Actualité /
Outils - Techniques |
Mercredi 15 décembre 1999
"Freedom": pour surfer anonyme sur le Net
Zero-Knowledge
Systems porte bien son nom. Cette société
américaine commercialise depuis peu un outil censé
protéger l'internaute contre la collecte de renseignements
le concernant par son FAI ou l'usage des fameux "cookies"
par certains sites. Freedom,
c'est son nom (lui aussi assez seyant...), est en téléchargement
(archive de 3,8Mo) sur un site dédié, gratuitement
dans sa version d'essai. Il est également possible
de commander en ligne ce logiciel "magique" pour
49,95 dollars.
Le programme tourne en arrière-plan et peut être
activé ou désactivé à tout moment.
Faisant transiter les paquets d'information par un, deux ou
trois serveurs, il permet de naviguer "incognito",
c'est à dire sans rendre accessible la véritable
adresse IP (identité de la machine) de l'utilisateur.
Bien entendu, plus le degré de sécurité
souhaité est important, plus la connexion est ralentie
par les renvois successifs d'un serveur à un autre.
Les emails ou encore les accès Telnet, IRC et Forums
("Newsgroups") peuvent également être
protégés et rendus anonymes, selon l'éditeur.
Ce
tour de passe-passe repose sur le cryptage des données
personnelles de l'utilisateur qui sont ensuite "re-routées"
via un réseau global distribué de serveurs.
Ce procédé rend théoriquement l'internaute
impossible à localiser ou à identifier. Même
Zero-Knowledge affirme ne disposer d'aucune donnée
personnelle concernant les utilisateurs de son produit...
aussi surprenant que cela puisse paraître, la société
éditrice du logiciel semble se vanter de ne pouvoir
elle-même identifier ses propres clients! Explication:
pour utiliser le programme et devenir "anonymes",
les internautes doivent acheter en ligne un "jeton"
("token") virtuel qui permet -pour 10 dollars- l'ouverture
d'une sorte de compte. Ce compte consiste uniquement à
choisir un pseudonyme ("nym") et à créer
une clé de cryptage correspondante.
Face
aux inquiétudes que suscite toujours ce genre de produit,
la société affirme qu'un éventuel comportement
illégal de la part d'un client peut entraîner
son exclusion (suppression de ses pseudo). Mais elle se réserve
la discrétion du choix, au cas par cas, de divulguer
ou non les informations qu'elle est en mesure d'obtenir concernant
ses clients. Elle précise encore que les différents
serveurs ne lui appartenant pas, il demeure quasiment impossible
-même pour elle- d'obtenir des renseignements de nature
à identifier les utilisateurs du réseau sur
lequel repose Freedom. [Pascal
Bories, JDNet]
Au sommaire de l'actualité
|
|