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Liens promotionnels : le point sur la fraude
Environ 15 % des clics sur des liens sponsorisés sont frauduleux, selon une étude d'Outsell, Inc. Une véritable menace sur le secteur, certains annonceurs ayant d'ores et déjà réduit leur budget de search engine marketing.   (11/07/2006)

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Outsell, Inc.
Le sommaire de l'étude

Les liens promotionnels représentent aujourd'hui plus du tiers du marché publicitaire online et certaines entreprises y consacrent plus de 50 % de leurs investissements d'acquisition de nouveaux clients, comme Voyages-sncf.com (lire l'article du 13/06/2006). Une manne qui n'a pas tardé à générer des abus en tous genres. Des concurrents malintentionnés qui cliquent sur les liens de leurs compétiteurs. Ou des escrocs qui montent des pages Web factices sur lesquelles ils installent des liens dans le seul but d'être rémunérés en fonction du nombre de clics.

Si Google, Yahoo et MSN assurent prendre toutes les précautions pour éviter que les annonceurs soient lésés, la fraude reste importante. C'est ce que montre une étude menée par Outsell, Inc. auprès de 407 annonceurs américains. Premier enseignement, les annonceurs estiment qu'en moyenne, le taux de clics frauduleux s'établit à 14,6 %. Un score jugé important par l'institut qui note perfidement qu'il n'existe pas de secteur économique présentant un taux de fraude aussi important. Le coût total de la fraude pour les annonceurs américains serait donc de 800 millions de dollars. Conséquence : 27 % des annonceurs interrogés ont déjà réduit leurs dépenses en liens sponsorisés et 10 % envisagent d'en faire autant. Parmi les annonceurs qui ont déjà réduit leur budget, 53 % l'ont diminué de 20 % ou plus et 16 % ont définitivement arrêté d'utiliser les liens promotionnels. En tout, ce sont 500 millions de dollars de budgets qui ont ainsi été coupés.

De manière générale, l'étude note la grande opacité des pratiques anti-fraude de Google, Yahoo et MSN, à la fois sur les techniques mises en place pour détecter les clics frauduleux et sur les dispositifs de remboursement et d'indemnisation des clients. Ainsi, le centre d'aide de Google France ne trouve aucune réponse sur le mot "fraude" ; quant au mot "remboursement", il est seulement évoqué pour obtenir un remboursement du solde d'un compte. Pourtant, il est possible de demander un remboursement aux trois réseaux de liens sponsorisés et certains annonceurs le font déjà.

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Outsell, Inc.
Le sommaire de l'étude

L'étude d'Outsell, Inc. indique ainsi que 5,4 % des annonceurs ont demandé un remboursement à Google, 1,5 % à MSN et 2,9 % à Yahoo. Le cabinet d'études indique aussi que certains annonceurs se sont vu proposer un remboursement sans n'avoir rien demandé. Google a ainsi proposé en moyenne des remboursements de 9.444 dollars (contre 15.597 dollars en moyenne lorsque la demande de remboursement vient de l'annonceur). L'étude conclue sur les mesures de protection que devraient prendre les moteurs de recherche et les entreprises pour limiter la fraude, notant qu'une entreprise sur deux a déjà implémenté des systèmes d'analyse.

Richard Chuck, vice-président d'Outsell, Inc. : "Demander des remboursements dès que l'on suspecte une fraude"

JDN. Que doivent faire les annonceurs pour se protéger de la fraude au clic ?
Richard Chuck. Nous recommandons tout d'abord aux annonceurs de surveiller leurs statistiques de clics et leurs taux de transformation de très près et au jour le jour. Et de demander des remboursements dès qu'ils suspectent des clics frauduleux. Pour le moment, le nombre d'annonceurs demandant des remboursements est bien inférieur à celui des victimes. Ensuite, nous recommandons de travailler l'optimisation du ranking dans les moteurs de recherche et de déterminer le meilleur mix de dépenses entre les liens sponsorisés et l'optimisation du ranking. Enfin, nous leur préconisons aussi de suivre les nouveaux programmes de type CPA (cost-per-action) où les annonceurs sont facturés en fonction du taux de transformation et de les expérimenter. N'oublions pas non plus que les liens sponsorisés et le CPC (cost-per-click) ne sont qu'un des éléments d'une campagne publicitaire réussie et pas le seul. Il faut toujours préparer le meilleur mix entre online (publicité, sponsoring, séminaires en ligne, publi-information comme les livres blancs, placement produit, etc.) et le papier, la TV et la radio, ...

Que devraient faire les moteurs de recherche pour enrayer la fraude ?
Nous demandons à ce que Google, Yahoo et MSN (GYM) ajoutent plus d'analyses "humaines" pour la détection de la fraude au clic. Une personne bien entraînée peut en effet détecter des traces de fraude qui ne sont pas repérées par une machine. Nous leur demandons aussi d'analyser de plus près leurs sites partenaires [sur lesquels les liens sponsorisés sont diffusés, NDR], et de fermer directement les splogs [contraction de spam-blog, NDR] créés uniquement pour générer des revenus sur des liens sponsorisés. Autre demande : publier des statistiques sur les fraudes interceptées, les remboursements effectués ainsi que sur les pays, produits et industries qui sont le plus souvent la cible de la fraude au clic. Enfin, nous réclamons la création d'un bureau d'audit indépendant.

 
 
Rédaction JDN & JDN Solutions Sommaire Publicité
 
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