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Fnac Music et VirginMega parient sur la musique non protégée
Les deux services de musique dématérialisée proposent en même temps une partie de leur catalogue en téléchargement sans DRM. Ils parient sur l'honnêteté des consommateurs pour dynamiser le téléchargement légal.   (18/01/2007)

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 Fnac Direct
 Franck Leprou
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 Laurent Fiscal
Dossier Musique
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FnacMusic.com
VirginMega.fr
Les ventes de disques en 2006 ont baissé de 19 % en volume en 2006, selon une étude de GfK commandée par le Sdsd (Syndicat des détaillants spécialisés du disque). "On assiste depuis plusieurs années à une érosion rapide des ventes physiques en France, qui s'est accélérée l'année dernière", déclare Jean-Noël Reinhardt, président du syndicat des distributeurs et accessoirement de Virgin Stores en France (qui chapeaute le service de téléchargement VirginMega.fr). Pour les distributeurs de musique, le salut vient plus que jamais des formats dématérialisés. Deux d'entre eux, FnacMusic et, justement, VirginMega, veulent développer leur activité dans ce domaine, en misant sur l'interopérabilité.

Le service de la Fnac propose depuis ce mercredi 17 janvier 150.000 titres sans DRM en téléchargement définitif. Celui de Virgin en contient 200.000 titres, pour l'instant accessibles sur le site de manière diffuse, et regroupé dans les mois qui viennent sur un site dédié. Ce recours au format MP3 permet de lire les fichiers achetés sur tous les lecteurs. Depuis octobre, les deux concurrents proposaient déjà quelques morceaux sans DRM (lire l'interview du 25/10/06), avec succès semble-t-il : "Les ventes du premier titre proposé ont doublé d'une semaine à l'autre", affirme Franck Leprou, directeur général de Fnac Direct.

Trois mois plus tard, le distributeur en ligne veut généraliser cette expérience. Un temps nécessaire pour négocier et signer de nouveaux contrats avec les maisons de disque. Car FnacMusic comme VirginMega sont persuadés que les DRM constituent un frein au développement d'offres légales. Même si ces plates-formes restent prudentes : "La suppression des DRM est une condition nécessaire mais pas suffisante, affirme Julien Ulrich, directeur général de VirginMega. On ne s'attend pas à ce que les ventes explosent avec cela".

Ces services veulent en tout cas lever l'obstacle, en instaurant de fait l'interopérabilité des lecteurs. "Paradoxalement, la technologie crée plus de problèmes aux consommateurs qui souhaitent payer qu'à ceux qui ne le veulent pas, remarque Laurent Fiscal, directeur marketing et produits de VirginMega. Nous voulons lever ces frustrations et rendre satisfaisante l'expérience de nos clients."

Moratoire sur les DRM
Une interopérabilité qui permettrait par ailleurs d'être plus proche des usages de consommation de musique. L'étude du Sdsd montre ainsi que l'écoute de morceaux est un tiers "nomade" (dans les transports) et se fait sur des supports très variés. Avec leur offre MP3, les distributeurs espèrent élargir leur clientèle, notamment aux possesseurs de baladeurs Apple iPod ou Sony.

Cependant, leur catalogue sans DRM est encore limité. Seuls des maisons de disque indépendantes l'alimentent, comme V2 ou Fine Tunes. Les quatre majors du secteur restent méfiantes face à l'abandon des systèmes anti-copie. Une évolution semble pourtant possible de ce côté. EMI en effet vient d'annoncer qu'elle avait abandonné ces DRM sur ses disques vendus, pour en tester les effets (en France, des maisons de disques ont déjà été condamné pour leurs systèmes anti-copie sur les disques). Par ailleurs, le président du Snep (Syndicat national de l'édition phonographique) et de Sony-BMG France, Christophe Lameignière, a déclaré dans La Tribune que l'abandon des DRM pouvait être "une piste".

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En proposant du téléchargement sans DRM, FnacMusic et VirginMega parient sur l'honnêteté des consommateurs, qui pourront désormais copier ces fichiers. "Mais avec 2 % seulement de fichiers téléchargés légalement en 2005, nous ne prenons pas un grand risque. On ne peut que mieux faire", affirme Franck Leprou. Pour Laurent Fiscal, de VirginMega, "il faut lever tous les obstacles pour que les gens viennent au téléchargement légal. En proposant un catalogue important et en permettant de le lire sur tous les supports". Et d'en appeler à un moratoire sur le DRM, pour mesurer les conséquences sur les ventes. En tout cas, la musique "numérique" n'est pas menacée. Dans le monde, ce marché a presque doublé en 2006, à 2 milliards de dollars, selon la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI).
 
 
Baptiste RUBAT du MERAC, JDN Sommaire e-Commerce
 
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