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E-Commerce |
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| Looneo, le guide d'achat qui rémunère les consommateurs avertis |
| Réseau de consommateurs dédié aux produits high-tech, Looneo propose de rémunérer ses meilleurs contributeurs. Fondée par un ancien de MSN France, la société a déjà réalisé un premier tour d'amorçage.
(12/10/2006) |
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Après le social networking, voici le social shopping. Basé sur le principe des réseaux de consommateurs, tels Ciao ou To Luna, Looneo compte combler les failles des acteurs existant en recrutant des prescripteurs qualifiés qu'elle compte payer au prix fort. Alban Peltier, 31 ans, encore directeur des services de communication chez MSN France il y a quelques semaines, déplore en effet la dérive des principaux réseaux de consommateurs qui font passer les avis d'acheteurs au second plan. Il veut s'imposer comme un acteur majeur de ce qu'il nomme le "social shopping".
Se basant sur une étude qu'il a réalisée en mai 2006 auprès de 1.000 internautes, il constate une vraie difficulté des seniors (+ de 45 ans) à s'approprier les technologies numériques. En outre, il s'aperçoit que cette catégorie d'acheteurs va en priorité sur le Net pour récolter des informations (65 %), mais n'achète que très peu, au final, sur ce support. La plupart d'entre eux s'avouent par ailleurs perdus face à une information pléthorique (63 % des plus de 60 ans). Enfin, la majorité des personnes interrogées pense que les autres internautes représentent une source d'information plus sûre que les vendeurs ou la presse spécialisée.
Ces différents constats amènent Alban Peltier à imaginer un réseau organisé de consommateurs, dans lequel les plus avancés conseilleraient les moins éclairés sur les produits high-tech. "Pour créer notre moteur d'achat, nous avons retenu le principe de Wikipedia qui nous paraissait vraiment simple d'usage et permettait de centraliser l'information", explique-t-il. Ainsi naît Looneo, soutenu en amorçage par GML, le fonds d'investissement privé de Marc Ladreit de Lacharrière, ex-vice préisdent chargé des finances chez l'Oréal France et patron du groupe de services financiers Fimalac.
Bien que son positionnement soit proche de celui d'un guide d'achat, Looneo se voit plutôt comme un service complémentaire à ces outils, ainsi qu'aux distributeurs on et offline. Il se destine en effet à une cible néophyte à la recherche de conseils très pédagogiques.
Pour se différencier des clubs de consommateurs existant sur le Net, qui pour la plupart complètent leur dispositif d'un comparateur de prix, Alban Peltier veut donc centrer l'activité du site sur les avis, et prévoit pour cela de rémunérer substantiellement les contributeurs avancés. Une rétribution "pouvant atteindre plusieurs centaines d'euros" leur est en effet promise. Elle sera proportionnelle à leur niveau de participation et à leur popularité.
Ces membres rémunérés, nommés "masters" à la différence des autres utilisateurs, font l'objet d'un recrutement strict : ils doivent, pour prouver la pertinence de leur candidature, rédiger un premier avis circonstancié sur un produit high-tech. Celui-ci est ensuite soumis à un responsable éditorial qui décidera ou non de l'inclure au pool de "masters".
Les simples membres pourront bien sûr donner leur avis sur un produit, mais celui-ci ne fera pas l'objet d'une rémunération.
Avant le lancement définitif, prévu fin novembre, Looneo espère avoir recueilli suffisamment d'avis de "masters" pour ouvrir son site aux consommateurs qui viendront y préparer leurs achats de Noël.
Pour mener à bien son projet, le jeune chef d'entreprise compte sur une équipe de cinq personnes, mais aussi sur l'expérience qu'il a capitalisée au sein de MSN : il a en effet lancé MSN Messenger en France en 2002, se spécialisant ainsi dans l'animation de communautés. Il a ensuite travaillé sur la monétisation du logiciel et compte appliquer les recettes qu'il avait alors concoctées à Looneo. "Au moment où des grands groupes se forment sur le Net, on sent que la place se fait pour des petites structures qui poussent les innovations. Ces formations sont agiles et rapides. On l'a vu avec Youtube, dont le succès a largement dépassé le service vidéo de Google, au point que le géant le rachète", précise-t-il.
Cependant, le fondateur n'a pas encore totalement finalisé son modèle économique. Il compte bien sûr sur les publicités des marques high-tech (les plus rémunératrices), mais aussi sur des partenariats avec certaines d'entre elles. Looneo vise en effet une information "critique mais argumentée" qu'Alban Peltier estime pouvoir intéresser les fabricants, en vue l'amélioration de leurs produits. |
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