Mardi 14 décembre 1999
Clicvision veut devenir le portail de "l'entertainment"
Le projet Clicvision
ne manque d'aplomb. Il se considère comme le "mass
media du nouveau millénaire" par le biais de l'Internet.
Les internautes peuvent découvrir un preview en attendant
janvier, début officiel du projet. Ses deux initiateurs
du projet, Claude Armand Decastiaux, ancien conseiller de
Marc Lavedrine à France Télévision Publicité,
et Henri Mojon, l'un des fondateur d'Internet Telecom qui
a quitté ses fonctions en juillet dernier pour des
raisons de "divergence stratégique", se sont
rencontrés en mars et partent d'un constat : le contenu
sur Internet est très décevant en terme de divertissement.
Ils vont monter Clicvision sous cet angle, bientôt rejoint
par François Liénart, qui a quitté, en
octobre dernier, la direction des activités interactives
du groupe radiophonique NRJ, là aussi pour des raisons
de divergence avec l'encadrement.
Trois types de contenus seront proposés : Le meilleur
du Net, l'adaptation de produits multimédias "offline"
(CD-Rom) et une production interne. "Nous voulons exploiter
toutes les potentialité de l'Internet : animations
multimédias, sons et vidéo en ligne", s'enthousiaste
Henri Mojon. Des prestataires viennent en rescousse pour alimenter
ce site fort prometteur. Par exemple, pour la rubrique Horoscope
que l'on peut écouter en ligne, Clicvision.com a fait
appel à ACE, éditeur télématique
et audiotel. 12 thèmes vont être développés
sur le site. Les fondateurs indiquent qu'au total, Clicvision
comprendra 50 heures de programmes de flux par mois, 25 heures
de programmes multimédias et 500 heures de programmes
intégrés (audiotel par exemple). Le site a d'entrée
une ambition européenne : "Nous voulons nous affranchir
des barrières linguistiques. Nous aurons des programmes
en quatre langues. Une fois l'enjeu technologique résolu
et la qualité des débits des réseaux,
il reste à se concentrer sur le contenu", explique
Henri Mojon. Le développement d'une chaîne interactive
dans le premier trimestre 2000 est également attendu.
D'ailleurs, pour un meilleur service en matière de
bandes passantes, Clicvision deviendra fournisseur d'accès
dans le premier semestre 2000. Pour cela, une politique de
palliers tarifaires va être mis en place, accompagné
de "services forts". Des forfaits illimités
via le câble et le satellite sont également envisagés.
Clicvision attend d'autres ressources financières comme
la publicité en ligne.
Clicvision comprend pour l'instant une équipe de 10
personnes dédiées au contenu. La SSII GRE
est intervenu sur les questions relatives au réseau
et Improve
a apporté son savoir-faire pour le développement
de l'interface du site.
Outre la participation de business angels pour le lancement
du site, Clicvision a levé trois millions de francs
auprès de Newport, un fonds de capital-risque rattaché
à Synergie Finances Gestion (filiale du Crédit
Mutuel de Bretagne). L'équipe dirigeante mise sur une
deuxième levée sur la base de 100 millions de
francs qui devrait survenir assez rapidement et ce, afin de
concrétiser ses ambitions européennes. Reste
à savoir si les internautes, qui pourrait être
dérouté par l'accent mis sur les technologies
et la navigation "visuelle", qui est loin d'être
intuitive. "Nous misons clairement sur un mouvement d'amélioration
des débits des réseaux et l'amélioration
des terminaux", explique Henri Mojon. [Philippe
Guerrier, JDNet]
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