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Starzik veut concurrencer MySpace sur la musique en ligne
Le site de téléchargement légal, avec et sans DRM, va lancer un espace ouvert aux labels indépendants. Ils pourront y vendre leurs morceaux en touchant 50 % des revenus générés.   (14/12/2006)

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Starzik, PME grenobloise lancée en 2004, met les bouchées doubles sur la musique en ligne : souhaitant concurrencer MySpace en France grâce à ses relations privilégiées avec les maisons de disques et les labels indépendants, elle ouvrira vendredi MyStarzikShop, un espace réservé aux artistes et micros-labels. "Notre idée de base était de distribuer légalement en ligne des labels autant que des majors, personne n'y croyait, mais pourtant ça marche !" explique Sebastien Margouttier, responsable e-commerce de l'entreprise.

Avec à l'heure actuelle un catalogue de 800.000 titres, en provenance autant des majors que des labels, la société revendique 30.000 titres vendus par mois en moyenne. Alors que Starzik propose des morceaux avec et sans DRM dans différents formats, séparés en deux catégories distinctes, elle souhaite faire un pas de plus vers les indépendants.

Ainsi depuis le 4 décembre, elle leur propose MyStarzikShop, un espace réservé où ils pourront vendre entre 0,50 et 1 euro leurs morceaux. Les artistes toucheront 50 % des revenus ainsi générés, alors que traditionnellement il est rare que la rétribution dépasse les 20 %.

Ces avantages ont bien sûr un coût, qui sera répercuté via un abonnement forfaitaire pour les labels d'un montant de 29,90 euros par an. Pour l'instant, parmi les nombreux groupes et labels contactés par Starzik depuis le début du mois, une vingtaine aurait totalement validé leur inscription et rempli leur profil.

Par ailleurs, des services de promotion seront proposés aux groupes : ils pourront créer des cartes musicales avec leurs musiques et logos, un agenda de leurs concerts, ainsi que des bannières publicitaires. En outre, un artiste sera élu chaque mois et mis en avant sur la page d'accueil, grâce à un mix entre votes d'internautes et analyse de la fréquentation. Au delà, les artistes présents sur Starzik devraient bénéficier des relations entre leur hébergeur et les maisons de disques.

Un rôle d'inter-médiaire vis à vis des maisons de disque
En effet, la société, qui est en contact avec les principaux producteurs, reçoit de nombreuses sollicitations de leur part : intéressés par les talents du Web, ceux-ci ne parviennent plus à les découvrir sur MySpace qui deviendrait trop fourre-tout à leur goût. Ils considèrent que le petit site (qui atteindra tout de même le million de références dans quelques semaines) peut leur apporter un service à valeur ajoutée en matière de médiation avec les groupes ou micro-labels à la recherche de moyens. Starzik envisage donc de jouer les intermédiaires et de leur envoyer une sélection mensuelle de ses meilleurs artistes.

MySpace a lancé en version bêta, il y a quelques mois, une initiative proche en partenariat avec Snoscap (lire l'article du 05/09/2006). Cependant, alors que les morceaux des artistes sont disponibles en téléchargement gratuitement depuis longtemps sur le réseau social, il devrait être difficile selon le responsable e-commerce de Starzik d'y imposer un service payant.

Un business model à double détente
Pour se différencier de "la grosse machine" MySpace, Starzik ne compte que sur elle-même. "Tout réaliser en interne nous permet aussi de conserver une très grande réactivité, que ce soit face aux artistes ou aux maisons de disque. Nous souhaitons rester une entreprise à taille humaine autant que possible", explique Mathieu Magouttier.

Outre les revenus générés par les ventes de morceaux, plutôt faibles en regard des royalties payés aux producteurs (76 %) et à la SACEM (15 %), Starzik, qui emploie cinq personnes, a développé une technologie propre qui permet d'encoder en direct des morceaux stockés au format .Wav, en fonction des demandes des internautes (mp3, aiff, etc). Celle-ci est vendue à des portails qui souhaitent proposer des contenus musicaux à leurs visiteurs : Free, mais aussi Télé2 et iFrance y ont par exemple recours.

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MyStarzikShop
Financée pour moitié en fonds propres et soutenue par des business angels, la société a de nombreux projets pour 2007 : lancer un service vidéo sur MyStarzikShop, mais aussi son portail mobile sur lequel il sera possible de télécharger et de payer directement sa musique. Starzik souhaite aussi continuer à développer des partenariats à l'étranger, afin d'envisager d'ici quelques temps l'ouverture de versions internationales de son site.
 
 
Lucile REYNARD, JDN Sommaire e-Commerce
 
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