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Sophie Meynard (Douanes) : "l'offre de produits contrefaits proposée sur Internet est spectaculaire"
Même si la responsable du bureau de lutte contre la contrefaçon à la direction générale des Douanes admet qu'estimer le poids de la vente de faux sur le Net est difficile, son service ne cesse de se renforcer.   (13/03/2007)

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Douanes
Avez-vous une idée de l'importance de la vente de produits contrefaits sur Internet ?
Selon les chiffres de l'OCDE, le poids de la vente de produits contrefaits représente 10 % du commerce mondial. Mais savoir ce qui est écoulé sur Internet reste difficile à estimer. D'abord parce que nous ne savons pas toujours si les produits que nous saisissons sont destinés à être vendus sur Internet. Ensuite parce que la vente sur Internet prend de multiples formes complexes à évaluer. Un site peut soit vendre en direct, soit proposer ses produits par mail sans qu'il y ait forcément de site où acheter, soit les commercialiser par le biais d'un site d'enchères. En France, en 2005, 35.000 articles sur les 5,6 millions saisis par les douanes étaient des produits vendus sur Internet.

Quels produits sont les plus contrefaits sur Internet ?

Les produits pharmaceutiques et les produits de marques de luxe. Dans ces domaines, l'offre proposée sur Internet est spectaculaire. Le produit pharmaceutique le plus contrefait est incontestablement le viagra et ses équivalents. Mais on trouve aussi beaucoup d'anti-paludéens pour le marché africain, ainsi que des antidépresseurs ou des anxiolytiques. La France paraît moins touchée grâce à la sécurité sociale qui fait qu'acheter un médicament sur Internet n'est pas forcément intéressant financièrement. Par contre, nous sommes davantage concernés par des produits en vente à l'étranger et interdits sur le marché français, ou en attente d'autorisation pour être commercialisés. C'est le cas en ce moment avec l'Acomplia de Sanofi Aventis, un médicament qui vise à aider à arrêter de fumer et à maigrir. Il est déjà en vente en Allemagne et est proposé en France sur Internet.

Comment êtes-vous organisés pour lutter contre la contrefaçon sur Internet ?
Nous avons mis en place en 1998 une cellule de surveillance baptisée Cellule de recueil et d'analyse de l'Internet douanes (Craido). Une entité dont nous préservons la discrétion et qui a été créée pour surveiller les réseaux en vue de mieux cibler les contrôles. Elle travaille sur des secteurs prioritaires comme le trafic de stupéfiants, d'armes ou de cigarettes, et donc, la contrefaçon. Face au développement du commerce en ligne, ses équipes sont amenées à s'étoffer rapidement. Plus prosaïquement, nous travaillons aussi en lien direct avec les marques qui déposent des demandes d'intervention sur lesquelles nous motivons des retenues douanières. Pendant 10 jours, les marques ont alors la possibilité de vérifier si les produits retenus sont contrefaits ou non.
 
 
Frantz GRENIER, JDN Sommaire e-Commerce
 
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