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Dailymotion opte pour le partage des revenus
La plate-forme française diffusera gratuitement des clips vidéo en reversant une partie de ses revenus publicitaires aux ayants droit. Un premier pas vers l'élaboration d'un portail au contenu contrôlé.   (26/12/2006)

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Dailymotion a su s'imposer dans le paysage de l'Internet français. La plate-forme de diffusion de vidéos annonce désormais 1,3 million de visiteurs uniques par mois et en attend 40 % de plus pour le mois de décembre. Mais si l'audience n'est maintenant plus le principal enjeu du service, c'est sa capacité à générer des revenus et à contrôler le nombre de contenus pirates hébergés et diffusés qui posent question. Dailymotion vient toutefois d'y apporter un début de réponse en signant un partenariat avec la SPPF et promet d'autres mesures pour pérenniser son business model.

La plate-forme diffusera en toute légalité environ 6.000 clips vidéo issus des catalogues des membres de la SPPF, soit 345 labels et producteurs indépendants parmi lesquels Wagram, Europacorp ou Harmonia Mundi. "Ces vidéos seront visibles peu à peu sur plusieurs mois au gré des autorisations accordées par les membres de la SPPF", précise Benjamin Bejbaum, le fondateur de Dailymotion. D'autres accords pourraient être signés avec des maisons de disques au cas par cas.

En contrepartie de ces contenus à valeur ajoutée, Dailymotion s'engage à partager avec les ayants droit les revenus publicitaires générés sur chaque page où une vidéo sera diffusée. "Le modèle publicitaire avec partage des revenus représente l'avenir, il permet de lutter contre le téléchargement gratuit tout en redistribuant de la valeur", précise Benjamin Bejbaum. Les producteurs seront donc rémunérés ainsi que la Sacem, qui sera directement rétribuée par Dailymotion au profit des auteurs et compositeurs.

Ce modèle économique place donc Dailymotion en position de portail à même de rémunérer ses partenaires et ainsi d'éviter d'éventuelles poursuites pour contrefaçon. Un volet sensible sur lequel la plate-forme est souvent attaquée. "Les œuvres sous le coup du copyright sont systématiquement supprimées. Il n'y a d'ailleurs aucune file d'attente en la matière", se défend Benjamin Bejbaum. Une efficacité qui n'empêche cependant pas les "pirates" de publier des œuvres sur lesquelles ils n'ont pas les droits. Les propriétaires de ces contenus sont alors forcés d'effectuer une veille systématique. Une activité qui pourrait vite se révéler chronophage si l'audience du site augmentait encore.

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"Nous recevons quelques plaintes", admet d'ailleurs Benjamin Bejbaum. Dailymotion a donc fait le choix d'une technologie dite de " fingerprinting " pour détecter et empêcher l'archivage de vidéos soumises au droit d'auteur. Le système analyse notamment la bande son des vidéos et la compare à des empreintes conservées dans une base de données fournie par les ayants droits. "Nous effectueront une mise en place progressive. D'ici la fin de l'année prochaine la technologie sera assez élevée pour limiter l'upload de contenus copyrightés", précise le fondateur de Dailymotion qui précise par ailleurs qu'une procédure est en cours d'élaboration en collaboration avec la Sacem.
 
 
Guillaume DEVAUX, JDN Sommaire Le Net
 
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