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E-Commerce |
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| Jacques-Antoine Granjon (Vente-Privée) : "Nous ouvrons en Espagne et en Allemagne courant septembre" |
| Chaque jour, pendant l'été, un acteur de l'Internet dévoile sa stratégie pour la rentrée. Aujourd'hui, le PDG de Vente-Privée annonce avoir dépassé 100 millions d'euros de chiffre d'affaires en six mois.
(21/08/2006) |
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JDN.
Quel bilan tirez-vous de ce premier semestre ?
 Jacques-Antoine Granjon. Le marché a réagi comme nous l'avions imaginé. Sur les 6 premiers mois de l'année, nous avons réalisé 110 millions d'euros HT de chiffre d'affaires, ce qui représente une hausse de plus de 200 % par rapport au premier semestre 2005, où nous avions enregistré 36 millions d'euros. Comme nous avions anticipé cette croissance sur l'année 2006, nous avons recruté depuis le début de l'année 20 à 30 collaborateurs par mois, pour l'ensemble des postes allant du service commercial à la production, en passant par la relation client et l'informatique. Vente-Privée compte à ce jour 290 collaborateurs en CDI. En ce qui concerne les ventes, depuis Noël, nous en avons organisé 260 et nous en préparons 200 nouvelles entre le 30 août et le 24 décembre. C'est pourquoi nous faisons actuellement une trêve entre le 27 juillet et le 30 août, car il me paraît important de prendre le temps de marquer une pause pour préparer la suite.
Que préparez-vous de nouveau pour la rentrée ?
Courant septembre, nous allons lancer des sites allemand et espagnol, car nous estimons que le marché allemand est mûr et que l'Espagne affiche de fort taux de croissance. En revanche, nous n'avons pas choisi d'ouvrir tout de suite un site anglais en raison du changement de monnaie. Mais nous envisageons de le lancer dans les 6 mois qui suivront l'ouverture des deux premiers sites européens. En ce qui concerne l'Italie, le marché s'avère plus spécifique et un lancement nous semble encore un peu précoce.
Pour ces nouveaux sites, le concept sera le même, décliné aux autres pays, avec une communauté de membres qui devront s'inscrire pour participer aux ventes, et dont le recrutement sera réalisé via du marketing viral, du parrainage, etc. Si le cur de ces sites reste identique, ils seront toutefois indépendants les uns des autres, et les ventes organisées seront différentes. A l'heure actuelle, ces deux nouveaux sites sont prêts, nous les gérerons depuis nos bureaux de Saint-Denis.
Pour accompagner notre croissance sur les prochaines années, nous avons signé l'ouverture d'un second centre logistique qui nous offrira 20.000 mètres carrés supplémentaires et qui viendra en support de notre premier centre de 30.000 mètres carrés. La mise en uvre de cette seconde plate-forme nous demandera au moins six mois de travail.
En ce qui concerne notre base de membres, nous avons finalement décidé de ne pas la fermer complètement, et nous la laisserons donc s'étoffer naturellement, sans toutefois réaliser de recrutement. En revanche, nous allons mettre en place d'ici janvier 2007, une solution qui nous permettra de faire des analyses sur notre base, afin de mieux connaître notre clientèle et travailler à une segmentation. Nous avons beaucoup travaillé sur la communication auprès de notre base de membres et nous continuerons à mettre l'accent sur la transparence, pour informer nos clients dès que nous rencontrons un problème.
Quelles sont vos orientations stratégiques pour faire face aux nouvelles initiatives en France et pour convaincre les marques ?
En effet, en 6 mois nous avons dénombré pas moins de 50 nouvelles sociétés qui se sont montées sur le même modèle que Vente-Privée. Notre avantage par rapport à nos concurrents réside dans notre expérience dans le métier du déstockage, car le service auprès des marques est au cur du concept de Vente-Privée. Nous travaillons en direct avec les marques, tandis qu'une très grande majorité des ventes privées en ligne sont organisées avec des grossistes ou sur des fonds de magasin. Face à cette multiplication des sites de ventes privées, les marques feront certainement à l'avenir plus attention aux lieux où se vendent leurs stocks et proposeront peut-être des exclusivités. De notre côté, nous leur conseillons de ne pas réaliser plus d'une à deux ventes privées par an afin de ne pas nuire à leur activité.
Le marché des ventes privées en ligne devrait progressivement assimiler 50 à 80 % des stocks du marché du discount. A contrario des solderies qui prennent seulement 300 pièces qui restent dans les bacs pendant un à deux mois, nous offrons aux marques un service qui leur permet de vendre plus cher et plus vite des quantités importantes, via des lots de 120.000 à 130.000 pièces, en apportant les stocks directement chez le consommateur final. Ceci représente une véritable révolution pour les marques en matière de vente de leurs stocks. D'autre part, nous leur assurons une garantie de leur image de marque et bien souvent nous renforçons leur notoriété sur le marché.
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