Dans le long feuilleton sur la vente des filiales européennes d'AOL, les dernières nouvelles viennent du Wall Street Journal. Le quotidien économique américain apporte des éléments nouveaux concernant le rachat de l'activité d'AOL au Royaume-Uni.
600 millions de livres, soit 864 millions d'euros. Tel serait le prix minimum demandé par la filiale de Time Warner, qui a confié l'opération de cessions en Europe à Citigroup. En début de semaine, le Sunday Telegraph britannique annonçait 936 millions d'euros.
Mais il semblerait que personne, parmi les candidats repreneurs, ne soit prêt à débourser une telle somme. Orange, BSkyB et Carphone Warehouse, les trois sociétés qui se seraient renseignées auprès de Citigroup, attendent une baisse significative du prix indiqué. De son côté, l'intermédiaire espère clôturer les offres à la fin du mois de juillet, toujours selon le Wall Street Journal, qui affirme à son tour que British Telecom ne semble pas être intéressé. Du mois à ce prix.
AOL UK compte aujourd'hui 2,3 millions d'abonnés, dont 1,3 en haut débit. Si le montant du rachat de la filiale britannique se concrétisait à 864 millions d'euros, la valorisation par abonné s'élèverait à 376 euros. Ce qui représente un coût d'acquisition relativement élevé.
Si l'on calque ce ratio en France, où AOL comptait, fin 2005, 1,2 million d'abonnés, le rachat de la filiale française pourrait se situer autour de 451 millions d'euros. En comparaison, le rachat de Tiscali France en avril 2005 avait coûté 266 millions d'euros à Telecom Italia, soit seulement 255 euros par abonnés. L'affaire est donc loin d'être conclue. |