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Digg : une valorisation de près de 200 millions de dollars
Depuis fin 2004, le site américain 2.0 référence des articles et depuis peu des vidéos, choisis par les internautes. Un concept qui fait des émules et attise les convoitises, en particulier celle de Netscape.   (18/08/2006)

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Digg
"Une excellente façon de gagner de l'argent". La définition du Web 2.0 que donne, à moitié sérieusement, le fondateur de Digg, rappelle l'enthousiasme démesuré de la période "bulle Internet". Car même s'il attire toutes les attentions, le site d'information collaboratif américain, comme quantité d'autres entreprises estampillées "2.0", n'est toujours pas profitable.

Pourtant, la valorisation avancée par la presse économique s'élève à 200 millions de dollars, pour un site n'attirant "que" 1,3 millions de visiteurs uniques mensuels. Digg n'a d'ailleurs pas encore totalement convaincu les investisseurs, qui n'ont participé pour l'instant qu'à une seule et modeste levée de fonds, de 2,8 millions de dollars en octobre dernier.

Fondé en novembre 2004, Digg fait déjà effet de pionnier du "Web 2.0". Il se base sur la principale composante de ce concept, celle du "user generated content". Autrement dit, les utilisateurs sont au centre du fonctionnement du site. Ils proposent aux autres internautes des articles et des vidéos depuis la V3 lancée en juin, trouvés sur d'autres sites. La page d'accueil de Digg reflète ainsi la hiérarchisation établie par la communauté d'internautes.

Une communauté sur laquelle repose aussi le modèle économique de Digg. Comme la plupart des sites 2.0, il est gratuit et cherche donc à monétiser une audience, qu'il faut dans un premier temps développer le plus largement possible. Pour Kevin Rose, l'un des créateurs, il faut surtout veiller à ne pas repousser les internautes avec de la publicité omniprésente. "En ajoutant de nombreuses publicités, nous pourrions être rentables dès demain. Nous allons plutôt prendre notre temps", affirme-t-il. La publicité sur Digg est pour l'instant gérée par Publisher Media, spécialisée dans la monétisation de blogs.

1.000 dollars pour débaucher les contributeurs de Digg
La réussite du site fait néanmoins des envieux. Pour les internautes francophones, de véritables clones de Digg se sont créés, comme Scoopeo (lire l'article du 23/05/06), TapeMoi ou Fuzz. Aux Etats-Unis, Yahoo et AOL auraient fait des offres aux dirigeants de Digg. Une rumeur, démentie par Yahoo, faisait état de 40 millions proposés par le portail américain, qui a déjà racheté en 2005 Delicious et Flickr, deux stars 2.0. De son côté, AOL, via Netscape, aurait offert 5 millions de dollars, rejetés par les dirigeants de Digg.

Mais l'intérêt que Netscape porte à Digg ne s'est pour autant pas affaibli. Le site, qui comptait près de 13 millions de visiteurs en avril, a même adopté en juin le système de recommandation d'articles. Dans la foulée, le responsable de Netscape est allé jusqu'à proposer de l'argent aux meilleurs contributeurs de Digg et de Flickr également pour les attirer. Mais ces 1.000 dollars mensuels par contributeur suffiront-ils à créer une communauté fidèle ?

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En tout cas, l'offre de Netscape a eu pour effet de développer considérablement le nombre de membres de Digg, à près de 500.000 utilisateurs. Un appât du gain qui ne permet pas pour l'instant d'élargir la base des contributeurs. Dans le mois qui a suivi l'annonce du dirigeant de Netscape, la proportion des articles recommandés par les 10 premiers contributeurs n'aurait pas évolué, selon une étude d'informaticiens utilisateurs de Digg. Elle se situerait autour de 30 % des contenus de la page d'accueil.
 
 
Baptiste RUBAT du MERAC, JDN Sommaire Le Net
 
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