INTERVIEW
18/04/2007
Nicolas Chabrier (Evaluant) : "WPF permet de créer des applications hybrides"
Vous avez fait le choix de vous positionner dans le monde des technologies Microsoft. Quel est votre point de vue sur la prise en compte des interfaces riches par cet acteur, Ajax par exemple ? Ajax, qui signifie Asynchronous JavaScript and XML, est une invention journalistique. Il s'agit simplement de composants JavaScript qui exécutent une partie du code en natif sur le poste client sans avoir recours au serveur. Ce dispositif est centré sur les notions de tri, de sélection notamment.
Sur le front des interfaces riches, la principale avancée de Microsoft se situe dans la version 3 de .Net. Cette édition apporte un certain nombre de compléments au framework .Net, notamment la brique WPF qui est centrée sur les questions de présentation. Il s'agit d'une infrastructure pour concevoir des applications dotées d'interfaces riches avec des notions de 3D notamment. WPF apporte une nouvelle expérience utilisateur. Elle permet de développer des interfaces plus simples, plus intuitives. Elle est aussi source de nouvelles voies de fonctionnement, tels le stockage 3D. Grâce à WPF, on peut par exemple imaginer de créer un dossier médical dont on pourrait tourner les pages, au sein d'un graphisme proche de Vista, avec la possibilité d'archiver une page particulière. Nous sommes sur le point d'initier nos premiers projets sous cette technologie.
Quel est l'apport de Silverlight ? Il s'agit d'une sous-brique de WPF : WPF/E [ndlr pour Windows Presentation Foundation Everywhere]. Elle permet de construire des interfaces homme/machine orientées graphiques équivalentes à celles d'une animation Flash. Mais il existe une grande différence entre cette solution et celle d'Adobe. WPF cible avant tout les développeurs. Il est en effet intimement associé à un IDE de Microsoft. Quant à Flash, il demeure léger sur le plan du développement, et reste conçu avant tout pour les graphistes.
Silverlight est intégré à .Net... Comme WPF, il est en effet basé sur le framework. Ce qui constitue d'ailleurs sa principale force. L'infrastructure .Net intègre en natif C#, VB.Net et C++ Managé. Mais il permet via Microsoft Intermediate language de créer aussi ses propres langages. Avec l'environnement Visual Studio, c'est la brique de base pour réaliser des développements au sein de l'ensemble des univers de Microsoft, des serveurs collaboratifs et décisionnels en passant par le monde de la mobilité.
Mais Silverlight comme les autres briques WPF nécessite la présence d'un plug-in. N'est-ce pas l'équivalent d'un OS Web comme Apollo ? Les applications WPF et Silverlight fonctionnent comme des ActivX. L'infrastructure WPF ne génère pas du HTML, mais un fichier binaire qui sera interprété par un plug-in. Il permet d'aboutir à différents types de rendus, à la fois Windows et Web, connecté ou non. Bref, de créer des applications hybrides. Ce peut être par exemple une application fenêtrée avec un bandeau publicitaire remonté par le Web et différents Web Services.
WPF permet de régler un problème épineux. Jusque-là, les développements Web et Windows étaient réalisés dans des environnements différents. Migrer de l'un vers l'autre nécessitait des redéveloppements assez lourds. Or, avec WPF, il est plus simple de passer de l'un à l'autre. Cette technologie va dans le sens d'une unification des univers Web et Windows.
Quelle est votre vision du XAML ?
Nous avons étudié ce langage. Il propose un mode de description XML des interfaces utilisateur. Des interpréteurs viennent traduir les fichiers XAML pour créer les rendus désirés, en mode Web ou en mode de rendu fenêtré par exemple.
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