PRATIQUE XML 
Expliquez-moi... RDFa, la réponse du W3C aux microformats
 
La sémantique des données du Web devient une zone de combat avec cette nouvelle méthode, basée sur RDF et disposant de ses propres avantages, à commencer par la dispense de faire appel à des formats prédéfinis. (05/12/2006)
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Le Web Sémantique ne se fera pas sans disposer de méthodes pour marquer les informations à collecter et à traiter, de manière aussi lisible pour l'homme que pour la machine. Pour marquer ces contenus, l'idée actuelle est d'utiliser les attributs de balises XHTML pour indiquer ce en quoi consiste le contenu de la balise. C'est la méthode technique utilisée par les microformats (lire l'article du 08/09/2006), ainsi que celle adoptée par RDFa, la spécification du W3C. Les deux divergent cependant dans leur application.

RDFa, encore au stade de document de travail, propose de reprendre certains attributs confinés aux balises link et meta, et de les généraliser à toutes les balises XHTML. Ces attributs contiendraient des annotations sémantiques au format RDF - d'où le nom RDFa, pour RDF Attributes.

Les attributs proposés répondent à plusieurs besoins sémantiques : établir le prédicat (property, rel, rev), signifier le sujet (about), préciser l'objet (content, href), indiquer le type (datatype). Par ailleurs, le document propose d'utiliser les balises meta et link directement dans le code XHTML, pour encadrer les données à marquer.
  1. <h1 property="dc:title">Photos de vacances - Eté 2006</h1>
  2. <h2>créé par <span property="dc:creator">Anne Onyme</span> le <span property="dc:date" type="xsd:date" content="2006-12-04">mardi 4 décembre 2004.</span></h2>
Les données RDF, elles, sont extraites du document XHTML, afin de séparer le signifiant du signifié. Les marquages permettent de recréer des tuples RDF, et de les exploiter comme toute autre donnée sous ce format, avec les outils existant déjà.

Une fois correctement marquées avec RDFa, les données peuvent être récupérées par un processeur idoine, qu'il soit écrit en XSLT, JavaScript ou même Python. Ces parseurs se chargent de lire le document XHTML, en extraire les données RDFa, et renvoyer les données RDF/XML correspondantes.

RDFa suit donc l'idée déjà popularisée par les microformats, c'est-à-dire l'inclusion de balises sémantiques au sein de documents XHTML. Les deux méthodes ne sont en revanche pas compatibles, et en cela ces deux implémentations =sont en compétition : d'un côté les microformats, déjà populaires mais seulement auprès d'une frange de développeurs, de l'autre RDFa, soutenu par le W3C mais reposant sur RDF, qui n'a pas les faveurs des développeurs Web.

L'intérêt de l'approche de RDFa est qu'elle ne repose pas sur un répertoire de syntaxes prédéfinies, comme les microformats avec hCalendar, hCard ou XFN, mais un jeu de règles générales pouvant s'appliquer à toute métadonnée. Par ailleurs, là où la combinaison de microformats sur une donnée pose problème, RDFa dispose grâce à RDF de mécanisme prévu pour cette éventualité.

L'avenir dira si ces deux manières de marquer la sémantique du contenu XHTML se rapprocheront ou resteront des développements parallèles...

 
Xavier Borderie, JDN Développeurs
 
 
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