Afin de se faire remarquer sur le marché encombré de la location de voitures, National Citer a choisi de se positionner sur les axes qui fonctionnent dans le monde du e-commerce. A l'instar de Nouvelles Frontières avec les vols, l'enseigne a ainsi ouvert une salle d'enchères pour la location de véhicules.
Le loueur a lancé cette opération le jeudi 19 octobre, en mettant aux enchères la location de dix voitures au départ de la région parisienne. De la Citroën C1, mise à prix à 5 euros par jour, à la Citroën C6, à 25 euros par jour, les internautes avaient un large choix de gamme. En outre, les packs proposés incluaient tous les services habituellement fournis par l'enseigne : l'assurance et un forfait de 500 km.
Relayée - paradoxalement - essentiellement par la presse, la première mise aux enchères a été bien suivie par les internautes, puisque, à l'étonnement de National Citer, des centaines de clients se pressaient déjà sur la salle de ventes en ligne dès la veille de l'événement, et la première enchère a été posée à 8h00 le lendemain. Les dix véhicules proposés ont tous été loués pour un week-end à un tarif inférieur au minimum de 50 % au prix habituel.
Une opération de déstockage ? Loin s'en faut. En effet, le loueur réitère l'opération cette semaine, avec douze véhicules et sur plusieurs villes françaises (Paris, mais aussi Lyon, Marseille, Strasbourg, Bordeaux et Nantes), alors que la période est traditionnellement chargée en raison des vacances de Toussaint. L'enseigne est bien décidée à se montrer réactive et à faire évoluer son offre en fonction des remontées clients. Ainsi, cette semaine, certains véhicules peuvent être loués en semaine et deux véhicules utilitaires ont été ajoutés à la précédente offre.
Pour National Citer, il s'agit plutôt d'une opération d'image, visant à générer du trafic sur le site et à faire découvrir son enseigne, plutôt méconnue en France.
A terme, le loueur vise une hausse de trafic de 10 % et souhaite, avec ce rendez-vous hebdomadaire du jeudi matin, fidéliser une communauté d'enchérisseurs fidèles. "Nous voulons créer une habitude de visite, ainsi qu'une animation permanente sur le site en utilisant les enchères, un des usages les plus populaires du Net", explique Nicolas Bouvier, directeur marketing de la chaîne.
National Citer, à l'image de l'ensemble de la profession (lire l'enquête du 18/09/2006), a revu cette année son budget de communication et l'a totalement réorienté sur Internet. Outre une récente refonte de son site, l'enseigne avait par exemple créé le buzz dans la blogosphère, grâce au site teasing décalé Sangfrais.eu. Monté avant l'été pour lancer son service de facilité de paiement en quatre fois sans frais, il était aussi destiné à "créer de la sympathie."
L'équipe considère ce repositionnement comme plein de promesses : "La cible que nous visons a une affinité particulière avec le média Internet, sur tout ce qui concerne le voyage en particulier", affirme Nicolas Bouvier, s'appuyant sur une récente étude Sofres. Dans la continuité, National Citer déploiera ainsi une véritable campagne Web à partir de la mi-novembre 2006, à la fois sur le thème des enchères et sur celui des facilités de paiement. |
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