site du PS (environ 70.000 visiteurs uniques), le parti de Nicolas Sarkozy a lancé une campagne d'e-mailing massive en partenariat avec les programmes consommateurs Opt-in ou Maximiles. Celle-ci a touché trois millions de personnes. Certaines d'ailleurs s'en sont offusquées et plaintes à la CNIL qualifiant de spamming une telle pratique d'envoi d'e-mails non sollicités, mais la commission n'a pas retenu leurs arguments. Suite à cette opération, et malgré ces désagréments, l'UMP a vu la fréquentation de son site multipliée par quatre en septembre 2005 avec plus de 360.000 visiteurs uniques…

L'UMP exploite les leviers du e-marketing
Depuis cet événement qui a fait couler beaucoup d'encre, tous les deux mois environ l'UMP teste une méthode innovante de e-marketing ou d'usage de l'Internet. Et ça marche : en novembre 2005, au moment des événements en banlieue, l'UMP achète les mots clés "banlieue" ou encore "arabe" sur Google pour afficher son lien sponsorisé lors d'une recherche sur ses termes. La fréquentation d'u-m-p.org passe alors brusquement de 120.000 à 281.000 visiteurs uniques. En janvier 2006, le parti majoritaire innove encore en lançant la première (et contestée) cyber-élection de France. 48.000 adhérents sur 225.000 y ont participé et la fréquentation du site, retombée de moitié en décembre, atteint alors les 320.000 visiteurs uniques. L'UMP a semble-t-il réussi avec ces méthodes à "fidéliser" une partie de ses "prospects", car bien que baissant brutalement après chaque action de communication, l'audience présente une hausse globale depuis un an.

Le PS recrute sur le Web
Quant au Parti Socialiste, il a lancé en mars 2006, au moment du CPE, une campagne d'adhésion en ligne, assortie d'une promotion sur la cotisation (à 20 euros). L'audience du site du parti de l'opposition est montée en flèche, passant à 184.000 visiteurs uniques contre moins du tiers un mois auparavant. En outre, quelques 84.239 militants ont adhéré au parti de gauche en deux mois, dont 20.000 les trois derniers jours de mai d'après les chiffres du PS. Comme pour l'UMP cette action a semble-t-il fidélisé les internautes puisqu'ils étaient 170.000 à visiter le site du PS en mai 2006.

D'après une enquête du Secrétariat national aux TIC, les militants seraient 43 % à suivre l'actualité politique via Internet. L'enjeu suivant pour les partis politiques a donc été de transformer ces visiteurs en e-acteurs de la campagne présidentielle. La candidate potentielle de gauche Ségolène Royal l'a bien compris : elle a ouvert son blog Désirs d'avenir en mars. En mai, le site a atteint 139.000 visiteurs uniques, autant que le site du PS en avril. Ce site mi-blog mi-vitrine lui permet à la fois de diffuser son livre par chapitre et de créer ainsi l'événement, mais aussi d'interroger ses militants, avec une volonté affichée de les impliquer dans la construction de son programme politique. Des méthodes qui rappellent étrangement celles utilisées par les agences de communication et les marques sur le Web pour se rapprocher des clients et les fidéliser.

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Blog de DSK
Jack Lang : Inventons demain

L'UMP n'a pas tardé à riposter en lançant les plates-formes de blogs Cyber-militant et Blog militant à destination des e-sympathisants. Un blog UMP (ouvert sur Typepad le 12 juin dernier) complète le dispositif. Nicolas Sarkosy, semblant prendre exemple sur DSK, y diffuse son actualité politique et permet les commentaires des visiteurs sans utilisation de la modération. La France va-t-elle rattraper les Etats-Unis ? En 2004, Howard Dean (candidat à la candidature démocrate) avait organisé sa campagne via le réseau du site de rencontres jeune MeetUp.com et les chaînes de blogs de militants.

*Les résultats « user centric » de Médiamétrie étant inférieurs à la limite statistique, la tendance se doit toutefois d'être confirmée par les résultats de juin.

 
 
Lucile REYNARD, JDN Sommaire Le Net
 
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