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Interview
 
07/07/2007

Michael Tartar (BearingPoint) : "Malgré leur flexibilité, les bases de données XML peinent à percer"

Du relationnel au multidimensionnel, le consultant de BearingPoint compare les différents types de serveurs de données. Il insiste aussi sur l'importance de respecter les standards sur le terrain des Web Services.
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Michael Tartar (BearingPoint)
 
 
 

Quelles sont les nouveautés en matière XML cette année ?

Au-delà de la démocratisation des usages de XML, via Ajax notamment, nous observons l'arrivée de XSLT 2, XPath 2, Xquery qui restent peu implémentés pour l'instant.

Au niveau des bases de données XML, quels sont les outils les plus matures ?

L'offre de bases de données XML nous apparaît peu étendue. Dans le monde Open Source, DB-XML et eXist semblent les plus avancées. De plus, sur le plan des produits commerciaux, le serveur TextML de Ixiasoft est également intéressant.

Pouvez-vous expliquer en quoi ces bases de données ont un avenir ?

Les développeurs ont besoin de pouvoir accéder à un flux de données XML. Et ce avec les meilleures performances possibles. Stocker les données au format XML apparaît être la meilleure approche pour réduire les transformations de format à leur strict nécessaire. A ce titre les bases de données XML ont un avenir. Pour qu'elles se développent il est essentiel que les informaticiens soient formés à ces technologies pendant leur cursus initial. Une étude des programmes de formation des écoles d'ingénieurs informaticiens pourrait révéler l'effort concédé par les écoles dans l'apprentissage des bases de données XML.

Il est clair que les bases de données XML présentent une grande flexibilité. Néanmoins elles peinent à percer sur le marché. La formation des développeurs à ce type de technologie, et la démonstration qu'elles offrent un gain de productivité en phase de développement, et une capacité de montée en charge en phase d'exploitation, seront nécessaires pour que les éditeurs de base de données relationnelles proposent des bases XML natives à grande échelle.

Pensez-vous que certaines technologies soient meilleures comme les bases multidimensionnelles ou les index XML ?

Les bases de données relationnelles apportent leur réponse à la fourniture de données au format XML en proposant des outils de requête qui permettent de voir une base de données relationnelle comme s'il s'agissait d'une base XML. C'est le cas par exemple avec Oracle XML DB. Les performances de ce type de dispositif devront être étudiées attentivement avant déploiement en production. Si les performances sont correctes dans un contexte d'utilisation donné, ce type d'offre freinera le déploiement des bases de données XML.

"La granularité reste une question fondamentale des architectures s'appuyant sur des Web Services."

Les bases multidimensionnelles ne sont pas une technologie émergente et font déjà leurs preuves dans les projets décisionnels. Elles trouvent leur utilité quand les données sont regroupées par dimension. Elles ne sont pas concurrentes des bases XML.

D'autres approches en matière de bases de données sont les bases de données objet, qui ont été un échec commercial mais intéressant dans l'idée ; le mapping relationnel objet, très lourd entre parenthèses  ; et l'indexation structurée de fichiers XML , par exemple avec Lucene.

Quelles sont les grandes problématiques auxquelles vous êtes confronté en matière de développement/déploiement de Web Services ?

Le développement et le déploiement de Web Services ne posent pas de problème particulier, pour peu que les standards soient respectés. Notre expérience montre que les problèmes constatés proviennent surtout du contrat d'interface : la définition des types XSD est souvent trop stricte ou pas suffisante. Ensuite, la portabilité des Web Services reste délicate. Par exemple un client SOAP fonctionne rarement du premier coup. Ce qui impacte les coûts de mise au point. Enfin, les tests d'un Web Service avec les SI externes à l'entreprise restent complexes.

 
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La granularité des Web services est-elle toujours une question importante ?

Au-delà du respect des standards, la granularité reste une question fondamentale des architectures s'appuyant sur des Web Services. Un arbitrage doit être réalisé entre le potentiel de réutilisation et le niveau de performance attendu.

La granularité des services peut être définie de deux manières : d'une part, "Top-dow ", sous l'angle fonctionnel. Les MOA (maîtrise d'ouvrage) sont dans ce cas à l'origine de la définition des services, en tenant compte des cas d'utilisation métier. D'autre part elle peut être définie "Bottom-up", sous l'angle technique. Les maîtrise d'œuvre estiment les agrégations à réaliser, en tenant compte de l'utilisation technique des fonctionnalités du SI.


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