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| Friendster remis à flots avec 10 millions de dollars |
| Pionner du réseau 2.0, Friendster avait mal vécu le succès de MySpace. En se repositionnant sur une cible plus âgée et en étendant son influence en Asie, le site tente de relever la tête, aidé par une levée de fonds de 10 millions de dollars.
(22/08/2006) |
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Le pionnier des réseaux sociaux américains, Friendster
semble reprendre son souffle face aux concurrents poids lourds
que sont MySpace, Tribe ou Facebook. Après les rumeurs de rachat
qui l'entouraient, et sa tentative de reprendre le contrôle
du marché en déposant un brevet sur le système du réseau social,
la société vient de lever dix millions de dollars pour tenter
un re-décollage. Malgré un statut de pionnier dans le réseau
social en ligne, le site a en effet été rapidement éclipsé par
le succès de MySpace. Basé sur la promotion de la musique indépendante,
le concept de ce site a fait des émules parmi les teenagers
de tous pays.
Pour cette remise à flots, le fond DAG Ventures s'est
allié aux investisseurs historiques de Friendster : Kleiners
Caufield & Byers et Benchmark Capital. Ils avaient déjà participé
en juin à une revalorisation du capital de la société à hauteur
de 3,1 millions de dollars après avoir hésité à la vendre. Face
aux 90 millions de membres de MySpace (lire l'article
du 17/07/2006), les 10 millions revendiqués par Friendster
ne semblaient en effet pas suffire aux investisseurs et publicitaires
qui le font vivre. Pourtant le site se positionne depuis quelques
mois sur le marché asiatique, en particulier aux Philippines.
Les fonds
récoltés seront investis prioritairement dans des technologies
visant à améliorer les performances et la disponibilité du site,
ainsi qu'à attirer de nouveaux membres. D'après le Wall Street
Journal, le PDG, Kent Lindstorm, souhaite repositionner
son réseau sur une audience plus mature que celle de MySpace,
en ciblant les 20-30 ans. Afin d'éviter une concurrence trop
frontale avec la récente acquisition de News Corp., Facebook,
un autre des réseaux concurrents, avait déjà réévalué sa stratégie
en ciblant plus précisément le marché de niche des étudiants.
Pour une meilleure adéquation avec les besoins de son public,
le PDG prévoit ainsi de mener des recherches approfondies sur
les internautes, afin de leur proposer rapidement des fonctionnalités
correspondant à leurs attentes. Pour mémoire, le site avait
lancé récemment une plate-forme de blogs ainsi qu'un service
vidéo sur le modèle de YouTube (lire l'article
du JDN du 06/08/2006). La société espère, grâce à ces fonds,
devenir profitable d'ici la fin de l'année 2006.
Cependant, pour certains investisseurs participant au capital,
le doute subsiste. En cause, la saturation du marché des réseaux
relationnels sur Internet qui pourrait advenir en raison du
grand nombre de ces sites présents aux Etats-Unis. Friendster
doit non seulement compter avec les réseaux pour adolescents,
dont le récemment débarqué aux Etats-Unis Cyworld qui a déjà
conquis 90 % des jeunes sud-coréennes (lire la tribune
du 12/04/2006), mais aussi avec les réseaux professionnels,
dont le puissant LinkedIn. Mais les dirigeants de Friendster
sont confiants dans leur capacité à attirer utilisateurs et
clients et comptent avant tout étendre leur influence en Asie
où les réseaux sociaux sont encore peu nombreux. |
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