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Cash Converters tente une nouvelle percée sur le Web
L'enseigne fait d'Internet et de ses magasins un seul et même réseau de distribution. Le vendeur de produits d'occasion achetés à des particuliers veut accroître ses ventes de 15 % grâce au Net.   (10/04/2007)

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Il y a deux ans, Cash Converters ouvrait son premier site marchand. Le spécialiste de l'achat vente de produits d'occasions se mettait à l'heure du Web. Mais mal préparé, il avait du revoir ses ambitions à la baisse. A l'époque, la société voulait faire jouer les synergies avec ses magasins physiques et s'offrir un canal de distribution supplémentaire pour vendre ses produits en magasin. "Nous avons vite rencontré un problème, se remémore Bruno Bée, codirigeant de Cash Converters Europe. Les mises à jours des produits disponibles sur le site n'étaient faites qu'une ou deux fois par jour. Les internautes pouvaient donc acheter en ligne un produit déjà vendu dans la journée."

Pour régler ce problème, Cash Converters a changé son système d'information et fait réaliser un nouveau site pour atteindre le but qu'il s'était fixé il y a deux ans. "Aujourd'hui, lorsqu'un acheteur en magasin acquiert un produit à un particulier, il est aussitôt enregistré et photographié pour être mis en vente sur notre site", explique Bruno Bée. A l'inverse, les magasins reçoivent instantanément les informations sur les produits vendus en ligne.

Sur les 35 magasins du groupe, 18 sont reliés à ce système d'information, les autres étant en cours de raccordement. Au total, le site Toutcash.com recense 42.000 produits par jour en moyenne. En pratique, l'ensemble des magasins reliés au site expédient tous les matins les produits achetés par Internet afin qu'ils soient livrés. "Nous travaillons avec Coliposte, et nous cherchons un transporteur pour les produits de plus de 30 kilos", indique Bruno Bée.

Maintenant que l'offre est suffisamment importante sur le site, Cash Converters se prépare à en faire la promotion. Au programme : liens sponsorisés et référencement naturel. "Nous comptons dynamiser les ventes de nos magasins de 15 % dans un an", se fixe comme objectif le dirigeant, dont la société a réalisé 46 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2006. Pour cela, la société compte à la fois générer plus de ventes sur son site, mais aussi gagner des clients, tout en améliorant la rotation de ses stocks en magasin.

Internet pour accélérer le taux de rotation
"Nous voulons démontrer qu'il est plus simple et plus rapide de vendre par l'intermédiaire de nos magasins que sur le site d'un acteur 100 % Internet. Si une personne vend rapidement et à un bon prix par notre intermédiaire, il préférera passer par Cash Converters plutôt que par un site d'enchères sur lequel il ne sait pas combien il va toucher, ni quand", explique-t-il. C'est s'il remporte ce pari que Bruno Bée compte enclencher un cercle vertueux. Car un magasin ayant plus de clients vendeurs pourra mettre plus de produits en vente en magasin, vendre plus rapidement ses produits grâce à Internet, fluidifier son stock, et donc gagner plus d'argent.

Cash Converters ne compte donc pas changer son business model sur le court terme et permettre aux internautes de vendre directement sur son site. Il faudra toujours pour un particulier passer par un magasin qui acceptera ou non de l'acheter avant de le mettre en rayon. Cependant, "à long terme, nous réfléchissons à profiter d'Internet pour élargir notre gamme de produits", affirme Bruno Bée. Ainsi, faute de place dans ses magasins et faute de pouvoir piocher dans sa trésorerie pour acheter des produits de grande valeur, Cash Converters a historiquement restreint sa politique d'achat. Mais sur Internet, note Bruno Bée, nous pourrions permettre à des gens de vendre des voitures ou des meubles directement, sans passer par nous. Nous changerions alors notre modèle de rémunération sur ces produits pour ne plus toucher qu'une commission sur la vente."

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En attendant, Cash Converters prépare de nouvelles fonctionnalités pour faciliter la prise de contact avec ses magasins. "Nous préparons la mise en place d'une messagerie instantanée qui permettra aux internautes de discuter avec nos vendeurs." Un service trop consommateur de temps pour les vendeurs ? Pas pour Bruno Bée. "Certains employés passent déjà la moitié de leur temps à répondre à des mails, et un client, qu'il vienne sur notre site Internet ou dans un magasin, reste un client", rétorque-t-il.

Reste à savoir si les vendeurs du réseau devront se mettre aux langues étrangères. En effet, les produits des magasins Cash Converters en Italie et en Suisse seront prochainement disponibles sur Toutcash.com.
 
 
Frantz GRENIER, JDN Sommaire e-Commerce
 
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