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Ligue Odebi : "DADVSI: et maintenant, le crash test"

Jean-Baptiste Soufron (Audionautes) Bernard Lang (AFUL)


Pascal Cohet
Porte-parole de la Ligue Odebi

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« Droit d'auteur et droits voisins... Le simple nom de cette loi indique la place accordée aux droits du public : aucune.

Quoi de plus étonnant quand on se penche sur l'étiologie d'un texte demandé par des lobbies à l'administration Clinton, qui a imposé des traités internationaux ayant eux-mêmes mené à une directive européenne qui est aujourd'hui transposée en droit français.

Le coeur de ce texte est la légalisation des "DRM" et la pénalisation de leur contournement. Ces DRM, présentés comme des dispositifs de protection des oeuvres (musique, film, etc.) contiennent en fait des dispositifs qui contrôlent l'usage de façon inacceptable : que ce soit en interdisant en pratique la lecture de ce que l'on a acheté sur le lecteur de son choix, en empêchant ou limitant la possibilité d'effectuer des copies privées, en espionnant l'usage ou en portant atteinte à la sécurité informatique (exemple du rootkit Sony).

C'est l'accès à la culture dans la société de l'information (c'est à dire la société actuelle) qui est ainsi verouillé par un arsenal technique et législatif sans précédent. La majorité actuelle a ainsi satisfait des intérêts économiques particuliers en sacrifiant l'accès à la culture, en imaginant sans doute que cela se ferait en silence et sans conséquences politiques, ou électorales...

Tout le monde s'accorde aujourd'hui à dire que cette loi est inapplicable : rien ne pourra s'opposer au contournement des DRM et à l'usage des communications cryptées, sauf à mettre un policier derrière chaque PC. Quel politique pourrait imaginer une telle société ?

En cette fin de règne incontinente, la promulgation du DADVSI marquera donc le début d'une période de résistance numérique : légiférer au crash test ne peut mener qu'au non-respect de la loi, et aura de plus des conséquences électorales, en particulier localement. »

Jean-Baptiste Soufron (Audionautes) Retour au sommaire Bernard Lang (AFUL) 
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