(Article modifié le 17/01/06). Un nouvel acteur de l'immobilier en ligne veut tenter l'aventure de la Bourse. Moins de deux mois après SeLoger.com (lire l'article du 17/11/06), Entreparticuliers.com a obtenu ce lundi le visa de l'AMF (Autorités des marchés financiers) pour s'introduire sur Alternext. Grâce à cette introduction, annoncée mi-novembre, la société compte renforcer sa notoriété et procéder à des rachats. Elle compte lever 3 millions d'euros -3,6 millions avec la clause d'extension - en tablant sur un prix d'introduction médian (la fourchette de prix est de 12,50 à 14,50 euros par action). L'offre sera ouverte le 17 janvier, pour un début de négociations le 7 février.
Le fondateur de la société, Stéphane Romanyszyn cède 475.000 actions, soit 13,65 % du capital. Entreparticuliers, comme son nom l'indique, ne propose pas d'annonces d'agences, contrairement à SeLoger.com. Sur le modèle de Pap.fr, leader on et offline sur ce secteur, le site fait payer l'insertion d'annonces. Entreparticuliers compte détrôner Pap.fr, en devenant "le site de référence des petites annonces immobilières entre particuliers", même si le site se concentre sur les biens à a vente (il contient aussi des annonces de locations saisonnières). La société revendique un chiffre d'affaires 2006 de 8,9 millions d'euros, en hausse de 28 %, pour une marge opérationnelle de près de 29 %.
Malgré ces bons résultats, Entreparticuliers reste relativement méconnu dans le marché de l'immobilier en ligne (lire l'article du 21/09/06). "Un des objectifs de cette introduction en Bourse est d'améliorer notre visibilité et notre crédibilité vis-à-vis de nos clients, de nos partenaires et des médias", explique Stéphane Romanyszyn, PDG et actionnaire majoritaire. La société avait renoncé à une première tentative d'introduction en 2000, année de sa création, au moment de l'éclatement de la bulle.
Le produit de cette introduction servira également à financer la croissance externe, à commencer par l'étranger. Entreparticuliers.com cible l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie, en raison de similitudes supposées avec le marché français. "Il existe également dans ces pays une culture de transactions de particuliers à particuliers. Et il n'y a pas de leaders avérés", affirme Stéphane Romanyszyn. L'implantation se fera si possible par des acquisitions, pour aller plus vite.
En France, la société pourrait également racheter des sites d'annonces gratuites, pour augmenter son offre. |