Samedi 24 - Lundi 26 avril 1999

Louise Attaque... les pirates du Web

Les MP3 n'ont pas fini de faire du bruit sur le web. Cette fois-ci, c'est le groupe français Louise Attaque qui s'est vu pirater sur Internet. Delabels Editions et Atmospheriques, respectivement éditeur et diffuseur du groupe, ont porté plainte contre un étudiant d'une école des Mines qui risque l'exclusion puisque les sites hébergeant des morceaux "piratés" du groupe avaient été installés à partir du matériel pédagogique.
Son site partait de Multimania et dressait des liens vers trois autres pages personnelles hébergées chez Tripod France, Le Village et Geocities (Etats-Unis). Les quatres hébergeurs ont également été poursuivis et une condamnation lourde pourrait entraîner la fermeture de l'un d'entre eux, Le Village. L'hébergeur accueille plus de 20 000 membres et 18 500 sites mais n'emploie que trois personnes. Son budget s'élève à 100 000 francs par mois alors que les recettes publicitaires se montent à 50000 francs pour 10 millions de pap.
Jan Ghazi, de Delabels Editions, juge "désagréables les répercussions que pourrait occasionner la condamnation des hébergeurs et de l'étudiant" mais affirme agir par "obligation contractuelle d'intervenir lorsqu'il y a usurpation des droits". L'éditeur de Louise Attaque n'a pas, selon ses mots, voulu faire les frais d'"un vide juridique flagrant". C'est la Sacem qui avait averti la maison d'édition du piratage qui aurait dû faire l'objet d'un reportage par M6. Jan Ghazi affirme pourtant "ne pas vouloir intervenir politiquement dans le débat. Cette affaire n'est pas le début d'une répression tous azimuts..."
Le manager de Louise Attaque, lui, ne veut pas "faire de Louise Attaque l'Estelle Hallyday de la musique en ligne". Yann Hamon n'écarte toutefois pas la responsabilité des hébergeurs: "Si j'étais hébergeur, je m'organiserais en conséquence après la première plainte." Mais il fustige aussi le manque de réflexion des professionnels du disque, regrettant que "le débat ne sorte pas du Net."
Pourtant, le groupe Louise Attaque n'est pas procédurier et préfère habituellement trouver des compromis avec les pirates. "Mais là, au départ, nous avons décidé de poursuivre le pirate, parce que trop c'est trop". Pourtant, le groupe se contentera de demander un franc symbolique de réparation à l'étudiant incriminé. Tout a aussi été fait pour que le jugement qui devait intervenir sous peu soit repoussé, pour lui laisser le temps de passer ses examens.
Ce premier pas signifie-t-il la multiplication des procédures contre tous les sites pirates ? Si c'est le cas, les avocats auraient bien du travail: on trouve plus de soixante adresses envoyant vers des morceaux pirates sur mp3.lycos.com [Alain Steinmann, JDNet].

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Responsable de rubrique : Philippe Guerrier



 

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