|
| | JDN Finance | |
Capital-risque
: les NTIC recueillent la moitié des fonds investis en Europe en 2006 |
En 2006, les
investisseurs ont été davantage sélectifs mais aussi plus généreux, avec 4,1 milliards
d'euros investis. Les sommes levées en France ont augmenté de 20 % sur un an,
selon Ernst&Young et VentureOne.
(12/02/2007) |
|
Pour les entreprises européennes en quête d'investisseurs, 2006 aura
été une bonne année. Les investissements des capital-risqueurs
en Europe ont en effet progressé de 4,8 % sur un an, à 4,12 milliards
d'euros, indique le rapport de Ernst&Young et Dow Jones VentureOne. Il s'agit
du montant le plus important depuis 2002.
Le secteur des NTIC a été le principal moteur de cette croissance,
recueillant 2,12 milliards d'euros. "Sur les 867 levées
de fonds auprès de capital-risqueurs, plus de la moitié (472) concernaient
ce secteur", affirme Silvia Zerbio, analyste senior chez Dow Jones Venture
One. La plus grande levée tous secteurs confondus a ainsi été
réalisée par le fabricant britannique de semi-conducteurs et de
papier électronique Plastic Logic, avec 83,2 millions d'euros.
"Les sociétés
NTIC ont pu susciter l'attention des investisseurs grâce à des promesses
de sortie intéressantes", explique Silvia Zerbio. En 2006, les entrées
en Bourse des sociétés du secteur (38) ont représenté
plus du tiers des introductions en Europe (90). Il y eut également 125 acquisitions,
autre forme de sortie, dans le secteur IT, soit le plus grand nombre depuis au
moins 2000.
Ces bonnes perspectives profiteraient notamment aux jeunes pousses. Car les investisseurs
peuvent consacrer moins d'argent aux sociétés établies, et
transférer ces ressources à des premiers tours de table. En 2006,
les investissements sont donc intervenus plus tôt dans la vie des entreprises.
Les premières phases de croissance représentaient en 2006 40 %
de l'ensemble des levées, contre 32 % en 2005.
S'il y a plus d'argent dans le capital-risque en Europe, il y a également
moins d'opérations. 472 ont concerné le secteur des technologies
de l'information, soit 28 % de moins qu'en 2005. Deux secteurs secondaires
ont cependant échappé à cette baisse : celui des services
d'information, avec notamment le Web 2.0, reste ainsi à peu près
stable avec 84 levées représentant 360,7 millions d'euros
(en hausse de 32 %) ; celui des "communications et réseaux"
a enregistré 92 opérations, soit 8 de plus qu'en 2005, pour
494 millions d'euros levés (+ 100 %).
Les investisseurs se sont montrés globalement plus sélectifs dans
leurs financements, mais également plus généreux. Avec plus
d'argent investi et moins d'opérations, la levée moyenne a augmenté
en 2006 à 2,2 millions d'euros, son plus haut niveau depuis au moins
1999, la première année étudiée par le rapport. Dans
le secteur IT, le montant moyen des levées a été supérieur
à 2 millions d'euros sur l'ensemble de l'année, un record depuis
2000.
Le Royaume-Uni et la France ont recueilli près de la moitié du montant
investi globalement sur le continent. Il y eut ainsi 1,37 milliard d'euros
levés au Royaume-Uni (+ 13 %) pour 256 opérations
(- 31 %). Les sommes levées en France ont augmenté de
20 %, à 778 millions d'euros, pour 171 tours de table (- 25 %).
L'Allemagne se classe troisième, avec 269 millions d'euros (+ 36 %)
et 105 opérations (- 24 %). |
| |