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Cybermarchés : des prix 13,4 % plus hauts qu'en grande surface
Selon l'indice des prix du magazine Linéaires, l'écart de prix entre cybermarchés et supermarchés physiques ne cesse d'augmenter. Une réalité assumée par un secteur qui cherche à viabiliser son activité.   (06/03/2007)

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Dossier Cybermarchés
Faire ses courses via un supermarché sur Internet coûte 13,4 % plus cher que de se rendre dans la grande surface du coin. C'est la conclusion d'une étude du magazine Linéaires, spécialisé dans la grande distribution. Le journal se fonde sur le prix total d'un panier moyen de 100 produits de grande consommation, les produits les plus vendus parmi ceux de leurs rayons distribués par toutes les enseignes testées.

Linéaires consolide ainsi les prix des acteurs de 12 groupes de grande et moyenne distribution pour évaluer un montant moyen exprimé sur une base 100. Et l'ensemble des cybermarchés se situe nettement au dessus de cette moyenne. Qu'il s'agisse, d'Houra (Cora), de Ooshop (Carrefour), d'Auchan Direct Auchan) ou de Telemarket. Le moins bien classé étant Houra, dont l'indice des prix se monte à 121,7. Un indice qui ne permet toutefois pas de juger du prix global du service de chacun des marchands, puisqu'il ne prend pas à compte le coût de livraison, souvent moins élevé chez les acteurs les plus chers.

"Nous remarquons une forte inflation des prix pratiqués par les cybermarchés ces dernières années, explique Florent Vacheret, rédacteur en chef de Linéaires. Dans des magasins physiques, une hausse des prix de 2 % a de lourdes conséquences sur la clientèle. On peut craindre que les supermarchés en ligne souffrent rapidement d'une désaffection de leur clientèle s'ils continuent à augmenter leurs prix. A moins que la cible CSP + que visent les cybermarchés soit suffisamment privilégiée pour avoir une sensibilité sur les prix sans commune mesure avec une clientèle classique".

Ainsi, depuis 2003, l'ensemble des cybermarchés ont vu leurs prix augmenter. S'ils pratiquaient déjà des tarifs supérieurs à ceux des supermarchés, l'écart était tout de même moins important. Houra, qui était déjà le plus cher selon l'indice, ne l'était que de 7,6 points par rapport aux magasins physiques contre 21,7 aujourd'hui.

Selon Eric Le Strat, directeur marketing et Web de Houra, cette situation n'a rien à voir avec la nature de la cible visée par les cybermarchands. "Nos clients sont les mêmes que ceux des grandes surfaces. Ni moins ni plus aisés. Mais il est vrai que la vente de produits alimentaires en ligne est le seul service qu'il est plus cher d'acheter en ligne, concède-t-il. Et nous l'assumons. Nos coûts de structure sont plus importants que ceux de la grande distribution classique, notamment à cause des frais de livraison qui font qu'une commande de 70 euros n'est pas rentable pour nous. Nous ne vendons pas un produit, mais un service qui est de faire gagner du temps à nos clients. En conséquence, nous avons été rentables en 2006 alors que certains de nos concurrents perdent entre 3 et 10 millions d'euros par an".

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Ainsi, selon Eric Le Strat, la hausse continuelle des prix des produits vendus par les cybermarchés viendrait d'un nivellement naturel pour viabiliser une activité coûteuse. "Au début des supermarchés en ligne, nous avions tous sous-évalué la chaîne des coûts. C'était une activité nouvelle, et il a fallu du temps pour apprendre. Mais plus il y aura de volume, plus nos coûts de structure seront bas. Nous pourrons alors baisser nos prix". Une autre condition pourrait aussi forcer les cybermarchands à revoir à la baisse leurs tarifs : Intermarché prépare une offre de vente en ligne aux mêmes tarifs que dans ses magasins.
 
 
Frantz GRENIER, JDN Sommaire e-Commerce
 
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